Lugo

2.4K 135 13
                                    

Lucas Digne


Les photos me blessent plus que je n'aurais pensé que ça serait le cas. Hugo tenant la coupe entre ses mains, c'est magnifique, mais, j'aurais aimé pouvoir la tenir aussi. Seul à la maison, le vide et la solitude se fait de plus en plus ressentir, surtout depuis que Marine est venue chercher les petites pour les emmener voir leur père en Russie. Selon mon agent, ce n'était pas une bonne idée que j'y ailles. Sale connard, va ! J'vais l'empêcher de voir sa meuf pendant deux semaines, on va voir ce qu'il pense, après ça. J'allume la console, incapable de suivre la soirée qui sera consacrée aux gars. Je joue depuis plus d'une demi-heure quand mon portable sonne. Je l'attrape. "Bébé d'amour" s'affiche sur l'écran. Je souffle et réponds.

Lucas : Bravo, bébé.

Hugo : Merci, mon ange ! C'est la folie ici, dommage que tu ne sois pas là !

Lucas : Ouais, c'est dommage, comme tu dis.

Hugo : Bébé ?

Lucas : Dis-moi que tu passes à Barcelone avant de rejoindre Nice !

Hugo : J'suis pas sûr, trésor. Le plus simple serait qu'on se rejoigne au baptême d'Aaron, la semaine prochaine, non ?


Je me mords la lèvre, conscient que c'est à cause des médias qu'il refuse de venir ici. Je serre les dents pour ne pas lui lancer quelque chose de cinglant. Il n'y peut rien.

Hugo : Bébé, qu'est-ce qu'il se passe ?

Lucas : Deux mois. Ca fait deux mois qu'on ne s'est pas vu. J'en peux plus, H. J'en peux juste plus.

Hugo : Eh, bébé...

Lucas : Mais t'as raison. C'est mieux qu'on se rejoigne au baptême du petit.

Hugo : Mon coeur...

Lucas : Le livreur de pizza arrive. J'dois te laisser. J't'aime et encore bravo ! Félicites les gars pour moi.

Hugo : J't'aime aussi. Merci, trésor. Bisous !


Je raccroche et lâche mon portable. L'éloignement commence à peser beaucoup trop. Et entendre les gars célébrer derrière lui m'a fait plus de mal que je ne le pensais.


Mardi 17 juillet


Une main qui passe dans mes cheveux me réveille. Je grogne et la repousse pour, ensuite, rouler et m'éloigner de la main. J'entends un rire et je grogne à nouveau.

Voix : Lulu, faut que tu te réveilles si tu veux profiter de moi, trésor.


Je me tourne et ouvre les yeux. Je vois les prunelles marrons de Hugo et je me jette dans ses bras. Il rit et me réceptionne alors que je pose mes lèvres sur les siennes. Je l'aime, bordel !

OS [Footballeurs] 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant