Corentin Tolisso x Florian Thauvin

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L'olympien fixait le dos mate de son petit ami qui était endormi. Il n'arrivait pas à trouver le sommeil, comme souvent. Surtout quand il était en Équipe de France. Il se mettait la pression et n'arrivait pas à dormir alors que les entraînements intenses épuisait, totalement, Corentin. Le plus vieux s'amusait donc à faire des tractions tout en gardant un œil sur son petit ami. Celui-ci grogna et Florian se laissa tomber au sol.

Corentin : Viens te coucher !

Flo : J'arrive, mon coeur ! Une envie pressante.

Coco : Flo, j'suis pas né de la dernière pluie ! Allez, viens, j'ai froid !


Les sourcils froncés, le marseillais s'approcha du munichois qui semblait sérieux, enroulé dans la couverture comme un nem. Il tira sur la couverture, mais le brun grogna et s'y accrocha.

Flo : Bébé, je fais comment pour te réchauffer s'il y a une couverture polaire entre nous ?


Le plus jeune souffla, à moitié endormi, et laissa son compagnon récupérer l'objet qui lui tenait chaud. Il frissonna et le laissa s'allonger à ses côtés. Il le prit dans ses bras et embrassa son épaule avant de remettre la couverture sur eux. Florian entendit, rapidement, la respiration de son petit ami se ralentir alors qu'il s'endormait à nouveau. En attendant, lui ne fermait pas l'œil. Ses pensées se bousculaient dans sa tête et il ne cessait de ressasser tout ses matchs pour voir s'il avait commis la moindre erreur qui aurait pu lui coûter sa place sur le terrain. Mais rien ne venait. Il était irréprochable. Juste pas à la hauteur. Et il savait qu'il ne l'était pas plus quand il s'agissait de son petit ami. Son portable vibra et il se retourna pour l'attraper. Le nom de Raphaël était apparu, mentionnant un message. Simple. Commun. Le même que d'habitude. "Viens dès qu'il dort.". Florian souffla. Il merdait, salement, et il devait terminé son histoire avec l'un des deux jeunes hommes. Il ne savait juste pas lequel choisir. Corentin qu'il aimait et qui l'aimait, ou Raphaël avec qui il voyait les étoiles ? Il souffla et resserra, doucement, sa prise sur la taille de son petit ami qui grogna.


Le lendemain


Corentin se réveilla, le froid le glaçant. Le temps en Allemagne était pourri en ce début de mois de septembre et leur match les avait obligé à y aller. Joueur à Munich, il aurait dû être habitué, mais l'hôtel n'était pas aussi chauffé que sa maison. Et son petit ami était absent. Il souffla et roula sur le dos. Quand il s'assit, il remarqua Florian, accroché au dessus de la porte de la salle de bain, en train de faire des tractions.

Coco : Dédé fait chier ! Si on était chez moi, tu aurais des équipements pour t'entraîner comme il faut. Et j'aurais pas aussi froid.


Son ton était accusateur. Les draps étaient glacés autour de lui, prouvaient que Florian avait quitté le lit depuis déjà longtemps. Le marseillais se laissa tomber et s'approcha du lit. Il monta dedans, mais s'assit en face de son petit ami, sans l'embrasser. Corentin fronça les sourcils.

Flo : J'me sens trop coupable. Je dois t'en parler. Je te ...

Coco : Trompes avec Raphaël ? Tu me prends pour un idiot ? Y a longtemps que je le sais. Je t'entends sortir en scred, comme si j'allais pas m'en rendre compte. Et ça me fait putain de mal, mais après tout, si ça te rend heureux, je peux bien fermer les yeux, non ? Etrangement, la porte ne s'est pas ouverte, cette nuit. Signe que tu es resté ici. Tu ne l'as pas rejoint. Alors je ne sais pas si je devrais être heureux parce que tu as décidé de rester stable dans notre relation ou triste parce que tu as mis le sujet sur la table, mais je sais que tu as passé la nuit à mes côtés et ça me rassure. Ca veut dire que je n'ai pas encore tout perdu. Du moins, ce n'était pas le cas. Mais je veux que tu saches une chose : j'accepterais ce que tu vas me dire, peu importe ce que c'est. Je ne poserais aucun souci, peu importe que tu rompes ou que tu restes. Parce que c'est ça, l'amour. C'est laissé l'autre être heureux, même si c'est loin de nous. Et je ne veux pas être un poids ou un boulet pour toi, mais je ne veux plus que tu joues les girouettes. Je ne te pose pas un ultimatum, je te demande juste de te poser et de choisir l'un de nous. Je sais que je devrais te haïr. Vous haïr. Mais j'en suis incapable. Je ne sais pas comment ça se fait. Je t'aime. Sincèrement. Je pense te l'avoir déjà bien prouver, Flo, mais... Ca ne me fait pas mal de penser que tu tentes d'être heureux, même si c'est dans les bras d'un autre.


Florian était estomaqué. Il ne s'attendait pas à une telle déclaration de son petit ami. La culpabilité s'était envolé et le soulagement avait prit place. Le soulagement. Celui qui signifiait qu'il avait prit le bon choix lors de ses longues réflexions nocturnes.

Flo : Je ne t'abandonne pas, Co'. Je reste avec toi. Je n'irais plus voir Raphaël. C'est promis.


Le brun souffla et le marseillais se pencha pour l'embrasser. Quand le togolais ne le repoussa pas, il comprit qu'il avait eu tout bon. Il restait en couple avec son homme. Et le soulagement s'agrandit en lui et l'espoir avec. L'espoir de réussir à faire renaitre une confiance pleine et totale. L'espoir de rendre enfin Corentin heureux.

OS [Footballeurs] 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant