Philippe Coutinho x Neymar part 4

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On est en rassemblement pour quelques matchs amicaux. Comme par hasard, je partage ma chambre avec Phil. Il ne m'a plus adressé la parole depuis deux semaines. On rencontre les Etats-Unis demain soir, et je n'arrive pas à trouver le sommeil. C'est le cas depuis plusieurs jours, en réalité. Depuis que j'ai merdé avec l'homme le plus parfait du monde : Philippe Coutinho. Alors je surveilles ses mouvements, sa respiration et les bruits qu'il fait quand il tape contre le mur. Nos lits sont individuels et chacun contre un mur. Je prierais bien, mais je l'ai déjà trop fait. Je n'ai pas cessé depuis deux semaines. L'ambiance dans la chambre change quand je l'entends respirer plus rapidement et bouger plus brusquement. Je me lève et traverse la chambre. Je repousse une mèche de cheveux qui tombe sur son front brûlant de fièvre et scintillant de sueur. Je caresse, délicatement, sa joue, mais ça ne semble pas le calmer.

Ney : Phil ? Réveilles toi, bé... mec. Tu fais un cauchemar, là. Phil, réveilles toi, bordel !


J'attrape ses épaules et le secoue légèrement, puis de plus en plus brusquement. Il se réveille en sursaut, les yeux remplis de larmes et de rage. Quand son regard croise le mien, il baisse la tête.


Philippe Coutinho


Depuis deux semaines, je suis incapable de lui parler. Incapable de le regarder en face, quand il est dans la même pièce que moi. J'ai pété la gueule de quelqu'un, sous ses yeux, et violemment en plus.

Ney : Que passa, Phil ?

Phil : Tu oses demander ? Tu m'as trompé, tu te souviens ?

Ney : Tu as honte que je t'ai trompé ? Te fiches pas de moi. C'est l'état dans lequel tu l'as laissé qui te fait avoir honte, comme ça ?


Je frissonne à cette évocation. Je sais qu'il parle de Lima. Il n'y a qu'une personne que j'ai tabassé, sous ses yeux. Je serre les poings et m'éloigne de lui. J'ai craqué. Complètement pété les plombs. Il a passé vingt-quatre heures dans les vapes, à cause de moi. Je sens encore la colère m'envahir, la douleur aussi. Puis la haine. Je vois encore son visage crispé de douleur alors que je m'acharnais. Et le sang qui m'a éclaboussait, ce jour là. Il tend la main, mais je refuse le contact officielle, tournant la tête, puis mon corps entier, vers le mur. Il souffle.

Ney : Encore une fois, je suis désolé d'avoir fait ça. Tu pourras me pardonner, un jour ?

Phil : T'es déjà pardonné.

Ney : Alors c'est quoi le soucis ?

Phil : C'est à moi que je ne pardonnes pas.


Et tant que je ne l'ai pas fait, je ne pourrais jamais ressortir avec Ney et le demander en mariage. Le chanteur de pacotille a réussi. Il m'a anéanti. Phillipe, deux. Lima, trois. Balle au centre.

OS [Footballeurs] 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant