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Jade Arizona Aleksandrovitch

Bulgarie,20h10

Je suis assise à mon bureau lorsque l’on vient toquer à ma porte. Sans relever la tête, j’invite mon visiteur à entrer.

- Entrée.

- Mademoiselle, Votre père m'envoie vous dire qu'on n'attend que vous pour le dîner.

- Merci Camille, je descends dans quelques secondes.

Je range quelques documents que m’a donné mon meilleur ami à signer avant d’enfin sortir de ma chambre en fermant la porte à double tour.

Tout en marchant, je mets la bague que j'ai toujours gardé sur moi depuis mes dix ans.

Je descends les escaliers qui mènent directement à la salle de vie. Je peux entendre déjà mes demi-frères - plus précisément les jumeaux Evan et Ethan, qui ont le même âge que moi, se chamailler. Mon grand frère, Lisandro, est en train de discuter avec mon père sur les affaires en cours concernant notre de la mafia qui concerne l'Italie et la Russie. Ma belle-mère, Anna, et ma demi-sœur, Leïla, avec qui je me chamaille toujours, sont en train de parler de je ne sais quoi car elles chuchotent mais elles le font avec beaucoup d’engouement. Et pour finir mon meilleur ami, Ashaad, qui reste silencieux, le regard river sur son téléphone.

Ils se taisent tous en me voyant entrer dans la salle. J’ai l'habitude de cela parce que je suis toujours la dernière à arriver et la première à quitter la table et à chaque fois le bruit de mes talons sur le carrelage attire leur attention. Je souffle et m'assois entre les jumeaux qui me tendent chacun un verre d'eau gazeuse. Je souris en songeant qu’ils ne changeront jamais, et saisis les deux verres pour ne pas faire de jaloux.

-Bonsoir Jade.

-Bonsoir père. Comment vont les affaires ?

-Bien comme toujours. Et toi, tu ne t'es pas encore lassée de toutes tes entreprises ? Tu sais, tes hommes te réclament.

Je souffle de mécontentement lorsque mon plat arrive, me faisant déplier ma serviette que je mets sur mes genoux. Je laisse s’éterniser mon soupire pour lui faire comprendre que je ne changerai pas ma décision qui consiste à quitter la mafia familiale. Je remercie ma belle-mère, d’un regard, pour le fait qu’elle essaie de faire changer de sujet mon père en demandant qu'on serve le reste du repas. Je remercie les serveurs d'un signe de la tête puis me tourne vers le plus grand de la fratrie.

-Comment s'est passé l'entraînement avec les jumeaux et l'autre ?

Je parle de Leïla bien évidement, mais cette dernière n'est pas satisfaite du nom que j'ai utilisé à son égard.

-L'autre à un nom et c'est Leïla. Leïla Aleksandrovitch !

-C'est bien. Ils s'améliorent un peu plus vite que ce que j'imaginais.

Je hoche simplement la tête pour répondre à mon frère et continue de manger mon délicieux dîner préparé par notre chef cuisinier. Ashaad qui était jusque-là muet décide de prendre la parole.

-N'oublie pas que nous avons une réunion très importante demain matin Ari'. Je te dis ça parce que je parie que tu l'as déjà oublié.

Je souris parce que c'est vrai, j’ai complètement oublié cette réunion. Mon dieu Jade, quel genre de femme d'affaires es-tu ?

-Oui je l'avoue. Merci.

-Mais de rien ma belle.

Je fronce les sourcils en voyant le visage de Leïla se décomposer suite à la phrase d'Ash. Je l'ai toujours trouvé bizarre quand Ash me parle ou m'approche. Enfin je ne sais pas, je me fais peut-être des idées. Je hausse les épaules.

-Tu n'essaierais pas de draguer notre sœur toi ?

Je souris en voyant du coin de l’œil les visages menaçant que prenne les jumeaux vis-à-vis de mon ami. Ils apprennent vite dites-moi, depuis quand ils savent faire ça, eux ?

- Et si c'était le cas ?

- On te tue, pote ou pas pote. Personne ne touche à notre sœur.

On rit tous quand Ash fait semblant d'avoir peur et de suffoquer avec sa boisson mais cet instant s'estompe quand mon père reprend la parole d’une voix grave pour me poser la question à ne pas me poser.

-D’ailleurs, Jade, quant est-ce que tu vas te mettre en couple ?

Je lâche ma fourchette retrouvant mon visage froid puis décide de quitter la table trouvant que c'est soudainement l’heure d'aller se coucher. J'entends Anna sermonner mon père alors que ce dernier m'appelle par mon nom complet comme à chaque qu’il est en colère. Colère contre quoi ? C’est moi qui devrais être en colère, pas lui ! Alors je l'ignore et laisse mes pas me guider vers ma chambre jusqu’au moment où j’entends mon père hurler.

-Jade Arizona Aleksandrovitch !