Jade

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Danemark,12:01

J'ai simplement posé une seule et unique question alors pourquoi me regardent-ils comme si je leurs avais jeté une pile, entière de mes plus gros dossiers, en pleine face ? Après quelques minutes sa sœur prend la parole.

Elle a l’air un peu jeune pour travailler dans ce domaine, non ?

- Euh… A cette époque, mon frère n'était pas à la tête de l'entreprise mais notre père. Hélas pour lui, il est tombé malade et un de ses employés en a profité pour prendre de l'argent dans plusieurs comptes appartenant à l’entreprise, mais ce n’est pas pour autant que n’allons pas assurer le …

J'en n'ai assez entendu pour aujourd'hui et j'ai promis de contacter les jumeaux vers midi et voilà que l'heure est déjà passée. Je soupire. J'ai d'autres projets que d'écouter des gens me raconter leurs vies si peu intéressantes.

- J'accepte votre marché. Je compte vous faire parvenir dans les jours à venir mon propre business plan afin que nous nous m’étions d’accord sur le plan d’attaque, enfin si vous voulez toujours que nous fusionnons pour une durée déterminée.

Vu la tête que tire la jeune femme, j'en conclu qu'elle n'a pas aimé la façon dont je l'ai interrompue sur son moment « je raconte ma vie, même si tout le monde s’en fout, mais il faut bien que je justifie le fait qu’on soit quasiment en faillite ». Si peu passionnant... Sur le point de m'excuser, Ash' me chuchote, en se penchant à mon oreille pour que je sois la seule à l'entendre.
- Quelle connerie vas-tu encore dire ?

- Abla mucho Ashaad. (La ferme Ashaad.)

- Dites toujours.

Déclare le PDG de cette entreprise qui nous appelle au secours. Si pathétique. Plus ancien que nous mais tellement désarmé quand on leur rentre dedans.

- Hum… Je vous propose que nos entreprises fusionnent durant un an, minimum, pour vous sortir de vos problèmes financiers tandis que nous, cela va nous permettre de davantage grossir sur le marché international tout en apprenant à survivre grâce à vos connaissances dû à votre ancienneté. C’est à vous de décider si nous restons ainsi ou pas suite à la fin du contrat qui prendra fin au bout d’un an à partir du moment où le contrat sera signé. Tout ça pour vous dire monsieur Vazils que la balle est dans votre camp.

Il semble hésiter, demande l’avis de sa sœur et de son ami en se penchant tantôt vers l’un tantôt vers l’autre. Finalement, le patron, qu’il est, arque un sourcil et semble regarder le vide pendant que les deux autres parlent en chuchotant tout en ayant l’air d’avoir une discussion mouvementée. Je croise les doigts et m’accoude en le regardant. Je l’examine supposant qu’il regarde le vide car c’est sa manière à lui de réfléchir.

Il est mignon avec son costume sombre assorti avec t-shirt blanc, le col un peu ouvert, sans cravate, la mâchoire contractée, mais surtout sa coupe de coiffure rasé sur les côtés, bouclés sur le dessus avec une mèche rebelle qui lui tombe de temps à autre dans les yeux. Tout ce que j’aime chez les hommes. Je peux dire, sans pudeur, qu'il est totalement mon genre d'homme mais malheureusement pour moi, je préfère ne pas mélanger travail et vie personnelle.

Je pense...

Un bruit aigue résonne dans la salle. Mon regard se dirige directement vers la sœur de ce bel homme. Elle joue avec une pièce qu'elle tient entre ses doigts tout en ayant les yeux rivés sur le dossier qui se trouve en face d'elle. Je la trouve mignonne. Elle a un charme fou. Non, je ne suis pas attirée par les femmes, mais le problème c’est que je n'ai jamais eu d'amie fille. Elles me suivaient juste pour obtenir la place auprès de la fille la plus populaire du collège ou du lycée. J’exagère, j'avais bien, à une période qui me parait désormais bien lointaine, une véritable amie. Elle s'appelait Emma, mais je ne l'ai plus revue depuis des années, les aléas de la vie et des chemins qui se séparent, hélas.

Son meilleur ami et qui est aussi son collègue de travail – si mes recherches ne me trompent pas bien sûr, ce qui serait étonnant - est un homme assez craquant et qui a tendance à porter des costumes assez moulants pour laisser les femmes baver sur sa musculature et stimuler leurs imaginations, contrairement à son patron qui fait l'homme mystérieux. Lucas smith a le voir, on peut directement voir qu'il n'est pas prêt à se caser.

-Oui. J'accepte avec plaisir ce contrat mademoiselle Aleksandrovitch.
S’exclame enfin l’Italien.

[̲̅M̲̅][̲̅a̲̅][̲̅F̲̅][̲̅i̲̅][̲̅a̲̅] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant