[̲̅M̲̅][̲̅a̲̅][̲̅F̲̅][̲̅i̲̅][̲̅a̲̅]

Jade

Deux ans plutard...

Sicile, Palerme,
11 : 56...

- Tu prépares quoi, encore ?

- Des roches coco pour les enfants.

- Tu es pire qu'une mère poule !

Un large sourire se dessine sur mes lèvres et pour seule réponse, je hausse les épaules en continuant de mettre la pâte sur les petits moules.

Je préfère devenir une vraie mère poule que d'entendre mes enfants réclamaient leur père comme ils l'avaient fait à mon retour de mission.

Je dépose la poche qui contient la pâte, et prends les deux moules pour le mettre dans le four que j'avais déjà allumé. Je ferme la porte de sécurité en songeant le premier mot qui était sorti de la bouche d'Anthony, il y'a plus de onze mois.

Pa-pa !

Ce petit n'a que ce mot à la bouche. Comme s'il vit avec son père ou comme si il l'avait déjà vu.

Ashaad m'avait regardé de manière compatissant tandis que Lucia. Lucia ?

Elle n'a fait que rire. À chaque fois qu'Anthony prononçait le mot Papa, elle ne faisait que de me rire au nez, en encourageant mon fils à continuer. Et je la soupçonne de le montrer un photo de l'autre en secret.

Quant à Agostino. C'est tout le contraire de son frère, qui ,en passant est perturbateur, capricieux et joueur, Agostino a un tempérament calme, sage et sérieux. Il ne me quitte pratiquement jamais.

- Où est ma meilleure amie, froide, distante et insensible ?

- Elle est mort sur la table d'accouchement, peut-être ?

Je me débarrasse de mon tablier puis détache mes cheveux blonds les laissant tomber sur mon dos et sort de la spacieuse cuisine, un verre d'eau à la main.

J'arrive dans le salon et prends place sur le grand canapé en cuir pour avoir une vue complete sur les enfants prêt de la plage turquoise de Palerme avec Lucia.

Cette île m'a plus que manqué.

Ashaad reste debout devant la baie vitrée. Son regard scrutait le panorama. Je crois que j'ai fait une bonne chose en voulant passer les vacances de Pâques ici.

- Si on m'avait dit que tu aurais des enfants un jour, crois moi j'aurais ris au nez la personne... Au fait tu as reparlais avec le docteur qui avait pris en charge Léandro et ce...hum ...

- Fred ! Et pour répondre à ta question, non. La dernière fois que je l'avais eu au téléphone c'était pour me prévenir que leur famille était tenu au courant de leur état et pour me faire part des résultats de l'autre. Le reste j'en sais rien.

- Et tu n'as pas essayer de le contacter ?

- Non ! Hugo m'a tenu informé que Fred s'était remis du choc, alors ça va.

Je dépose le verre sur la table en verre sans détacher mon regard sur les enfants.

Ashaad vient prendre place à côté de moi, un peu tendu.