Jade

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Berlin, centre ville,
21 : 40..

A cette instant, une partie de mon cœur se réchauffe en le voyant sein et sauf devant moi, mais je ne lui montre pas. L'état dans lequel je me trouve devant lui, suffit largement.

- Je te croyais mort et décapité dans un sous sol, papá !

Il me regarde faussement surpris et blessé, alors qu'il posait un pot de glace à la vanille et deux ramequins de....flans, devant moi. Puis il entame la conversation dans notre langue.

- Je suis touchée mia figlia . Mais le jour où tu verras ton père mourir une balle dans le crâne sera le jour où tu seras heureuse avec une vraie famille, comme je l'ai promis à ta mère.

Drôle de promesse !

- Une famille normale tu veux dire ? Parce qu'avoir un père et des frères et une sœur mafieux n'est pas une vraie famille.

Je saisis une cuillère et commence par le pot de glace, les yeux rivés sur l'écran de mon portable.

- Je parlais pas de cette famille, mais une vraie famille : des enfants, un épo...

- Merci, mais je n'en ai pas besoin. Ton attitude commence à m'énerver papá !

Mes enfants me suffisent largement même si leur père pouvait rendre le tableau plus beau.

On ne peut pas tous avoir dans la vie. Sinon je ne serai pas là, perdu au fond d'un pâtisserie qui me rappelle vaguement quelque chose.

L'homme qui me rend folle et nerveuse serait là devant moi, avec l'un de nos deux fils à ses côtés et l'autre à mes côtés, pour une soirée inoubliable.

Le tableau d'une famille parfaite .

Sur le point d'entamer mon nième cuillerées de glace, mon téléphone se met à vibrer sur la table en bois vernis.

Klaus Akerman !

Lui, je l'avais presque oublié. Je souffle et le laisse sonner complétant le silence qui plombe la table.

C'est à cet instant que je trouve étrange du fait qu'aucune serveuse n'est venue prendre ma commande et que mon père puisse m'amener tous ces calories.

- Comment tu as su que j'étais là et comment tu t'es procuré toutes ces choses ?

- Ashaad, ce gamin pourris gâté m'a fait part de ta position et pour le reste, tu le sauras plus tard.

Un sourcil arqué, je suspends ma main à quelques millimètres de ma bouche, et le regard un peu méfiante.

Ses cheveux noirs commençaient à devenir gris montrant le seuil de sa vieillesse, son front et le coin de ses yeux étaient ridés mais ça ne changeait rien à sa beauté virile et dangereux.

Il gratte sa barbe bien taillée en regardant le nom de mon appelant les sourcils froncés et les yeux plus noir que jamais.

- Ce nom me dit vaguement quelque chose...

Je reste sceptique à son comportement bizarre par rapport à ce nom.

- Ce n'est pas le seul à s'appeler ainsi.

- Si tu le dis... Maintenant je veux savoir pourquoi tu te trouves dans cet état...pathétique !

- C'est pas ton problème, alors retourne d'où tu viens !

- Ton language Ari', n'oublie pas à qui tu parles !

- Un homme qui a pas hésité à tromper sa femme avec une autre. En faite, vous êtes tous les mêmes, idiot et sans cervelle !

[̲̅M̲̅][̲̅a̲̅][̲̅F̲̅][̲̅i̲̅][̲̅a̲̅] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant