Jade

928 56 3
                                    


Italie, centre de détention,
11 : 24...

- Mademoiselle aleksandrovitch, vous avez de la visite.

-...

Voyant que je ne réponds et que je continue à faire ce que je suis le plus doué depuis que je suis ici, c'est-à-dire dormir. Je l'entends souffler exaspéré par mon entêtement à ne pas recevoir mes visiteurs. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que je suis fatigué, mon corps est trop lourd pour faire un mouvement.

Je remets l'épais tissu qui me sert de couverture sur moi sans prêter attention sur la gardienne. De là où je suis je pouvais l'attendre soupir fortement preuve qu'elle était totalement désespérée de mes comportements puérils. Moi même je ne me reconnais plus. Je ressers ma couverture en entendant ses pas foulé le sol de ma cellule jusqu'à s'arrêter à quelques centimètres de mon lit.

Puis soudain, je me retrouve sans couverture. Je me lève dans le but de lui fourre mon poing sur son visage mais une douleur aiguë me fait plier en deux. Je me sers fortement les lèvres réprimant un cri de douleur.

Pas encore...

Je me lève malgré la douleur et me précipite sur le petit lavabo au coin de ma cellule et y déverse tout mon petit déjeuner. Ça devenait presque une routine de vomir tout chose que je réussissais à manger. Et cela ne faisait que m'affaiblir.

La main tremblante, j'ouvre le robinet et me rince la bouche puis passé de l'eau sur mon visage pour enlever mes sueurs. Sur ce qui resté du miroir j'aperçus mon visage cerné par mes nuit blanche et les cheveux collé sur le front.

Puis là je me rappelle avoir effectué des analyses à l'infirmerie la semaine dernière afin de savoir le problème. Je devais les récupérer il y'a quatre jours.

- Et les résultats de mon analyse ? Quand devrais-je les recevoir ?

- Les résultats ont été récupérés par la directrice hier dans l'après midi. Elle a préféré l'envoyé au tribunal.

- Pour quelle raison ?

- Je l'ignore. Pour votre visite ?

- Qu'est ce qui est difficile à comprendre dans "Je ne veux voir personne"?

Je me passe de l'eau sur mon visage une dernière fois et rejoint mon lit le visage crispé par la fatigue. Mais elle ne semble pas être du même avis que moi.

- Mais...

- Il n'est que 11 h du matin et tu commences sérieusement à me les cassés. La dernière fois ne t'as pas servis de leçon ?

Du coin de l'œil je la vois tressaillir en serrant son matraques plus fort. Signe qu'elle se remémore les événements qui se sont déroulées le lendemain de ma venue. Moi aussi je me souviens.

# Rétrospective

L'esprit vide, je me déplace dans le réfectoire du centre sous les yeux des autres détenues et les gardiennes. Un furtif (regard) sur l'horloge m'indique qu'il est 19 h 45. C'était l'heure à la quelle on prenait le dîné, et dans 15 minutes le couvre-feu.

Je soupire fatiguée et prends place sur une table à l'écart des autres, sans oublier de piquer une pomme sur le plat d'une autre détenue plus âgée que moi. Elle n'ose pas venir le récupéré car je lui ai fait comprendre que je me fichais pas mal d'elle. Un sourire satisfait se colle sur mes lèvres quand je l'entends souffler.

Ça faisait que deux jours que j'étais dans ce centre que je me lassais déjà. Je n'aime pas me sentir fermé et dirigé. De plus je suis entouré que de filles dont la plupart sont gay, les regards quelles me lancent ne trompe pas. J'ai l'impression de retourner trois ans en arrière.

[̲̅M̲̅][̲̅a̲̅][̲̅F̲̅][̲̅i̲̅][̲̅a̲̅] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant