Léandro Vazilis

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Italie, 09 : 03
Milan_Industrie

- Je me suis bien fait comprendre ?

- Oui, monsieur !

- Bien maintenant vous pouvez regagner vos postes.

Je retombe sur ma chaise avant de souffler de fatigue. Un peu de repos me fera du bien, ma sœur a raison. Je dois prendre des vacances pour me décompresser, mais cette idée s'évapore quand je me souviens de mon départ à San Francisco qui est prévu pour demain. Je ne peux pas ignorer ce voyage car j'ai beaucoup à rattraper dans l'architecture. Je me ressaisis par l'arrivée de mon père accompagné de ma sœur dans la pièce.

- Bonjour mio figlio. Comment vont les affaires ?

- Bonjour Papa. Tout va pour le mieux, enfin presque, mais j'ai quasiment tout réglé. Je te croyais à ta visite médicale.

- C'était le cas jusqu'à ce que je reçoive un appel urgent sur le dossier que je gérais donc j'ai reporté jusqu'à demain.

Je savais qu'il n'allait pas partir jusqu'à en avoir terminé avec ce maudit dossier qui lui mange ses nuits, mais comme d'habitude il n’en fait qu'à sa tête.

- Mmh et toi Athèna ? Tu n’étais pas censée te trouver dans l'un les locaux de l'entreprise avec Lucas pour surveiller les nouveaux produits qui sont arrivés dans la matinée ?

Ma sœur me toise de ses yeux bleus avant de venir prendre place aux côtés de notre père. Elle doit sûrement être de mauvaise humeur.

- Papa m'a appelé tout à l'heure pour me dire de le rejoindre ici dans ton bureau. Et ne me demande pas pourquoi, il n’a rien voulu me dire. Du coup, j'ai laissé Lucas prendre le relais le temps de savoir la raison de ma venue.

- D’accord. Alors Papa ?

- Je sais que tu m'as proposé de t'en charger et que j'ai refusé mais là j'ai besoin de vous trois.

Je m'en doutais. Je soupire.

- J'avais envoyé Marc, l'adjoint des ressources miniers, pour conclure les quelques dossiers avec l'entreprise Firdaws Industrie, mais l'un des patrons de la boîte trouve que les arguments de Marc ne sont pas convainquant pour qu'ils acceptent le projet et d'après les antécédents de l'entreprise ils ont des doutes vis-à-vis de notre fiabilité, ce qui est compréhensible.

Sur le point de répliquer quelque chose, ma sœur me devance pour le faire à ma place. Je n'aime pas quand on me coupe dans mon élan mais là il s'agit de ma sœur donc je laisse passer surtout que je sais qu’elle est tout autant indigné que moi.

- Pourquoi dis-tu l'un des patrons ? Ils se prennent pour qui eux ? Et puis ce nom ne laisse pas indifférent, je pense l'avoir déjà entendu mais où ?

Ce n'est pas faux, je suis tout à fait d’accord avec elle. Si je ne me trompe pas j'ai déjà vue ce nom quand j’ai fait un tour sur Internet pour voir les classements des entreprises pour cette année. Et je peux dire que j'étais un peu surpris de le voir au-dessus de toutes les plus grandes et illustres entreprises tous les marchés confondus. Ce qui est encore plus surprenant c’est que tout le monde connaît Ashaad Guellouz, mais on sait tous que ce n’est que le second. Le grand patron, celui qui gère réellement tout, reste inconnu devant les médias, personne ne la jamais vue à part ses employés qui gardent leurs bouches cousues tenues par le secret le plus confidentiel, chose qu’ils ont sans doute dû signer dans leurs contrats.

- C'est normal, il a été le premier dans le classement nous devançant de trois places comme l'année dernière, et je crains que cette année ce soit encore plus difficile pour nous de les rattraper d'après les quelques contrats qu'ils ont signés ces derniers temps.

- Je me rappelle même que les journalistes font tout pour avoir ne serait-ce qu'une information sur le big boss. Ils tentent même d’intercepter des photos d'eux. Bref qu'est-ce que j'ai à avoir avec ça ? Léandro peut bien le faire, c’est lui le patron maintenant.

-Justement c'est lui le patron et que je l'ai décidé ainsi donc vous partirez demain avec Lucas. Puis dans trois jours je prends définitivement ma retraite donc vous allez vous débrouiller seul.

A croire que c'est toi qui as redressé l'entreprise quand elle se trouvait au bord de la faillite il y'a quatre ans.

Je souffle une énième fois depuis ce matin et me lève pour faire face aux autres gratte-ciels se trouvant dans les alentours du quartier d’affaire. Donc mon voyage pour San Francisco vient d'être reporté pour je ne sais combien de temps. C'est vrai que mon père doit prendre sa retraite depuis bien longtemps et surtout avec sa maladie qui ne fait que de s’empirer. Je n’ai pas le choix.

-Ok Papa on s'occupera de cette affaire.

-C'est bien ça mon fils, Léandro C…

-Léandro Vazilis, Papa!

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