Jade

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City West Building,
16 : 32...

- Jade ?

- hum ?

- Est ce que tu vas bien, meine schöne ?

Est-ce que je vais bien ?

Non, je ne pense pas.

Tout allait bien jusqu'à ce que je l'ai en face de moi, le visage finement carré avec une peau bronzée, sans oublier ses pairs de yeux vifs de couleur gris argenté.

Ce regard de fauve je le connais mieux que n'importe qui.

Ils avaient su, autrefois, capturer tout mon attention lors de notre première regard au Danemark. De belles couleurs gris qui contrastent avec la couleur de ces cheveux  qui pouvait par moment virait du noir à son couleur originale. Le brun.

Il ne me regardait pas, et temps mieux. Car depuis plusieurs heures je me retiens de lui défoncer sa belle gueule d'ange.

Je réponds à Klaus sans pour autant relevé la tête de mon ordinateur.

- Oui, ça va aller.

- Je ne crois pas. Ça va faire la deuxième fois que tu casse ton crayon, en deux. Je te trouve trop sur les nerfs depuis...

Je soupire nerveuse puis jette le crayon dans la poubelle comme je l'avais fait avec le premier.

Je lève mon visage, plongé dans mes documents depuis le début de la réunion, et cherche le visage de Klaus dans cette obscurité. En effet, c'est seulement maintenant que je me rends compte que les autres avaient débuté la réunion en lançant la vidéo projecteur sur les indicateurs de développements de chaque entreprise.

La semaine vient juste de commencer et je commence déjà à me lasser de toutes ses chiffres. Je ne me suis jamais soucier de tout se bazard ?

Je fais tant bien que mal de dissoudre ce visage blazé et de revêtir mon apparence habituelle mais j'échoue, lamentablement, en voyant le visage taquin qu'il affiche. Je lui lance tout le mépris que je peux à travers mes yeux.

Son expression change rapidement laissant place à un visage dur et froid que je ne lui connaissais pas. Et quand Klaus prend ma main droit et le scelle au sien, un éclat de fureur voile ses yeux.

Et par conséquent, un sourire narquois prend forme sur mes lèvres, jusque là paralysée.

Je me retourne vers Klaus.

Mais ça n'empêche pas de soulever cet sous entendu qu'il venait de faire.

- Depuis que quoi Klaus? Qu'est-ce tu veux dire par là ?

Il me fait signe de baisser le ton en me montrant les quelques visages tournés vers nous.

Tout d'un coup les volets se lèvent nous révélant la lumière intense du jour. Quand nos yeux se rencontrent une nouvelle fois, se sont des sentiments que je n'ai jamais connu qui s'y peignent. Il fixe la main de Klaus qui se trouve sceller au mien d'un regard plus que meurtrier.

Par contre ce fut de courte durée quand Klaus sert un peu fort ma main. Puis, pour détendre l'atmosphère, Gustave se racle la gorge.

- Avez vous quelque chose à proposer par hazard, pour l'évolution de l'entreprise de Mr. Balzac ?

Personne ne répond à la question posée jusqu'à ce que l'autre ne daigne à prendre parole. Évidemment, seulement pour dire des conneries.

- Pourquoi ne pas demander à Mr. Akerman ? C'est l'occasion pour nous de voir ce qu'il a dans le cerveau. N'est-ce pas Mlle. Aleksandrovitsh ?

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