Léandro

963 52 0
                                    

Berlin,General committe,
21 : 23...

- Monsieur c'était les derniers papiers à signer.

- Vous en êtes sur Madame Harixon ?

- Oui,  les autres ont été signés par Madame Aleksandrovitch avant son départ. Il ne reste que vous dans les locaux je  vous rappelle demain c'est le début de la week-end,  plus précisément la fermeture de cette rencontre professionnelle.

Je hoche la tête, sur le point de la donner d'autre document à classer dans la salle des archives, cependant je me retiens en voyant sa mine fatiguée et la noirceur du ciel à travers les baies vitrées du bureau.

Je crois avoir abusé avec l'heure.

Donc d'un signe de main,  je la congédie lui offrant deux jours de repos en dehors du week-end. En plus de son âge avancé, Madame harixon est très important dans cet entreprise. En dehors d'être la Secrétaire général de Gustave,  elle a été une seconde mère pour mon ami d'enfance.

Elle n'a pas hésité à rester avec moi pendant ces quatre jours où je suis resté enfermer dans ce bureau éloigné des autres. Enfin si on peut considérer cet pièce comme tel puisqu'il m'a servi comme abri pendant ces derniers jours où je travaillais la nuit et sortir le jour.

- Vous ne rentrez pas chez vous ce soir,  je présume ?

- Hum.

- Sur le téléphone que vous m'aviez confié,  une certaine Clarisse n'a pas cessé de vous joindre à longueur de journée. Aujourd'hui, elle était venu pour vous voir mais elle n'a pas pu passé la sécurité et elle a créé un scandale.

Ma main gauche qui tenait mon troisième gobelet qui contenait du chocolat chaud de la journée,  apporté par Madame Harixon, s'arrête à quelques millimètres de mes lèvres. Je dépose l'objet sur la table confus par ces dire.

Clarisse était venu.

Je trouve son attitude plutôt étrange ses derniers jours. Elle n'était plus joyeuse et joueuse comme elle l'a toujours été depuis que je la connais. Aussi physiquement que moralement. Son changement brusque m'a fait douter sur beaucoup de chose. Comme le fait qu'on ait déjà couché ensemble, j'étais certe cet soir d'été mais je ne me rapelle à aucun moment partager la nuit avec elle,  si c'était le cas alors c'était la seule malgré qu'elle a beaucoup insisté de le faire.

- N'ayez aucun soucis à vous faire. Madame Aleksandrovitch a su régler le problème.

Super il ne manquait plus que ça !

- Je vous laisse,  passer une excellente week-end Mr.Castelino !

Elle dépose mon cellulaire sur la table en verre avant de sortir définitivement de la pièce d'un pas pressé. Certainement pour rejoindre sa famille.

Les mains sur mon visage,  je me lève de ma chaise,  me débarasse de ma chemise puis entre dans la salle de bain,  torce nu.

Immédiatement, mes yeux se posent sur la glace qui ne reflète ce que je suis devenu depuis que j'ai décidé de m'éloigner,  de Clarisse, de Jade, du monde extérieur, de tous.

Mes yeux cernés restent fixer sur le dessin rouge tracé sur la peau de mon torce. Je suis avec mon doigts les contours de mon tatouage sans pour autant le touché.

Je me l'interdisais...

Ce tatouage ne faisait que me rappelé les moments pénible que j'ai passé dans cette cave sombre et désinfecté pendant des jours. Le fait d'être marqué avec un couteau chauffé sur le feu m'a fait regretter beaucoup de chose.

Pourquoi je l'avais laissé partir?
Pourquoi n'avais je pas pu voir au delà de ce qu'elle me montré?  Pourquoi j'ai tous pris à la léger? Son monde, le mien.

J'expire lentement les yeux fermés puis me passe de l'eau sur le visage ainsi que sur une partie de mon torce frôlant au hasard l'encre rouge sur la partie gauche de ma poitrine.

Je me saisis d'une petite serviette et la balance sur mon épaule le temps que je troque le pantalon de ma veste contre le bas d'un jogging noir que m'a fait parvenir Madis par le biais de mon garde du corps. Puis me dépêche de sortir de la pièce pour rejoindre la deuxième partie de mon bureau qui pouvait rivaliser à un studio,  saisissant mon cellulaire au passage.  De nombreux appels et de messages provenant de Clarisse me sautent aux yeux, je les balaie d'un coup de pouce.  Sur le point de redéposer l'objet, la sonnerie retenti brisant le silence paisible mais à la fois troublant qui règnait dans la pièce.

Lucas...

- Al..

- Putin de merde, tu es vivant ! 

- Pardon ?

- Sais tu comment on était inquiet pendant ces quatre jours ?

Sans pouvoir m'en empêché,  je lève les yeux au ciel face à l'attitude de mon meilleur ami.

- J'avais juste besoin de me terrer quelque part loin de tous.

- J'ai failli prendre l'avion pour venir te chercher. Athéna s'inquiètait beaucoup pour toi.

- Et ma mère ?

-...

Je souffle déçu, après quelque seconde.

- Je vois, elle est toujours en colère. Tu es le seul à ne pas me reprocher mon comportement.

- Je ne t'ai pas appelé pour celà, Léandro. Je préfère te le dire avant que ça ne soit trop tard.

- Qu'est-ce qui ce passe ?

- Ramos.... Ramos est mort il y'a deux semaines, maintenant ces enfants veulent se venger de la personne qui a enfermé leur père en prison. Inutile de te rappeler comment ces gens sont dangereux.

Mon corps se tend à l'entente de ce nom. Puis de vieux souvenirs jusqu'à là oublier se profilent de nulle part sur mon esprit me faisant serrer les mains sur le rempart en métal sur laquelle je m'étais adossé, un regard curieux sur la ville lumineuse. Lucas continu de me relater quelques affaires récent concernant les deux enfants de ce... Bref!

- Et par rapport à Jade, la seule chose que j'ai à te dire c'est que tu ne pourras pas la fuire éternellement. Tu dois assumer les problèmes quelque soit le prix.

- Je ne fuis pas, Lucas. Elle ne veux pas que je la touche, tant mieux. Mais cela ne pourra pas m'empêcher de régler le problème.

- Les problèmes ! Ta mère te fais toujours la tête ne l'oubli pas. Ensuite tu as fait naître une haine au sein d'une famille mafieuse qui te colle aux fesses, et pour finir,  celui le plus important. La reconquérir et pour ça,  il faudra qu'elle veuille te pardonner.

- Elle le fera.

Je l'entents rire nerveusement à l'autre bout du combiné me traitant de tous les noms possible. Je le sens mal.

- Non,  je ne pense pas... Après tout, c'est normal que tu ne puisse pas être au courant de la publicité qu'elle a...

Un bruit sourd provenant à l'extérieur du bureau me fit lâcher mon téléphone sur le parket. L'écran se fissure. Je grogne incrédule de ne pas savoir ce que Lucas voulait me dire.

Je finis par rejoindre l'interieur me maudissant d'avoir choisi ce grand bureau qui pouvait être comparé à un labyrinthe car je me perds deux fois de suite jusqu'à atteindre la porte.  Ce dernier était entre ouverte laissant une lumière tamisé s'infiltrer dans la pièce.

- Madame Harixon ?

J'avance jusqu'à atteindre la salle des archives où j'arrive à voir la lumière traversé. Sans délai, j'ouvre la porte dans un fracas. L'une des étagères était au sol accompagné de dizaines de dossiers. Et pas que ça.

[̲̅M̲̅][̲̅a̲̅][̲̅F̲̅][̲̅i̲̅][̲̅a̲̅] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant