Léandro

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Sicile, Villa del Castelino,
16 : 30...

- Tu es sérieux Léandro ?

- Un peu plus sérieux. Tu ne croyais cas même que j'allais te laisser sortir de chez moi pour que tu aille voir ton trou de cul ?

- Le trou de cul comme tu le dis à un nom et c'est Klaus Ackermann. Et dit à tes hommes de nous laisser partir j'ai des choses à faire.

- Comme quoi ? Hum laisse moi réfléchir... Régler tes comptes avec des mafieux ? Éliminer une autre personne ? Ou vendre de la marijuana ?

Elle me regarde un peu surprise voire même sidérer , les yeux grandement ouverts mettant ainsi ses iris émeraude plus clair.

Je souffle et continu de travailler sur mon ordinateur comme si de rien n'était.

- Je n'ai jamais vendu de la marijuana ou n'importe quelle chose de ce genre.

- N'empêche tu restes une mafieuse. Alors tu ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour nos enfants.

- Je compte te dire que se sont ces mafieux qui protègent Agostino et Anthony depuis qu'ils sont nés.  Et je commence à croire que tu es jaloux de Klaus.

- Prends le comme tu veux Jade. De toute façon j'ai les droits de l'être contrairement à lui.

Je l'entends pousser un cri aigu suivi des pas lourdes qui s'arrêtent en face de mon bureau.

Je sentais son regard meurtrier sur moi et je remercie le ciel qu'elle n'est pas un arme avec...

- Je me demande toujours pour qu'elle raison je ne t'ai pas liquidé deux ans plutôt.

Je suspends mes doigts sur mon clavier puis relève mon regard sur elle. Un grimace me prit quand je la vois entrain de jouer avec son arme.

Ok...

- Ce n'est pas trop tard pour le faire.

- Je te déteste.

- Moi je t'aime.

C'est sorti toute seul mais je ne le regrette pas.

Ces joues rosies de manière à la rendre gênée. 

Avec la chaise roulante, je m'avance jusqu'à sa hauteur , je lui prends l'arme puis le dépose sur la table et saisis ses mains que je caresse. Et je me surprends à admirer leur douceur comme la toute première fois.

- Moi même je me suis déjà posé la question du pourquoi et comment je suis toujours en vie après toutes les coups que j'ai pu te faire. Si je ne te connaissais pas bien j'allais dire que tu es juste naïve... mais tel n'est pas le cas. Nous savons tous les deux pourquoi tu ne l'as pas encore fait alors accepte le.

- Tu me demandes de l'accepter alors que tu m'en veux toujours et je dois t'avouer que je m'en fiche un peu. Ma famille se demande toujours pourquoi je t'ai laissé en vie et je me surprend moi même à les haïr quand je vois la méchanceté qui se forme sur leur visage. Avec ce que j'avais ressenti je m'étais créée une illusion que je ne pouvais détruire, je tenais à quelque chose et force est de constater que cette chose m'avait rejeté. Je t'en ai pas voulu...enfin c'est ce que je m'étais inscrite dans mon esprit jusqu'à leur arrivée dans ma vie. Tu m'a laissé seule, avec eux. Tu t'imagines ? Une femme qui s'est toujours pensée stérile apprend qu'elle attend deux  bébés, des petits être innocents, de surcroît lors de sa détention.

- En parlant de ça, je tenais à m'excuser. Mon instinct de grand frère avait pris le déçu et j'étais sous le choc de t'avoir vu en action avec Riccardo. Je ne m'attendais pas que tu l'égorges.

À cet souvenir je grimace de dégoût. Mais me reprends vite.

Mes mots ne pouvaient pas effacer ce que je l'avais fait dans le passé. Je comprends aussi que sa famille me déteste. Donc toute la Mafia.

Sur le point de parler la porte s'ouvre laissant place à Josiane et les Jumeaux entrain de pleurer. Je me précipite jusqu'à eux et prends Savino. Jade fait même avec Samuel.

- Ils viennent de se réveiller et demandaient après vous.

- D'accord tu peux disposer.

- C'est bon vous deux , qu'est ce que j'avais dit à propos de votre réveil ?

- Pas de pleure  .

- Alors ?

Jade est un peu sévère avec eux.

- Tu ne peux pas faire doucement avec eux ? Ce sont des enfants et il y'a une manière de les calmer.

Elle me regarde un instant sans rien dire puis lève les yeux au plafond.

Ok je sens que les prochains jours qui viennent ne seraient pas de tout repos.

***
22 : 10...

- Alors ? Tu vas faire quoi pour le reste ?

- Je l'ignore encore.

- Tu crois qu'elle me tirera une balle quand elle me verra ?

- Pourquoi ?

Je l'entends réprimer un souffle tremblant avant que le silence se fit entendre au bout de la fil.

Peut-être qu'elle a peur de Jade après avoir découvert son véritable identité ou profession ?
Non je ne pense pas vu que son petit ami est aussi un mafieux comme Jade.

Quoique...?

- Tu as peur qu'elle te tire une balle parce que tu te sens responsable de sa détention ?

- O..oui.

Je soupire , les yeux fixés sur le ciel tout à coup assombri par les nuages. Un climat typique à celui qui plane entre Jade et moi.

En parlant d'elle , je ne l'ai plus revu depuis le réveil des jumeaux.

- Je ne le dis pas pour te faire peur Athéna,  mais elle en est parfaitement capable. Néanmoins elle ne le fera pas. De plus c'était pas toi qui avait porté plainte mais moi.

- Certe mais ça reste cas même de ma faute car si je n'étais pas dans un piteux état tu ne l'aurais pas fait. Pourquoi tu dis quelle ne le fera pas ?

- Jade n'est pas rancunière sinon je ne serai plus en vie . Présente lui juste tes plus sincères excuses et tu verras.

- Hum. Je te laisse dormir de toute façon je verrai après. Ciao ti amo.

- Ti amo anch'io.


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