Léandro

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San-Fransisco,09:00

Un coup d'œil sur ma montre qui indique 09h30. Cela fait exactement dix minutes que je suis là, devant cette porte à hésiter. Dois-je rentrer ? Depuis que je l'ai laissé, hier, avec Rosy dans le salon je ne l'ai pas revu. J'ai reçu un important appel de ma secrétaire pour que je puisse venir valider l'écriture d'un document, et à vrai dire je n'ai pas eu d'autre choix que la laisser avec ma nourrice et passer le reste de la journée - ainsi que la nuit - dans mon bureau à travailler sur le nouveau contrat. J'espère qu'elle n'est pas en colère contre moi de l'avoir laissé toute seule.

Je souffle longuement et décide d'ouvrir la porte mais cette dernière s'ouvre sur Jade avec un accoutrement différent de celles qu'elle a l'habitude de porter. Munit d'une robe couleur vert menthe qui prend sa chute avec volupté sur ses reines descendant jusqu'au-dessus de ses genoux pour laisser apparaître ses longues et fines jambes. Elle est tout simplement somptueuse. Des faux diamants ornent sa poitrine qui est ainsi mise en valeur, sans compter sa longue chevelure blonde laissé à l'air libre. Je reprends sur moi quand des idées pas tout à fait catholiques surgissent dans mon esprit.

- Ah t'es vivant !

- Parce-que tu me croyais mort ?

-Pour être honnête avec toi mon cher compagnon, je te croyais mort dans un accident de voiture.

Compagnon...

-C'est ton amour envers moi qui m'a sauvé mia carra.Tu viens? Sinon nous serons en retard.

Elle me regarde un bref instant avant de prendre le chemin de la sortie afin de finalement s'engouffrer dans la voiture où Victor nous attend depuis un bon moment. J'espère qu'elle a bien déjeuner parce que la journée risque d'être très longue.

***

-C'est t-tout m-monsieur ?

-Non, tu pourrais me passer le dossier sur la vente de la maison que tu as effectué la semaine dernière et aussi une tasse de café pour madame, s'il te plaît.

-B-bien monsieur. Je vous amène tout cela dans cinq minutes.

Après le départ de ma secrétaire, je me retourne pour faire face à ma soi-disant petite-amie pour la fusilier du regard.

-Quoi? J'ai quelque chose sur le visage ?

-Tu lui as fait peur en lançant le cutter sur elle et si elle n'avait pas fait tomber son calepin pour la ramasser, elle serait à l'hôpital.

Tantôt, j'ai fait appel à Sophie pour qu'elle vienne dans mon bureau. Jade avait déjà le cutter dans sa main et jouait avec et quand ma secrétaire a toqué avant d'entrer, elle a lancé le cutter dans sa direction, le sourire aux lèvres. Heureusement que Sophie a fait tomber son calepin et qu'elle s'est accroupie pour le ramasser.

-Rien de tout cela est arrivé Léandro ! Je ne suis pas stupide pour toucher ton assistante. Je sais très bien viser, ne me sous-estime pas.

-Qui t'as appris à viser pour être aussi sûre de toi ?

Je la vois déglutir sur ma chaise derrière mon bureau et devenir pâle. Arrivé à sa hauteur, je caresse sa joue gauche - légèrement - pour attirer son attention. Une fois chose faite, son regard se perd dans le mien. Ses pupilles sont un peu dilatées on dirait que l'envie de pleurer est encrée en elle comme le prouve son visage qui n'exprime que du regret. Mais regret de quoi ? Je l'ignore.

-Tu peux me prendre dans tes bras moja dragay ?

J'ignore ce que cela veut dire mais je la prends quand même dans mes bras en callant sa tête au creux de mon cou. Elle n'est pas de petite taille - au contraire - elle doit faire dans les un mètre soixante-quinze, pas plus.

-Monsieur j'ai ce que... Désolée, je ne voulais pas...

-C'est n'est rien Sophie. Tu peux déposer les documents sur mon bureau, merci.

-Bien, monsieur.

-Ah oui, et pourras-tu reporter mes rendez-vous pour demain ? Je ne voudrais pas qu'on me dérange aujourd'hui.

Son sourire me montre que le message est bien passé. Je prends place sur l'un des fauteuils qui décorent la pièce, toujours Jade dans mes bras. Elle ressemble tellement, ainsi, à une adolescente fragile qui a besoin de réconfort. Si c'est le cas, je suis prêt à le lui offrir, à la combler.

-Que signifie « moja dragay », mia cara?

Je la vois hésiter quelques instants avant de se redresser en me faisant face, nos lèvres à quelques millimètres l'une de l'autre. Je n'hésite pas pour complèter cet espace et l'embrasse tendrement. Ce petit contact nous procure des frissons à tous les deux, je peux le ressentir. Elle passe sa main sur ma nuque pour approfondir notre baiser. Après cette initiative, je passe ma langue entre ses lèvres entrouvertes, l'incitant à les ouvrir. Nos langues se chamaillent jouant presque ensemble lui extirpant un long gémissement. Une dizaine de secondes passe avant que nous nous séparions pour reprendre notre souffle.

-C'est un secret, moja dragay.

[̲̅M̲̅][̲̅a̲̅][̲̅F̲̅][̲̅i̲̅][̲̅a̲̅] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant