Jade

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Sicile,villa 321,
07 : 45...

Ce matin, c'est avec le corps frigorifié que j'ouvre à moitié mes yeux. J'ai pas pu passer une nuit paisible, de toute façon c'est la même chose depuis que je suis dans cette maudite cave.

Néanmoins, aujourd'hui c'est pire. Je sens que je vais bientôt céder. C'est bête de mourir à petit feu, les mains attachées au plafond. Enfin pour ma part.

Toute ma vie, j'ai pensé à quitter ce bas monde une balle tirée entre les yeux, de la part de mon pire ennemi ou de quelqu'un venant de mon camp.

Mais pas à ça !

Non !

Sur le point de refermer les yeux pour la nième fois, j'entends la porte grincer, donc j'en conclus que quelqu'un vient de pénètrer dans la pièce.

Mon ventre se tord d'empréhension sur ce qui va suivre après que le son des pas me parviennent.
M'entendant à recevoir une piqûre sur mon coup ou un litre d'eau glacé sur le corps, je fus surprise de sentir une chaleur torride et intense m'enveloppée puis subitement, je me trouve les mains libres et le corps directement collé sur quelque chose de dur.

Un souffle chaud et mentholé s'écrase sur mon visage faisant apparaître de violant frissons sur mon corps presque nu. Car oui, ils m'avaient ôté mes vêtements et m'avait laissé avec mes sous vêtements.

- Ouvre les yeux s'il te plaît Jade.

- Lé...an..dro..

- Chut , économise tes forces. Tiens, bois de l'eau.

Je voulus me dégager de son emprise mais aucune force se fit ressentir dans mes membres. Déçu, je fus contrainte de boire l'eau puis de manger un morceau de pain. Je pouvais à peine avaler.

- P..pourquoi ?

- Ce n'est pas le mo...

La sonnerie de son téléphone l'interrompit alors que je voulais faire de même. Je voulais savoir du pourquoi et du comment.

Il eut du mal à saisir son téléphone qui se trouvait dans la poche de sa veste en cuir vu qu'il me tenait fermement. Je l'aide à le récupérer, tant bien que mal, puis décroche sans oublier de mettre le haut parleur. Ce qui me vaut un regard de travers de la part du propriétaire.

- Alors, tu as pu la voir ?

- Oui. Je viens de la nourrir.

- ok... Nos hommes seront là dans quatre heures. Je crois que c'est suffisant avant leur retour. Assure toi, de redoubler la dose de somnifères sur la nourriture des gardes.

- C'est bon tu me l'as dit plus d'une fois. Je sais me débrouiller toute seul.

Il raccroche , le visage déformé par la colère et le stress.

Quant à moi, je le regarde un peu perdu, essayant par la même occasion de me laisser glisser contre le mur après m'être extirper de ses bras chauds. Je n'ai pas encore repris de force et ce n'est pas avec une petite bouteille d'eau et un morceau de pain que je vais en acquérir.

- Je veux des explications et sur le champ ! Car vois tu ? Ce n'est pas l'envie de t'étrangler qui me manque. Salle traître !

- Je suis assez curieux de savoir comment tu comptes t'y prends étant donné que tu es dans un salle état. De plus, si j'étais un traître je ne serai pas là, te sauvant à deux pas de la mort.

- A qui la faute ?

Avec le très peu de force que j'ai, je serre fortement mes poings sur mes cuisses nues. La colère que je ressentais n'était égal à la froideur de mon corps. Même si je grelottais un peu.

[̲̅M̲̅][̲̅a̲̅][̲̅F̲̅][̲̅i̲̅][̲̅a̲̅] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant