Maïa

Chapitre 2 :

« Maïa !! Appela Agathe.

Elle poussa un profond soupir. Sa fille la rendait folle ! Cette petite était incapable de rester en place, ne serait-ce que quelques minutes. Agathe lui avait appris l'art de guérir, espérant que cette compétence l'aiderait à ce canaliser. Mais cela n'avais rien changé !

Même si sa fille avait disparut (une fois de plus), Agathe savait pertinemment où la trouver. Sur la colline la plus haute du village, celle ou de son sommet on pouvait apercevoir Éthalïa. Sa fille était fascinée par cette forêt, ce qui n'aidait pas à rassurer Agathe.

Elle se rendit à la colline en question, et aperçut Maïa, au loin, qui regardait la forêt.

« Maïa.. soupira Agathe.

« Oh, s'exclame celle-ci. Je ne comptait pas partir..

Oui, car elle avait déjà essayer. Quand elle avait 8 ans, elle avait prétendu entendre quelqu'un l'appeler de la forêt. Elle avait passer plusieurs semaines à creuser un trou sous le mur qui la séparait d'Éthailïa, et avait finit sévèrement punit par son père. Sa mère essayait de la comprendre, mais son père ne voulait pas entendre parler de cette passion pour Éthalïa.

« Écoute Maïa, lui dit sa mère. Il fut un temps, où Éthalïa était une forêt paisible. La plus belle de toute ! Maïa, la déesse de la nature et de la lune, veillait à ce que la paix soit durable. Elle possédait une pierre de lumière, un cailloux très puissant qui faisait fleurir la forêt, ravivait les coeur, et créait la vie. Mais un jour un homme nommé Gardrog, s'empara de la pierre. Il rentra chez lui...

« Et tua le roi Luc, termina Maïa. Je connais cette histoire maman tu me l'as raconté des douzaines de fois.

« Laisse moi terminer ! Il tua le roi Luc, et prit sa place. Cette homme mauvais, détruisit plusieurs village et tua des dizaines de milliers d'êtres vivants... Quel est la moralité pour toi ?

« Ne pas être méchant ? Répondit Maïa.

« Non, souffla Agathe. Ne te passionne pas pour des choses malsaines. Ou tu pourrais en payer de ton humanité !

Maïa observa sa mère et détourna les yeux vers la forêt. Elle savait que cette forêt n'était pas malsaine. Elle avait beau l'observer tout les jours elle n'avait encore jamais aperçu d'être magique. Elle connaissait l'histoire de son village, par cœur. Elle savait qu'aujourd'hui, les murs fortifiés et les barrières magiques érigées autour de son village étaient les derniers remparts qui les protégeaient de Gardrog. Le nouveau roi !

Très peu de village avaient survécu à sa cruauté ! Ceux qui n'avaient pas voulu se soumettre avaient été détruit. Matiumaini était le dernier recours des résistants, et beaucoup venaient se réfugier dans ce village fortifié. Les guerriers défendaient les villageois avec honneur et fierté, tandis que les explorateurs trouvaient des survivants ou tentaient d'explorer la dangereuse forêt d'Éthalïa.

Maïa était sur le frond elle aussi. A l'arrière, dans les tentes des soigneurs. Elle détestait cette position ! Elle aurait voulu pouvoir explorer Éthalïa. Découvrir les merveilles qui s'y cachaient, et les créatures mystérieuses qu'elle pourraient voir.

Agathe pris conscience que sa fille ne l'écoutait plus, son regard violet divaguait. Ce regard avait fait ce questionner bons nombres de villageois, mais en maman poule Agathe avait toujours trouvé des excuses plausibles. Malformation, décoloration dû à la lumière intense, choc de naissance... Tout ce qu'il fallait pour faire taire les curieux de son village. Mais elle n'était pas dupe ! Les yeux de sa fille étaient de la même couleur que la pierre de lune de la déesse Maïa. Même si elle ignorait encore pourquoi aujourd'hui, elle savait que sa fille avait un lien avec ce qu'il c'était passé il y a 17 ans. Et cela l'effrayait..

« Vous êtes encore là ?

Maïa et Agathe sursautèrent de concert avant de se retourner pour faire face à Morgan.

« Oh salut papa ! Lui dit Maïa.

« Cette colline va devenir notre nouvelle maison ! S'écria le père de la jeune fille.

« Nous aimons venir ici en fin de soirée ! Lui expliqua Agathe. C'est là que le couché du soleil est le plus beau.

Morgan lui jeta un regard interrogateur, puis haussa les épaules avant de s'asseoir près de sa femme. Agathe se retourna et fit un clin d'œil à sa fille.

Maïa lui sourit et retourna la tête vers la forêt. Pourquoi cette forêt l'intéressait tant ? Pourquoi était-elle omnibulée parce ce qu'elle pourrait y trouver ? Elle ignorait pourquoi, mais elle fallait qu'elle s'y rende. Et d'une manière ou d'une autre, elle y parviendrait !