Chapitre 3 :

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La journée grise ne laissait rien présager de bon, Maïa le savait, aujourd'hui serait une mauvaise journée. Alors que la lueur du matin effleurait son visage, elle se retourna dans son lit. Elle était bien là ! Pourquoi devrait-Elle quitter cet endroit si douillet, pour sortir dehors dans le froid pour faire quelque chose qu'elle détestait ?

Aujourd'hui, elle devrait se rendre sur les champs de batailles avec sa mère, et user de ses pouvoirs de guérisons pour soigner les guerriers blessés. Elle avait conscience de faire quelque chose de bénéfique pour sa communauté, mais elle n'avait aucune envie d'y aller.

« Allez debout la belle endormie ! S'écria sa mère, en ouvrant les volet en grand.

La jeune fille remonta la couverture sur son visage.

« Maïa.. souffla sa mère. Allez debout nous allons être en retard ! Tu sais les explorateurs rentre aujourd'hui, peut être pourrais-tu croiser Aaron !

La voix de sa mère était pleine de sous-entendu. Maïa se leva et lança un regard accusateur à sa mère.

« Et alors ?! S'écria-t-elle un peu trop fort.

Sa réaction fit rire Agathe, qui sortit de la pièce. Maïa se leva en vitesse et fila à la salle de bain. Le reflet que lui renvoyait le miroir ne la gênait pas. Ses long cheveux brun tombait dans son dos en une cascade de boucle bien dessiné, faisant ressortir ses yeux à la couleur si particulière. Son visage fin était commun, banal. Ses formes assez ronde, ne la dérangeaient pas non plus. A vrai dire, elle ne s'était jamais posé la question de savoir quelle était le corp parfait. Son corp était parfait pour elle et ça lui suffisait.

Elle quitta sa chambre et embrassa son père, avant de sortir de la maison. Elle aimait se balader dans son village, saluer les personnes qu'elle croisait. Elle espérait secrètement croiser Aaron. Celui-ci, était un explorateur, le plus courageux de tous. La première fois qu'elle l'avait rencontrer, il était blessé. Rien n'avait changé des autres fois, elle l'avait soignée. Mais, le charme de jeune homme ne l'avait pas laissée indifférente, et malheureusement pour elle sa mère s'en était rendue compte.

Maïa profita d'un banc pour s'asseoir au soleil, et permettre à sa peau d'emmagasiner le plus de chaleur possible. Quand soudain, au loin, elle aperçut ce pourquoi elle tournait en rond depuis une heure. Il était là ! Ses cheveux brun et bouclés, ses yeux bleus, ce sourire... Le cœur de la jeune fille rata un battement. Aaron l'aperçu lui aussi, et lui sourit en s'approchant d'elle.

« Salut Maïa, lui dit-il sourire au lèvres. Tu vas bien ?

Maïa marqua un temps d'arrêt. Ce sourire aurait pu mettre de bonne humeur le plus dépressif des hommes.

« Heu.. salut, répondit la jeune fille maladroitement. Oui.. oui ça va bien et toi ?

« Un peu fatigué, avoua t-il.

Il est vrai que des grosses cernes entouraient ses yeux.

« Mais bon, on a ramené encore plusieurs survivants qu'on a trouvé dans les bois ou sur les routes. Donc ça en valait la peine !

« C'est sûr ! »

Aaron observa la jeune fille quelques minutes sans rien dire. Maïa n'osait pas briser le silence non plus, mais celui-ci devenu trop gênant, le jeune homme se dévoua.

« Bon, je te laisse je vais aller me reposer on se voit plus tard ?

« P...pourquoi pas ! Répondit Maïa.

Aaron fit un signe de main, et s'éloigna. Maïa répondit poliment, et le regarda partir avant de poser sa main sur son front.

« Pourquoi pas ?! S'écria t-elle.

Mais quelle idiote ! A quoi avait elle donc pensée ?! Elle aurait du lui dire que ça serait avec plaisir, qu'elle aurait été d'accord. Mais non, elle avait opté pour pourquoi pas !

« Tu parle toute seule ? Lui demanda sa mère arrivée derrière elle par surprise.

« Oh, non. On y vas on vas être en retard !

Elle voulu couper court à toute discussions au cas où sa mère voulait encore lancer le sujet d'Aaron sur le tapis. Mais ce fut sans compter sur la curiosité sans faille de sa mère. Elle eut donc droit à un interrogatoire serré, sur le chemin.

Elles traversèrent leur village, pour en atteindre les portes Maïa prit donc le temps, d'observer chaque maison, chaque villageois qu'elle croisait. Elle savait que quand elle partait, elle ne reviendrait peut être pas. Même si elle n'était pas parmi les combattants, tout pouvait arriver.

Les maisons étaient simple, en bois pour la plupart. Les rue, de simple chemin de terre, étaient sinueux. Pas de grande allées, pas de grands boulevards, mais les gens s'y plaisaient. Dans leur monde, très peu de magiciens humains existaient encore. La plupart avaient été tués lors de la guerre il y a 16 ans. A Matiumaini, il y en avait 4. 4 magiciens prêt à tout pour défendre le village et ses habitants ! Leurs magies étaient néanmoins limitées, ils se fatiguaient vite et avaient besoin d'une nuit pour récupérer leur pleins pouvoirs.

De loin, Maïa aperçut la porte de son village. Après l'avoir franchit, et avoir atterrit dans une des longue route entièrement protégé de chaque côté, elle se retourna, observa son village une dernière fois, et tourna les talons.

Maïa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant