CHAPITRE 33

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Le samedi était passé à une vitesse folle. Nous l'avions passé essentiellement dans notre appartement et notamment au lit. Nous avions fait une pause pour le déjeuner et pour préparer nos affaires pour notre départ du lundi. Nous avions convenu plus tôt dans la semaine de ne prendre qu'une chambre cette fois-ci. La deuxième n'aurait été que pour nous couvrir auprès de la compta, donc pas très utile. Le vendredi avant de partir, j'avais promis discrètement à Camille de passer chez elle le dimanche après-midi pour boire un café, manger un bout de gâteau et embrasser Poussin avant de partir. Elle me l'avait rappeler le dimanche matin par sms et j'avais maintenu que nous allions passer.

Devant la porte de l'appartement de Camille, Xavier avait l'air stressé. Quelle idée de stresser un dimanche ?!

- Qu'est-ce que tu as ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette ?

- Rien, ne t'inquiète pas !

- Tu es stressé, je le vois. Tu es plus calme que ça quand tu t'apprêtes à partir en audience. Il se passe quoi ?

- Bah, répondit-il gêné, c'est la première fois qu'on va officiellement en couple chez Camille. Habituellement, je viens pour te voir. Là c'est un peu différent.

Sa confession me fit littéralement fondre. En fait, sous sa grosse carapace d'avocat intransigeant et beau comme un dieu, c'était un vrai romantique. J'aimais ça. Ca me donnait envie d'y croire et ça nous réussissait plutôt bien. Pour le rassurer, je pris sa main et l'embrassa délicatement sur la bouche. Je profitai de cette promiscuité pour lui susurrer à l'oreille que je l'aimais. Cela suffit pour le faire sourire à nouveau et je tapai à la porte de chez Camille, avant d'entrer sans attendre sa réponse.

- Mais t'es chier de rentrer chez Camille comme ça.

- Justement, c'est encore un peu chez moi, avec mes 2 culottes de grand-mère qui trainent. Je n'ai pas l'habitude de demander l'autorisation d'entrer chez moi.

- Vu comme ça...

- Bah oui, et tant pis, si on surprend Serge en train de prendre Camille sur le plan de travail. Ca remettra juste les pendules à l'heure.

Cette dernière remarque finit de détendre mon beau brun. Lui comme moi n'avions pas envie de surprendre nos amis dans une situation compromettante mais ils nous avaient tous les deux surpris donc ça aurait été de bonne guerre. Camille nous appela depuis la cuisine. Serge et elle y étaient bien, mais heureusement pour nous, ils étaient tout habillés et avec Poussin entre eux.

Je fis la bise à nos amis, Xavier fit de même et Camille casa Poussin dans les bras de « son tonton préféré ».

- Ca ne te dérange pas de garder poussin le temps que je fasse le service ?

- Non, répondit-il, tout le temps qu'elle ne me vomit pas dessus, elle et moi devrions bien nous entendre. Hein choupette ?

- Mais ma fille ne s'appelle pas choupette. C'est Poussin, pas choupette !!!

- Calme toi Camille, la repris-je. C'est de ta faute. Comme personne ou presque ne connait le prénom de poussin il ne faut pas t'étonner que les gens lui donnent des surnoms à la con.

- Ouais, ouais, mais c'est Poussin, rien d'autre.

Mon ami prit le plateau sur lequel se trouvaient les tasses et les assiettes à dessert. Je fis mon plus beau sourire et me tourna vers Serge :

- Au fait Serge, tu connais le prénom de Poussin ?

- Non, malheureusement. Ta chère amie refuse de me le dire malgré notre soudain rapprochement ces derniers jours.

Entre deux volsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant