CHAPITRE 30

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Notre chaste câlin avait été interrompu par l'arrivée de mes deux colocataires : Camille et Poussin. Ma meilleure amie n'avait pas semblé surprise de nous voir dans son canapé l'un contre l'autre, sans rien se dire. Nous avions partagé le repas tous les trois avant que Xavier ne me kidnappe chez lui. « Prends plusieurs jours de rechange, je compte bien te garder près de moi toute cette semaine. Et tu as du boulot à rattraper ! » m'avait-il dit. J'avais accepté sans aucune réticence, sans contre-argumenter ce qui avait surpris aussi bien mon amie que mon amant. J'avais mis la quasi-intégralité de mes affaires dans un sac – je n'en avais pas tant que ça au final. Et j'avais suivi Xavier jusque chez lui, pour notre plus grand plaisir à tous. Camille était soulagée de voir que j'allais mieux. Elle avait compris que Xavier avait un impact positif sur moi et qu'on partageait beaucoup ensemble.

La semaine était passée à une vitesse folle. Je devais rattraper mon retard dû à mon absence. J'avais du organiser aussi notre prochain déplacement à Chiang Mai. Xavier m'avait laissé libre de toute l'organisation. Il avait pu constater de lui même la première fois que ça ne me posait aucun problème. Il avait rit quand je lui avais demandé s'il fallait que je laisse un créneau de dispo pour aller chez le tatoueur. On ne partait qu'une semaine et les rendez-vous étaient assez espacés pour nous laisser du temps rien qu'à deux, même si on avait du travail entre chaque client. On partait lundi matin. J'avais hâte et Xavier m'avait fait remarquer mon empressement.

Comme tous les vendredis quasiment, le cabinet était assez calme. Serge avait reçu une cliente en début d'après-midi et c'était tout. Nous n'étions qu'entre nous. Je prenais un peu d'avance sur mon planning d'archivage en vue de notre départ lundi quand Xavier m'appela dans son bureau. Avec le temps, le son de sa voix était plus neutre qu'au début de notre relation. Il fallait bien faire semblant devant nos collègues. Il n'y avait que Serge qui était au courant.

- Ferme la porte, s'il te plait.

Son ton était presque froid. Qu'est-ce que j'avais fait de mal ? Il du voir l'interrogation dans mon regard et il se radoucit immédiatement. Il se leva pour aller à ma rencontre.

- Tu n'as rien fait de mal. J'essaye encore de faire professionnel quand nos collègues peuvent nous entendre.

- Tu joues ton rôle à la perfection. J'ai cru que j'avais fait une connerie.

Il fit non de la tête et parcouru les quelques pas qui nous séparaient encore. Il prit ma main pour m'approcher de lui. En quelques secondes, la température de son bureau était montée d'un coup.

- Tu n'as pas du travail à faire ? Lui demandai-je innocemment.

En guise de réponse, il écrasa ses lèvres contre les miennes. Ce baiser n'avait rien de prude et de doux. Il se libérait de toute la tension qu'il avait emmagasinée depuis notre arrivée ce matin. Nous n'avions pas eu un moment tranquilles. Je répondis à son baiser avec la même passion. Rapidement, mes mains vinrent détacher sa cravate et ouvrir les premiers boutons de sa chemise blanche immaculée. Je poursuivis en retirant les pans de sa chemise de son pantalon. J'avais envie de sentir son corps et sa chaleur contre mes doigts, contre moi. Il m'avait manqué, alors qu'on passait toutes nos nuits ensemble depuis le début de la semaine. Pendant que je m'affairais sur sa chemise, il passa l'une se ses mains sous ma jupe qu'il remonta assez haut. Ses doigts caressèrent mes fesses puis passèrent sous mon tanga en dentelle.

Avant d'aller plus loin, il me prit par les fesses pour me soulever du sol. Il me porta jusqu'à son bureau que nous n'avions pour le moment pas eu l'occasion d'essayer. Il m'embrassait dans le cou alors que je m'occupais de sa ceinture. La tension était palpable. Je me retenais d'arracher ses vêtements qui étaient bien trop superflus. Mon boss n'avait pas l'air dérangé par ce que je portais. Il avait entre-ouvert mon chemisier, ce qui lui offrait une vue plongeante sur ma poitrine qu'il embrassait, pendant que ses doigts avertis caressaient mon intimité au dessus de la dentelle déjà humide de mon tanga. Entre deux gémissements, je l'embrassais dans le coup et son odeur mêlée à son excitation me rendaient folle.

Entre deux volsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant