CHAPITRE 10

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Je n'avais jamais autant pris mon pied avec un type et si on m'avait dit que mon boss était un véritable dieu du sexe, je n'aurais pas attendu d'être à l'étranger pour céder à la tentation. Mon cœur peinait à retrouver un rythme convenable. Je me sentais légère et je souriais béatement. Il était dans le même état que moi. Je sentais son souffle dans mon cou. Il était saccadé. Sa main était posée sur mon ventre et me caressait doucement.

- Wouah ! Dit-il dans un souffle.

- Oui, je suis assez d'accord.

- Juste assez d'accord?

- Uhm... On va dire que le « wouah » est un peu en deçà de ce qu'il vient de se passer.

- Je préfère ça !

Il avait repris son air d'avocat et de patron, air que je lui connaissais depuis qu'on travaillait ensemble.

- Tu sais, ce n'est pas le moment de faire ton « patron ». Si tu veux, un jour on jouera au boss et à son assistante...

- C'est vrai ?

- Si tu le veux... Je ne voudrais pas te forcer la main.

En réalité, je commençais à remettre les pieds sur terre et je ne savais pas trop comment il voyait l'avenir. Je ne voyais pas trop non plus. J'avais eu l'occasion de fantasmer à plusieurs reprises et d'imaginer plusieurs fois le sexe avec lui. Mais je ne m'étais jamais demandée si je voulais que ça aille plus loin.

- Au vu des évènements qui viennent de se produire, je pense qu'on peut dire que nous étions tous les deux consentants. Et que personne n'a forcé l'autre.

Je secouais la tête de haut en bas avec un large sourire. Il reprit :

- Donc on a qu'à continuer de cette manière, qui a l'air de nous convenir à tous les deux. Et puis, j'ai une bonne idée de l'endroit où on peut jouer au patron et à son assistante. Mon bureau ne réclame que ça depuis des semaines.

- Ah oui, c'est vrai ?

Ma question avait plusieurs sens.

- Je t'ai souvent imaginée sur mon bureau, me répondit-il avec un air lubrique. Il faudra juste qu'on soit discret pour éviter de se faire surprendre par les autres.

Avec ces quelques mots, il avait répondu parfaitement à mes questions. Il se voyait garder notre relation secrète au boulot, il voulait la poursuivre même à notre retour en France. Je n'étais pas juste un coup comme ça. Et il avait bel et bien fantasmé sur moi. Cette dernière pensée me fit rougir.

- Pourquoi tu rougis ?

- Euh...

- N'essayes pas de me faire croire qu'être sur mon bureau ne t'as jamais traversé l'esprit.

- C'est vrai, j'y ai pensé plusieurs fois.

- Uhmmm, c'est vrai tout ça ?

Son corps se rapprochait de moi. Il commença à m'embrasser le cou et ses mains s'hasardèrent sur ma poitrine qui se tendit automatiquement.

- Moui, mais je te montrerai tout ce à quoi j'ai pensé en temps voulu. Là, je vais reprendre mon rôle d'assistante classique et te dire qu'il faut descendre, remplir le registre et aller manger. Demain, on a une grosse journée qui nous attend.

J'avais du prendre sur moi pour ne pas succomber une nouvelle fois. Il fallait bien qu'un de nous deux remette les pieds sur terre. Il grogna dans mon cou, puis se leva. Il se dirigea sans un regard vers la salle de bain et me lança :

- Je dois me rafraichir, je vais prendre une douche. Tu es la bienvenue si tu veux.

Sans dire un mot, je me levai pour l'accompagner. Les registres pouvaient bien attendre encore quelques minutes. 

Entre deux volsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant