CHAPITRE 45

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Nous étions enfin dans l'avion, la semaine qui venait de passer avait été fatigante et Xavier m'avait demandé d'organiser rapidement quelques jours à Chiang Mai pour l'un de ses plus vieux clients. Ils avaient l'habitude de régler leurs problèmes en vidéoconférence mais cette fois-ci, la présence de Xavier était requise sur place. Mon beau brun savait que j'étais fatiguée, il m'avait proposé de rester en France cette fois-ci. J'avais décliné. Je savais que ces quelques jours en Thaïlande me feraient le plus grand bien. Quelques heures de vol n'étaient pas cher payé pour retrouver toutes mes habitudes et me ressourcer.

- Alors quels sont tes projets quand on aura du temps de libre ? Me coupa-t-il dans mes pensées.

- Euh... Je pense allez chez Bia et Keo, tu es le bienvenu d'ailleurs. Je me demande si je passe ou pas au studio de tatouage...

- Tu as une idée de tatouage en tête ?

- Non, pas vraiment. Mais le fait d'avoir maintenant un vrai salaire – français qui plus est – ça me permet de me faire tatouer plus régulièrement.

- Oui et tu as encore de la place !

- Bah voilà ! Je ne cherche pas juste à combler l'espace vide, mais là, si je veux, je peux me faire une grosse pièce, comme un gros cœur dans mon dos avec écrit : « Xavier pour la vie ».

Xavier explosa de rire, ce qui valu un regard noir de la part de sa voisine. On ne s'en rendait pas compte, mais il était tard, la nuit était déjà bien entamée.

- C'est kitch quand même l'idée du cœur. Au delà de ça, je préfère garder en tête le « pour la vie », surtout si tu le penses.

- Evidemment que je le pense ! Donc tu peux l'enregistrer, l'imprimer sur tes cartes de visite, le chanter... oui, je t'aime et je pense que ce n'est pas près de changer.

Ses lèvres vinrent se coller aux miennes, comme pour sceller mes paroles, pour qu'elles ne changent jamais. Son baiser était tendre, rempli d'amour aussi. Une fois le baiser terminé, il se recula un peu de moi. Je sentais déjà un vide, mais j'oubliais ce vide en voyant l'étrange lueur qui brillait dans les yeux de mon beau brun. Il coupa ce moment de silence :

- Tu sais Jeanne, j'y pense depuis un moment mais j'avais peur de te faire peur, peur que tu ne me fuis.

Il me sondait du regard tout en parlant. Il n'avait clairement pas l'assurance que je lui connaissais habituellement. Je ne savais pas si je devais avoir peur. En même temps, en étant à plusieurs milliers de kilomètres du sol, je n'allais pas m'enfuir bien loin. Je lui souris pour l'encourager à poursuivre.

- Mais je pense que cette peur restera si je ne saute pas le pas. J'y pense depuis longtemps, je cogite, je jauge toutes les conséquences depuis plusieurs semaines. Mais je ne peux pas deviner tes pensées.

Il était vraiment plus stressé que d'habitude. Je n'aimais vraiment pas le voir comme ça. Je serrai un peu plus mes doigts entre les siens et je déposai un bref baiser sur ses lèvres, avant de prendre la parole pour le rassurer :

- Tu sais, peu importe ce que tu as à me dire, je suis prête à l'entendre. Je suis là, je ne peux pas m'enfuir. Et je n'ai pas envie de fuir quand je suis avec toi. Je pense que si tu avais un secret bien planqué dans un placard, un truc glauque, tu m'en aurais déjà parlé. Donc, n'aies pas peur, je suis là, je ne bouge pas.

Il prit une grande inspiration et ferma les yeux quelques instants. Il se redressa et se tourna un peu plus vers moi, même si les sièges de l'avion dans lequel nous nous trouvions, ne nous laissait pas vraiment de place pour nous mouvoir à notre guise. Il planta son regard dans le mien et il portait un petit sourire, que je ne savais pas trop déchiffrer.

- Jeanne, tu es sans aucun doute ma plus belle rencontre. Elle était complètement imprévue. Et pourtant je ne le regrette pas du tout. Tu es ce qui m'est arrivé de mieux. Je suis heureux à tes côtés. J'aime les moments que l'on passe ensemble. Je n'imagine plus ma vie sans toi, c'est impossible.

Il fit une pause, sans pour autant me quitter des yeux. Tout ce qu'il me disait, je le ressentais aussi et il le savait. Je ne lui avais jamais caché quoi que ce soit. Pouvoir lui parler de tout, c'était justement l'une des choses qui me plaisait le plus dans notre relation. Même ce qui était difficile, on en parlait, on était l'un pour l'autre. Mon sourire ne quittait pas mes lèvres, j'aimais entendre ses sentiments.

- Je sais qu'on est ensemble depuis peu de temps au final, mais peu importe, je t'aime. Jeanne, veux-tu devenir ma femme ?

_______ 

NDA 

Hello, hello! 
C'est férié aujourd'hui (et c'est la fête de l'indépendance de l'Inde!), donc je me suis dit que je pouvais poster ce chapitre, que vous auriez probablement le temps de le lire. 
Bon j'avoue je suis un peu sadique de vous laisser avec une question, sans réponse... A votre avis, que va répondre Jeanne? Oui? Non? Ahaha! 
Par ailleurs, l'histoire arrive petit à petit à sa fin... L'épilogue arrive en fin de semaine! 
En tout cas, un grand merci de me lire, je vois petit à petit le compteur de vues augmenter et ça me touche beaucoup! 
Belle journée à toutes et à tous! 
- Julie - 

Entre deux volsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant