Sombra

Chapitre 24

Petite annonce : j'ai bientôt fini l'écriture de Sombra; j'ai écrit jusqu'au chapitre 40 et je pense qu'il m'en reste 5 à écrire. J'avais pris l'habitude de publier un chapitre toutes les semaines pour avoir toujours une longueur d'avance, ce qui n'est plus nécessaire. Je voulais donc savoir si vous préférez rester à un chapitre par semaine ou si vous préférez accélérer le rythme. Merci de répondre dans les commentaires, sauf si ça vous est égal ;)

La fête qui se tenait au pueblo de Los Angeles était plutôt remarquable, tout le monde devait l'admettre. Tout le monde s'était mis sur son trente-et-un, et pour l'occasion, le commandante avait réservé l'auberge en entier et avait chargé quelques uns des soldats de surveiller le lieu. L'endroit en entier était exempt de peones. La place était cependant presque bondée; la musique emplissait le lieu et les robes semblaient presque en réfléchir la mélodie.

Amara avait revêtu une robe pourpre et de la dentelle dorée en recouvrait la gorge. Le collier en topaze que lui avait offert Diego ressortait, presque irréel au milieu de toutes ces couleurs qu'elle portait. Elle avait coiffé ses cheveux - pour une fois - et avait même appliqué quelques fards sur son visage - pour une fois. En somme, elle était magnifique. Difficile de détourner ses yeux d'elle.

Elle n'était venue qu'avec sa familles, ayant devancé les Espagnols qui souhaitaient arriver légèrement en retard. Elle avait convenu avec Diego qu'ils se retrouveraient là-bas. Elle avait bien tenté de convaincre sa famille que sa présence n'était pas nécessaire - elle se serait sentie plus rassurée si elle avait pu surveiller le lieu en tant que Sombra - mais ses négociations n'avaient pas porté leurs fruits. Cependant, malgré cette déception et sa légère inquiétude, elle ne put cacher le sourire qui naquit sur son visage lorsqu'elle arriva à la place centrale.

Le premier invité qu'elle reconnut fut le sergent Garcia. Il s'était lavé les cheveux récemment et avait visiblement passé de l'eau sur son visage. Son uniforme était devenu trop grand, mais il avait réussi à rendre le tout plutôt ajusté. Pour une fois il souriait.

- Je suis en permission, expliqua-t-il à Amara lorsqu'elle lui fit la remarque de ce sourire qui réapparaissait sur son visage pour la première fois depuis des mois. Mais vous, señorita... vous êtes magnifique.

- Gracias, sergent.

- Vous savez, j'ai vu beaucoup de femmes, mais aucune n'égale votre beauté.

Le compliment plutôt maladroit du sergent fit sourire Amara qui posa une main sur son bras avant d'être tirée ailleurs par son frère.

- Regarde! s'exclama-t-il. Fernando et Rose-Marie!

- Oui, ils se sont fiancés, lui fit remarquer Amara. Mère ne te l'a jamais dit?

- Mère désapprouvait jusqu'à l'existence de Rose-Marie, comment aurais-tu voulu qu'elle aille jusqu'à écrire son nom, ou même qu'elle évoque sa présence dans une lettre? s'exclama en riant Laurence. Enfin, elle a l'air moins renfrognée avec lui qu'avec moi. Elle passait son temps à se plaindre. "Oh, Laurence, vous êtes trop sérieux!", "Oh, Laurence, mais arrêtez donc de rire et soyez un homme, pour une fois!". Jamais contente...

- Oh, c'est le propre des femmes, répondit Amara avec autodérision, ce qui fit rire son frère, qui la connaissait bien.

Ils restèrent côte à côte et louvoyèrent entre les invités pour éviter de parler à ces de leurs connaissances qu'ils préféraient ne pas revoir. Ils étaient presque autant au centre de l'intérêt général que les Espagnols; après tout, ils étaient les deux derniers jeunes à s'être rendu en Espagne pour étudier. Et par dessus cela, Amara fréquentait Diego, qui avait étudié en Espagne.