Chapitre 10 : Monroe

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Je soupire et pose mon front contre le sien. J'ai été stupide ! Je suis dans la merde ! C'est ma faute je me mis suis dans ce pétrin tout seul, comme un grand ! Bravo mec ! T'es un génie ! Pourquoi a-t-il-fallu que je retire mon casque ? J'essaie de trouver une explication à ma stupidité. Je me suis dit que ça faisait longtemps, que j'avais changé, qu'elle ne me reconnaitrait pas, mais moi je l'ai reconnue, à la seconde même où je l'ai aperçue aves ses cheveux blonds et ses yeux, roh ses yeux ! Elle est encore plus magnifique qu'avant. Et aujourd'hui elle est là, devant moi.

Je suis fou de joie de la voir mais elle n'a pas conscience de la merde dans laquelle, elle a mis les pieds. Il va falloir que je lui parle, mais je ne sais pas comment lui expliquer la situation... Comment lui dire que maintenant, à cause de moi, elle est en danger. Elle interrompt le fil de mes pensées.

- Je te remercie vraiment, pour m'avoir secourue tout à l'heure, mais il faut que je rentre chez moi.

Quoi ? Elle veut partir ? Déjà ? Pourquoi est-ce qu'elle veut s'en aller ?

- Je préfère que tu restes ici.

- Moi aussi je suis contente de te voir, mais je ... enfin j'ai besoin de faire le point... seule, et...

- Je me suis mal exprimé, Agnès, tu-reste-ici !

J'ai employé un ton plus dure que prévu, mais il n'y a pas trente-six façons de le lui dire alors autant être direct.

- Pardon ? Si c'est une blague ce n'est pas drôle.

- Je suis désolé Agnès, mais c'est la vérité, je ne peux pas te laisser partir sans savoir si tu seras en sécurité.

- Et pourquoi je ne serai pas en sécurité ? Je ne comprends pas... je ne suis personne, et même si c'était une mauvaise idée d'entrer dans ce bar miteux je n'ai rien fait de mal !

- Non c'est pas toi, c'est moi ! Quand je me suis interposé entre toi et les gars, je t'ai montré de l'intérêt, trop d'intérêt... ça ne leur aura pas échappé. Jusqu'à présent ils n'avaient aucun moyen de pression sur moi, parce que justement il n'y avait que moi. J'peux pas te laisser partir seule, sans savoir ce qu'ils ont en tête.

- Donc je suis bloquée ici ?

- Pour le moment, je veux juste être sûr que tout ira bien pour toi.

Elle reste silencieuse un moment, perdue dans ses pensés et d'un coup je comprends pourquoi elle voulait partir.

- Il y a quelqu'un qui t'attend, un colloc ? Un petit ami ? Quelqu'un qui pourrait s'inquiéter du fait que tu ne rentres pas ce soir ?

- Non je vis seule ...

Elle parait abattue, et moi je suis aux anges, putain je suis vraiment devenu un enfoiré.

- Allez suis-moi.

Elle m'interroge du regard. Je me dirige vers la salle de bain et ouvre la porte du placard. Je sais que je fais une connerie que je ne devrais pas lui montrer ça. Mais là, sur le moment, je m'en fous je regretterais plus tard.

- Tu vas me cacher là dedans ?

Cette fille me fait rire, j'écarte les vestes suspendu et ouvre la trappe qui cache le clavier numérique, je tape le code et le passage s'ouvre. Je suis fier de mon tour à la James Bond.

- Les dames d'abord.

Agnès est médusée, elle retourne au fauteuil pour ramasser son sac. Je la regarde s'éloigner, faut vraiment que j'arrête de la dévorer du regard, elle va se dire que je suis un mort de faim. Mais je suis tellement heureux de la voir que je ne peux pas détacher mes yeux d'elle. Déjà plus jeune elle était à croquer alors maintenant... PUTAIN, LA FERME CLEMENT. C'est Agnès, merde ! Elle revient et s'avance vers le placard, curieuse de découvrir ce qui se cache derrière.  La cloison révèle un escalier, descendant vers la cave. Agnès s'arrête sur la première marche de l'escalier, et me regarde surprise.

Juré ! Caché !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant