Chapitre 20 : Ava

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Elle se maudit d'avoir dit oui. Elle se questionne depuis qu'elle a accepté, elle se demande pourquoi elle a fait ça mais au fond elle connaît la réponse : l'argent.

A la mort de sa grand-mère, Charlotte Avalon avait investi tout l'argent qu'elle avait touché de l'héritage dans ce vieux hangar, qu'elle a aménagé en garage- appartement. Et, où elle retape des voitures qu'elle revend ensuite. A l'occasion, elle sert de consultante pour des essais de véhicules, mais l'argent commence à manquer. Alors quand cet homme lui a proposé une somme aussi énorme, elle n'a pas pu refuser, et depuis elle se demande continuellement si elle a fait le bon choix.

Elle augmente le son de la radio qui diffuse un vieux titre d'ACDC. Elle se penche sur la voiture qu'elle bricole en ce moment. Elle sursaute quand quelqu'un toque contre la porte métallique du garage.

- Entrez !

Elle ne se déplace pas pour ouvrir, elle a laissé l'accès déverrouillé, parce qu'on l'a prévenue qu'un des sbires de son nouveau patron lui déposerait la voiture. Elle commence le boulot demain, et elle n'est pas vraiment enthousiaste à cette idée.

La porte s'ouvre, Charlotte ne prend pas la peine de regarder le nouveau venu. Vu le charmant échantillon qu'elle a rencontré le jour de son « entretien », elle ne meurt pas d'envie de devenir leur amie !

- Salut !

- Ouais, salut, pose les clés sur le comptoir là-bas.

Elle entend des bruits de pas, attendant le son de la porte qui se referme, mais l'individu ne semble pas vouloir quitter les lieux. Elle se retourne alors bien décidé à chasser l'intrus. Elle se relève, attrape un chiffon pour essuyer la graisse de ses mains, se retourne et s'arrête net. Elle pensait se retrouver en face d'un des guignols en costard qui accompagnaient monsieur Galliano. Mais non, c'est un jeune homme d'approximativement son âge, la mâchoire carrée, des cheveux châtains rasés sur le côté et légèrement plus longs sur le dessus, et des yeux bleus, profond. Et contrairement aux autres employés, il porte un simple t-shirt blanc avec un jean noir et une veste en cuir.

Il observe Charlotte avec un regard amusé. Elle se concentre alors pour reprendre un semblant de contenance.

- Je peux t'aider ?

- Non, je voulais voir la tigresse qui a remballé Taylor, c'est tout.

- Fais attention, je mords.

Elle se retourne de nouveau vers le capot ouvert de la voiture.

- Tiens, pendant que tu es là, rends-toi utile. Passe-moi la pince plate sur l'établi.

Elle tend la main attendant l'outil, mais comme rien n'arrivait elle se retourne à nouveau, et constate que le charmant nouveau venu la fixe.

- Attends, je rêve ou tu me mates le cul ?

Il lui répond avec un regard charmeur.

- Essaies pas de me faire croire que ça te dérange.

Elle se dirige vers sa caisse à outils, en sort une grosse clé à molette, avec laquelle, elle menace son interlocuteur.

- Tu es peut-être beau mais ça ne te donne pas le droit de me traiter comme ça, compris ?

- Hey ! Du calme fast and furious.

Il lève les mains en signe de reddition, l'agitation interpelle la chienne de Charlotte qui commence à grogner sur l'intrus.

Juré ! Caché !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant