Chapitre 4

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Vendredi 14 septembre, 12h

C'est l'heure de la pause déjeuner et tous les étudiants se retrouvent pour  manger ensemble, que ce soit dans les restaurants du coin ou tout simplement à la cantine. Nous aurons notre premier marathon d'anatomie dans 2 heures et je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. En attendant je profite de ma pause déjeuner avec mes copines habituelles. Ce midi là, nous avons commencé par parler de la capillarité d'Alrick (il a des très beaux cheveux mi-long alors les filles voulaient savoir si il mettait un produit dessus). Entre temps, Hugo s'était ramené et lança la conversation sur mes cheveux. 

En fait, lorsqu'il se plaignait de ses cheveux sales depuis 3 jours seulement, je lui ai dit que je pouvais tenir 1 semaine sans me les laver et que ça ne posait absolument aucun problème. Il faut dire qu'avec mes cheveux super épais qui font 1 milliard de nœuds à la sortie de la douche et qui me prennent environs 30 minutes juste pour le démêlage plus 30 minutes de séchage, j'en ai rapidement conclu que je n'allais pas perdre 1h30 tous les 3 jours pour mes cheveux.

Donc, je reprend, lorsqu'il a lancé ça à table, d'autres filles avec nous on eu l'air choquées et m'ont dit que j'avais de la chance. Perso, je pense que toutes les filles pourraient faire comme moi mais à force de se les laver trop souvent, ils finissent par graisser trop rapidement. Mes cheveux sont tout à fait naturels, c'est à dire clairement moches, mais bon cette année je m'en fous à 125% de mon état capillaire désastreux.

Les blagues et les anecdotes vont bon train ce midi là et je constate que les rumeurs lancées sur la PACES ne sont pas toutes vraies: on peut s'amuser aussi. C'est à ce moment qu'Hugo décide de nous montrer le compte twitter dédié à notre professeur de SSH: Mr Drizenko. Ce mec possède un charisme plus grand que celui de votre star préféré et de loin; c'est clairement un dieu et personne en PACES ne vous dira le contraire.

Sur ce compte, on peut y voir des photomontages sur des anecdotes que place notre fameux professeur durant ses cours en guise d'exemple. Une fois, il nous a parlé des crêpes à la bière que lui faisait sa grand mère et qui ont, je cite: "façonnées très certainement la personne que je suis". Des rires ont alors retenti dans l'amphi. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, c'est bien le seul professeur qui nous fait rire, intentionnellement ou non, à ses cours. C'est aussi une des raisons pour lesquelles ce prof est si génial.

Hugo nous a ensuite apprit que que l'on pouvait trouver Drizenko sur Akinator, ce que nous n'avons pas cru dans un premier temps (si vous ne connaissez pas Akinator, je suis désolée pour vous mais vous n'avez pas eu une enfance décente). Et lorsque nous avons essayé, quelle ne fût pas notre surprise de découvrir sa photo s'afficher sur l'écran!

Bref, grosse crise de fou rire qui nous as bien détendu avant "la mort".

Le premier marathon était sur l'ostéologie du tronc, soit sur les os de la colonne vertébrale et du sacrum. Cette fois je devais m'occuper des schémas. Et bien je peux vous dire qu'à la fin, j'en avais juste marre de dessiner des vertèbres!

4 heures d'affilées en marathon d'anatomie passe comme une éternité! A l'échelle du lycée, ces 4 longues heures pourraient facilement durer 2 jours de cours!

En plus de cela, je me souviens être restée jusqu'à 22h pour seulement réussir à refaire la moitié des schémas au propres (je vous dit pas la galère).

Mais au final, j'ai trouvé ça super intéressant. Je ne dis pas que c'est simple de tout apprendre, loin de là, mais que lorsque l'on a compris la logique des noms en anatomie, 1/4 du boulot d'apprentissage est fait.  C'est pour ça qu'il faut aimer ce que l'on fait si l'on veut un jour réussir à l'apprendre.


Weekend du 15 au 16 septembre.

Le weekend, Galien est parfaitement désert et je me retrouve la plupart du temps seule avec Hugo en salle Salengro. Je ne sais pas pourquoi mais c'est une des raisons qui fait que j'adore le weekend en PACES. Même si on le passe en bossant,  il n'y a pas de cours en amphi pour couper la journée en deux et nous empêcher de rentrer dans un bon rythme de travail. En plus, étant donné que nous sommes seuls, on peut parler à voix haute et plaisanter sur beaucoup de sujets mais tout en réussissant à travailler convenablement.

Ce samedi là, vers 16 h, Hugo avait voulu faire une sieste et m'avait demandé de le réveiller au bout de 20 minutes. Nous n'étions pas tout à fait seuls cette fois là puisqu'il y avait Alexy, un ancien camarade de classe d'Hugo, qui ne vient pas souvent à Galien.

20 minutes passent et je dois le réveiller. Je laisse tout de même Alexy essayer de le réveiller à sa manière, c'est à dire soit en susurrant à son oreille comme le ferait une mère avec son enfant, ou en claquant violemment ses mains à 15 centimètres de sa tête.  

Pourtant, rien n'y fait, Hugo ne se réveille toujours pas. Bientôt, cela fait dix bonnes minutes que nous essayons de le réveiller le moins violemment possible mais nous n'avons plus d'idée. Bien sûr, Alexy avait filmé toute la scène, ce qui me fait beaucoup rire à chaque fois que je la revoie.

Pour finir, j'ai du lui tapoter la tête à plusieurs reprises ainsi que lui secouer, il faut le dire, assez violemment les épaules pour qu'il daigne ouvrir les yeux. Franchement, sa tête à ce moment précis valait clairement de l'or.


Dimanche 16, 19h

C'est l'heure à laquelle je pars de Galien. Enfin quand je dis je, je pense nous vu que Hugo m'accompagne. Dans le métro, il me montre une vidéo que j'aime aujourd'hui beaucoup (j'essaye de l'apprendre par cœur à vrai dire) et qui est une chanson provenant d'un film que je ne connais pas, mais qui est plutôt vieux si on en juge par les décors et les costumes.

Cette chanson s'appelle :"I can do anything better than you" et si vous êtes curieux vous pourrez la visionner sur youtube (et non ce n'est pas un placement de produit, en plus dans un livre ça n'aurait aucun sens, réfléchissez un peu!)

Bref.

Avant de partir, il m'avait expliqué que cette chanson l'avait aidé après sa rupture difficile de l'année dernière, qui est d'ailleurs une des nombreuses raisons pour lesquelles il n'a pas réussi sa première année.

Ça m'a rendue assez triste de savoir à quel point cette fille l'avait brisé. Je ne connais pas les circonstances de cette rupture mais je sais que Hugo n'est pas celui qui en est la cause. C'est d'ailleurs pour ça que depuis il est devenu très cynique. 

Mais je ne m'inquiète pas trop pour lui cette année: s'il le faut je serais son soutien moral et lui sera le mien.


La PACES et moi (Wattys2019)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant