Chapitre 13

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Samedi 17 novembre

C'est le jour du concours blanc organisé par la fac. Je me lève à 7h30, et n'arrête pas de me répéter qu'après tout ce n'est rien, si je me foires au moins ce n'est pas le vrai concours donc mon avenir ne se joue pas ce matin.

Je ne révises pas au dernier moment car je trouve que cela me stress plus qu'autre chose je finis par perdre mes moyens et oublier la phrase que je viens à peine de lire. Etant donné qu'à la fac aucune salle n'est bien entendue assez grande pour accueillir 3200 personnes à la fois, nous sommes obligés de passer ce fameux concours dans les amphis et nous sommes trié par ordre alphabétique. Je me retrouve donc en amphi 1 avec Gabi et Hugo se retrouve en amphi deux.

L'épreuve dure 2 heure et je la passe assez sereinement. Il faut dire que ça n'a strictement rien à voir avec les concours blancs de Galien qui eux sont juste infâmes. A la fin, c'est les professeurs de l'université en personne qui viennent nous faire la correction à l'oral (non on ne ramasse pas les copies, il n'ont pas le temps de les corriger à un mois du concours) et je suis assez contente de mon résultat: 11, 03.

J'ai seulement quelques dixièmes de différence avec Gabi ce qui me met plutôt en confiance. Une fois sortie de l'épreuve, je retrouve ma bande habituelle et nous discutons des sujets et de leurs corrections. Une des corrections données nous semble fausse.

Coup de bol, Mr Deramcourt, le prof d'UE 2 (Histologie et cellule) passait juste à côté. Nous l'arrêtons donc.

-Mr, le transport dans les dendrites des neurones est bien centrifuge et pas centripète?

-Oui oui je me suis trompé sur la correction mais c'est bien ça, nous répond-t-il en souriant. 

Nous le saluons donc en le remerciant et repartons vers Galien pour le déjeuner. Ce jour là, on a plus parlé que travaillé. Il faut dire que même si ce n'était qu'un concours blanc, ça épuise rapidement et très vite j'ai dû renoncer à réviser. Ce jour là, je ne savais absolument pas ce qui allait m'arriver au concours blanc de Galien, le premier décembre.


Vendredi 30 novembre

Le stress est de plus en plus à la prépa et je ne peux m'empêcher de penser que je ne vais peut être pas y arriver. C'est vrai que depuis le début de l'année, malgré les difficulté et un classement en khôlle plutôt moyen, j'ai toujours su garder le moral et persévérer pour comprendre ce que je ne comprenais pas. 

Mais à quasiment une semaine du concours, mes efforts pour rester de bonne humeur et avec le moral était mis à mal par le stress intense qui ne faisait que grimper au fur et à mesure de l'avancée des heures. Je n'arrive pas à croire que je suis ici à bosser matin et soir depuis septembre: c'est passé tellement vite!

De toute ma vie, je crois bien n'avoir jamais eu autant le sentiment de ne pas être prête. Le BAC à côté c'était clairement une sacrée partie de plaisir! De la  ri-go-la-de!

Et ces derniers temps, ma "relation" si on peut appeler ça avec Hugo s'est encore complexifiée (je ne pensais pas ça possible mais il faut croire que j'ai l'esprit trop fermé). Comme si j'avais besoin de ça maintenant. Tous mes amis commencent aussi à stresser et se sentent en général assez mal durant les pauses: le déjeuner est avalé en 15 min, nous ne prenons plus de pauses goûter et je ne pars plus qu'à 21h30.

Ce soir là, j'attend d'ailleurs ma mère dans le couloir, assise sur la table à côté des casiers.  A ce moment, Hugo sort de la salle pour faire une pause car il est sur le point d'exploser à cause de la SSH et de toutes les définitions interminables que nous devons connaître par cœur au mot près.

Je descend de ma table et je vous avouerais que je ne sais plus très bien comment nous en sommes arrivés là, mais je sais que je l'ai titillé un peu (comme d'habitude en fait) mais que sa réponse à lui a été de me plaquer contre un mur.

Moi.

Me faire plaquer contre un mur.

Je crois qu'il y a un bug dans l'espace temps parce qu'il n'y a aucune raison au monde qui ferait qu'un garçon me plaque au mur. Genre, c'est impossible, purement impossible. Mon cerveau s'est littéralement éteint parce qu'il était clairement en surchauffe, ce qui a eu pour conséquence de me faire certainement ressembler à un poisson hors de l'eau, au bord de la mort.

Il m'a fixé dans les yeux en me maintenant bien les deux bras, son torse appuyé contre ma poitrine. Comme je ne le supportais pas bien (trop de pression pour mon petit coeur) j'ai tourné prestement la tête de peur de ce qu'il pourrait arriver et l'ai poussé pour qu'il me laisse partir.

Sauf qu'il avait un tout petit peu plus de force que moi, donc dans ce cas précis, le pousser n'a strictement rien changé à mon affaire et je voulais toujours autant m'enfuir. Je sens soudainement mon téléphone vibrer dans la poche arrière de mon pantalon et je remercie dieu (même si il n'existe pas, en tout cas pas pour moi) que mon père soit arrivé, enfin.

-Mon père est là, je dois y aller, je souffle en essayant de ne pas du tout avoir l'air affecté par cette soudaine proximité, tant incompréhensible qu'illogique. Finalement, Hugo me fait un petit sourir et se décale, me laissant enfin respirer.

-A demain alors, choupette!

-Ah non, tu recommence pas avec ce surnom de merde! dis-je en retrouvant ma vivacité habituelle.

Mais il s'éloigne déjà pour retourner dans la salle, me laissant seule avec mon cœur qui avait soudainement envie de faire une petite ballade en dehors de ma cage thoracique. Satanée adrénaline! Jamais là quand il faut que je me lève le matin mais toujours présente pour me faire faire des tachycardies! (nb: tachycardie= quand le cœur se met soudainement à battre trop vite, ce qui peut entraîner des vertiges et une perte de connaissance).

Si je savais ce jour là ce qui allait m'arriver le lendemain, je crois que je ne me serais jamais levée de mon lit...

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Hey!

Chapitre un peu plus cours parce que la suite va être assez riche en rebondissement et moments /!\ 

Ne vous inquiétez pas, rien de grave mais je préfère prévenir quand même ^^

Quoiqu'il en soit, à bientôt et bonne rentrée à toutes et à tous! ✌

*Lili_Campo

La PACES et moi (Wattys2019)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant