Really? Tome II

Chapitre 1 : Emma

Ces derniers mois ont été tellement intense que je ne réalise toujours pas ce qu'il nous arrive. On venait de boucler une tournée avec Rammstein. Pour moi comme pour mes amis, cet évènement était le plus fou que nous avions vécu jusqu'à présent. Nous avions tout lâché, appartement, emploi pour partir dans un premier temps en Allemagne, à Berlin plus précisément. Nous avions, grâce à l'agent des gars, trouvé le rez-de-chaussé d'une maison à louer. Nous disposions chacun d'une chambre personnelle, de deux salles de bains et d'un salon avec cuisine ouverte. La colocation se déroulait sans encombre sans que l'on se marche dessus. Les seuls objets que nous avions emportées avec nous étaient nos instruments de musique et quelques vêtements. Peu après notre arrivée, nous sortâmes à onze dans un bar que Till et ses amis appréciaient beaucoup, le Saint Pierre, pour fêter notre arrivée dans le pays. Sans aucune surprise, nous commandâmes une tournée de bière. Comme il était le début de la soirée, le bar commençait doucement à se remplir. Cependant, nous étions dans les premiers clients. De ce fait, notre commande ne tarda pas à arriver sur notre table. Je payais ma tournée pour fêter ça dignement. Les discussions s'enchainèrent les unes après les autres et ils parsemèrent tout cela d'anecdotes, de bêtises qu'ils ont fait durant leurs vies etc. nous ne faisions que de rire en s'imaginant Olive se promener dans la rue déguisé en éléphant avec une couche à trois heures du matin (totalement ivre en imitant le cri de l'animal, sinon ce n'est pas drôle) ou voir des photos de Till faisant des grimaces toutes aussi moches les unes que les autres. Un moment plus tard, Olive nous apprit que dans le coin, il y avait plein de pub et bar à ambiance rock et métal. C'était un endroit parfait pour démarcher et se faire connaitre. Nous pourrions avec de la chance nous produire devant un public et pas n'importe lequel : un public d'amateurs. Lorsque nous réalisâmes que le bar était plein et qu'on ne s'entendait plus très bien, nous nous dépêchâmes de sortir. Dehors la rue était très animée bien que nous fussions en début de semaine. Cela nous faisait bizarre puisque dans notre ville, le même jour à la même heure, les rues étaient désertes. Quoi qu'il en soit, nous étions en train de marcher tranquillement et surtout joyeusement dans les rues de la capitale allemande. Avec du recul, nous étions comme des poissons dans l'eau ici. Nous nous sentions bien mieux moralement qu'en France où nous avions tous nos petites vies bien rangées. Peu à peu, le groupe se désagrégea. Les gars rentrèrent tranquillement chez et au final, il ne restait que Ethan, Enzo, Noa, Maxime, Till et moi. Avec ce dernier, on ne se quittait qu'assez peu. Notre couple était toujours d'actualité et je notais un petit détail. A Berlin, personne ne se retournait sur nous ou faisait de remarque désobligeantes, même pas un regard de travers. HALLELUJIAH ! Enfin un peu de calme et de sérénité. Nous nous tenions la main sans honte dans la rue, un vrai bonheur. La population était déjà beaucoup plus tolérante ici. Une bonne nouvelle en soit. Mon petit ami nous raccompagna jusqu'à chez nous. Mes amis rentrèrent et vaquèrent à leurs occupations afin de nous laisser un peu d'intimité. Sans attendre qu'on me le demande, je me précipitais à son cou pour l'embrasser tendrement. Il ne se fit pas prier et répondit à mon baiser. Ses mains se posèrent doucement sur mes reins et me pressèrent contre lui. Nous arrêtâmes le baiser et il me serra contre son torse. Il se détacha de moi, ce qui me fit un petit pincement au cœur je l'avoue, et releva mon visage. Il déposa un léger baiser sur mes lèvres tout en me souhaitant une bonne nuit. Nous restâmes plantés bêtement l'un devant l'autre, tout sourire, silencieusement. Till déposa un dernier baiser sur ma joue et s'en alla tranquillement. Son départ m'attrista et je maudissais pour la première fois la colocation. Bien que j'adore mes amis, j'aurais aimé avoir mon propre appartement pour qu'on puisse avoir notre intimité. Je soupirai et rentrai pour rejoindre ma chambre. Je m'affalais de tout mon long sur le lit et attrapais mon téléphone dans ma poche. Il n'était que vingt-deux heures quarante-cinq. Till avait plus ou moins un bon quart d'heure de marche avant d'arriver chez lui. Je décidai de lui envoyer un message.

De : Emma

A : Till

Tu me manques déjà... :'(

Bien entendu, mon téléphone ne tarda pas à vibrer, affichant le prénom de Till. Je ne tardai pas à afficher ledit message.

De : Till

A : Emma

Toi aussi tu me manques. J'ai hâte de te revoir. Tu me tiens au courant quand vous faites la tournée des bars pour voir ou est ce que vous pouvez vous produire ! Bonne nuit ma belle.

Je ne pus m'empêcher de sourire en lisant ce message. Il était adorable et plus le temps passait, plus je réalisais qu'il était une perle dissimulé derrière une montagne de muscles. Je branchais mon téléphone et me levais. J'étirais un peu mes muscles un peu engourdis et me déshabillais pour me mettre en pyjama. Je baillais à m'en décrocher la mâchoire. Il était donc le moment de me mettre au lit. Je me glissais dans mes draps et continuais à échanger quelques messages encore avec mon copain. Je lui souhaitais un bon sommeil et délaissais mon portable pour dormir. Je me tournais pour m'installer sur ventre et ne tardais pas à m'endormir tout en pensant que le lendemain serait un autre jour. Tout un tas de bonnes choses nous attendait et il n'en tenait qu'à nous même de saisir les opportunités qui se présenteraient à nous.