Chapitre 16

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Le fond de l'air était frais et je regrettais de ne pas m'être un peu plus couverte. Qu'importe. Je ne pense pas que l'on restera longtemps en extérieur. Cette sortie n'avait pas de destination ni de but précis et nous allions là ou nos pieds nous emmènent tout en discutant. Une petite rue de la capitale nous faisait de l'œil et nous nous y engageâmes avec entrain. Nous passâmes devant quelques commerces et surtout devant deux trois bars. Noa s'arrêta net devant l'un d'eux. Nous fîmes de même

Emma : pourquoi tu t'arrêtes ?

Maxime : qu'est ce qu'il a ce bar ?

Noa : ce bar est dans la liste de nos potentiels « employeurs » les gars

Emma : ah bon ? Comment t'as fait pour retenir cette liste ? D'autant plus que je ne l'ai pas sur moi pour vérifier...

Noa se tut et sorti son téléphone portable. Il farfouilla dedans un instant et nous montra l'écran. Il avait enregistré la liste sur son téléphone. Effectivement, le Donkey Boom faisait partie de la liste. Un gros blanc s'imposa pendant que l'on se regardait dans le blanc des yeux. On y va ? On n'y va pas ? Maxime se gratta le menton machinalement.

Maxime : oh et puis merde ! On y va ! On va pas tortiller longtemps !

Il rejoignit l'entrée du bar à grands enjambées et nous le rejoignons tous en trottinant, histoire de tous arriver en même temps. Il ouvrit la porte d'un grand geste et pénétra dans l'établissement. Nous le suivons en essayant de ne pas rire devant cette réaction YOLO de notre ami. Nous nous présentâmes au bar en force. Une jeune femme essuyait des verres derrière la banque. Elle nous salua d'un sourire et d'un hochement de tête. Elle nous demanda ce qu'elle pouvait faire pour nous. Nous lui expliquâmes pourquoi nous étions ici et notre objectif. Avec son air surpris, elle ne semblait pas avoir été prévenue que nous devions passer à un moment ou à un autre. Elle déposa son torchon en se triturant machinalement une mèche de cheveux noir corbeau.

Maxime : si vous n'êtes pas au courant, peut être qu'un ou une responsable l'est. On peut repasser si ça vous arrange.

... : C'est moi la responsable. Appelez-moi Amy. Je ne pense pas avoir été prévenue de votre passage. En même temps, ça fait des lustres que je n'ai pas eu le temps de vraiment me pencher sur mes mails. Peut-être que j'ai recu un mail...

Maxime : oh d'accord ! Si vous voulez, Amy, on peut revenir ! On est passé vous voir pour se présenter.

Amy : tutoyez-moi, pas de chichis entre nous ! Et bien ce que je vous propose, c'est de me laisser un numéro de téléphone ou je peux vous joindre. Je manque un peu de personnel en ce moment, un de mes collègues va arriver tout à l'heure, je vais essayer de prendre un moment pour regarder tout ça de plus près. D'autant plus que j'ai deux groupes qui viennent assez régulièrement. Il faut que je jette un coup d'œil aux plannings si je peux vous caler quelques dates.

Nous la remerciâmes tous en cœur et lui souhaitâmes une bonne journée. La promenade pouvait continuer. Nous étions un peu déçus dans le sens ou la place était déjà prise, en quelques sortes. D'autres groupes étaient déjà installés et on ne pouvait pas savoir à l'avance si on pourrait se caller quelques dates. C'est le jeu. On ne peut pas gagner à tous les coups. Cette situation en était le parfait exemple.

Une fois sortis du bar, nous continuâmes notre sortie tout en se remontant le moral comme on pouvait. C'est-à-dire avec des blagues des plus douteuses. Assez rapidement, nous retrouvâmes chacun notre sourire et plus les minutes passaient, plus nous relativisions la chose. Ce n'était que le début de notre nouvelle vie. L'ambiance était beaucoup plus légère et agréable.

Nous trainions encore une heure environ dans le centre ville berlinois sans vrai but ou destination avant de rentrer. A peine arrivée, je me sentais vidée de toute énergie. J'étais déterminée à me coucher tôt ce soir. Je filais dans la salle de bain, laissant les gars entre eux dans la cuisine, pour me décrasser et me détendre, accessoirement. Je trainais tant que je pus sous la douche. Noa toqua à la porte en m'expliquant que le repas était prêt et que je n'avais qu'à mettre les pieds sous la table. Je sortis de la douche, et lorsque j'eus enfilé mon pyjama, de la salle de bain. Ce soir, c'était steak pâtes. Un plant sans prise de tête et rapide à faire. Personne n'avait envie de cuisiner. Après ce repas, nous discutâmes un moment et chacun d'entre nous se replia dans sa chambre, en quête de repos et de calme. Je me posais dans mon lit avec mon ordinateur et lançait une série sur Netflix dont Paul m'avait parlé l'autre jour. Il en était dingue et j'allais voir ce que cette série avait dans le ventre. D'autant plus que j'étais assez difficile sur les séries et que j'en trouvais de moins en moins d'intéressantes.




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Note : ce chapitre est un peu plus court que d'habitude, c'est un fait. Pour le prochain chapitre, il y aura un petit bon dans le temps afin que l'histoire avance un peu plus. Mais rien de méchant :)

Really? Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant