Chapitre 3 : Emma

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HS :  avant de lire ce chapitre, petit avertissement. Dans cette partie, certains propos concernant la maternité peuvent interpeller, pour ne pas dire choquer. Ne le prenez pas pour vous. Certaines femmes (dans la vraie vie oui oui celle que t'as en dehors de Wattpad) ne désirent pas d'enfants pour des raisons X ou Y. Je vous demanderai donc un peu de respect, dans un premier temps dans les commentaires ou par message privé, et dans un second temps, dans la vie réelle, ou des femmes prennent vraiment cette décision.

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Un autre jour était là et nous étions motivés comme jamais. Ce matin, nous avions décidé au petit déjeuner de partir à l'assaut des bars et de leur proposer des concerts. La fréquence de ces évènements serait à déterminer avec eux s'ils sont intéressés dans un premier temps et si cela plait aux clients, nous proposerons d'augmenter nos concerts. A nos yeux, avec cette proposition, tout le monde y trouvera son compte. Une fois la table débarrassée, la vaisselle faite et habillés, nous étions prêt à partir. Lorsque je jetais un coup d'œil à mon téléphone, il était tout juste neuf heures et demie. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, comme dit l'adage. Nous fermâmes l'appartement à clefs et nous étions lancés. Nous nous rendîmes en ville à pied, nous n'habitions pas bien loin. Nous nous promenâmes dans les rues de la capitale à la recherche des bars les plus propices à nous accueillir. On observait les établissements, leur ambiance respective, le style des serveurs et dès que l'on pouvait, on s'approchait pour écouter la musique qu'ils diffusaient, histoire de voir si ce que nous faisions collait avec ce qu'il passait en fond. A chaque fois qu'un bar nous plaisait, nous entrâmes prêcher notre cause auprès des serveurs, et quelques fois aux gérants lorsqu'ils étaient présents. Résultat : dix bars ouverts à notre proposition sur le principe. Même si rien n'était encore signé et acté, cela nous rendait fous de joie et excités comme des puces. Après notre petite virée, j'envoyais un message à mon petit ami pour lui annoncer la bonne nouvelle du jour. Après un échange de quelques messages, on convint de se rejoindre près d'un parc pour prendre un peu de bon temps à l'extérieur. Il s'avérait que les garçons et moi n'étions pas très loin de ce part. Du coup, nous nous rendîmes au point de rendez-vous et sans surprise, nous étions arrivés à l'avance. Les discussions continuaient de bon train et rapidement (et surtout comme à leur habitude), Ethan et Enzo, nos deux guitaristes, se chamaillaient comme des enfants à propos d'une des serveuses de je ne sais quel bar qu'on venait de visiter. Ils se prenaient la tête à savoir lequel d'entre eux deux elle regardait. L'égo masculin, que voulez-vous ? Quoi qu'il en soit, plusieurs employés, homme comme femme, nous avaient fait plus ou moins du rentre-dedans et pas toujours de manière classe et glamour. La discussion commença à dévier sur ce sujet tandis que les Rammstein arrivèrent tranquillement. Après un léger baiser à Till, je saluai le reste du groupe, qui se demandait ce qu'il se passait. Mes amis firent de même et nous commençâmes à leur expliquer. Tous sauf Till en rit. Ce dernier n'avait pas l'air amusé par la situation, d'autant plus qu'étant la seule fille du groupe, je m'étais bien évidemment faite accoster par un jeune homme, à peine plus âgé que moi. Cependant, ce dernier n'a pas insisté lorsque je lui ai annoncé que je n'étais pas libre. J'essayais de le rassurer tant bien que mal sur la finalité de la situation. Ce petit pic de jalousie en lui me plaisait. Il n'était pas envahissant, loin de là, mais clairement, il n'appréciait pas qu'on « fasse joujou » avec sa chérie. Quoi qu'on en dise, ce genre de comportement est gratifiant, même si la situation de base n'est pas glorieuse. On s'installait dans l'herbe et le temps balayait ces pensées désagréables. La bonne humeur et les rires prirent le dessus en un instant. Peu après, le parc fut envahit de parents avec leurs enfants. Je jetais un coup d'œil à l'heure et c'était l'heure de la sortie des écoles. L'endroit devint tout de suite plus animé, plus joyeux et surtout plus bruyant. Personnellement, ça ne me dérangeait pas. Au contraire. Je préférais. Puis les enfants avaient l'air de sérieusement s'amuser entre les jeux de ballons, les cordes à sauter, les billes, à jouer à chat... je regardais distraite ces jeunes enfants innocents. Je n'étais pas attirée par la maternité, élever un enfant et tout ce qui en découle. Je ne me sentais pas la force de le faire, ni l'envie. Autant, j'adorais les enfants, mais ceux des autres. Je ne m'imaginais pas un seul instant avec un gros ventre, des nausées et tous les symptômes de la grossesse.

Till : hey à quoi tu penses ?

Moi : Oh, rien de spécial, je me disais juste que je ne désirais pas d'enfant... Du tout.

Till ne répondit pas immédiatement. Il haussa simplement des sourcils. Au vu de son âge, je pensais bien qu'il ne désirait pas forcément en avoir. Comme il ne pensait pas non plus à me faire des enfants du fait de notre relation naissante. Quoi qu'il en soit, relation naissante ou non, je ne désirais pas d'enfants. Dans l'idéal, j'aimerais me consacrer surtout à mon couple et à ma passion. Et clairement, un enfant ne faisait pas parti de mes plans. De toute manière, si notre couple dure, nous aurons surement l'occasion d'en reparler un jour ou l'autre. Je ne me faisais pas particulièrement de soucis par rapport à cela. Richard proposa alors de passer dans son magasins de musique fétiche. Il avait passé commande de matériel et un des vendeurs, qui était un de ses amis, venait de lui envoyer un message. Son matériel était disponible à la boutique. Nous acceptâmes avec plaisir, surtout que nous ne connaissions pas ce magasin. Nous n'en avions absolument pas entendu parler. Nous nous levâmes et le suivîmes dans le dédales des petites rues de la capitale allemande. Nous avions raison. Ce magasin était un indépendant et nous ne fûmes pas surpris de voir du matériel qu'on ne voyait pas spécialement dans les grandes chaînes de vente. Comme nous étions une bonne dizaine, le magasin était bien plein. Chacun d'entre nous regardait attentivement ce qui était proposé. 

Really? Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant