Chapitre 25 : Till

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Nous nous étions installés dans l'hôtel prévu sans encombre. Les chambres de cet hôtel, comme d'habitude, sont spacieuses. Il ne manquait que la cuisine et la chambre ressemblait à un appartement de part sa grandeur. Et je ne parle même pas du confort. Je n'ai jamais vu de literie aussi exceptionnelle et parfaite qu'ici. Avec les autres, nous avions convenu de nous rejoindre environ une heure et demie plus tard dans le hall afin que tous puissent s'installer et se poser un moment. Ce que je m'empressais de faire. Une fois mes affaires rangées, je m'accordais un moment de répit. Je pris une douche assez longue comparée à l'accoutumée et profitais des serviettes chaudes qui m'attendaient sur le porte serviette. Je ne remarquais qu'après le peignoir suspendu dans coin. Tant pis, j'étais déjà sec.

Une fois séché et vêtu d'habits propres, je m'allongeais un moment dans le lit devant la télévision. Je zappais un peu sur les chaines disponibles mais il n'y avait pas grand-chose. Je tombais sur je ne sais quelle émission de télé-réalités ou les participants partent à l'autre bout du monde. Je ne regardais que d'un œil et comme toutes les (rares) fois ou je les ai mises en fond sonores, les participants ne font que de se crier les uns sur les autres. Je n'ai jamais réussi à comprendre cela mais qu'importe. Il n'y avait pas besoin de réfléchir et c'est ce qu'il m'importait. Au bout d'une quinzaine de minutes, j'en eu assez de les voir se crêper le chignon. J'éteignis la télévision, enfilais des chaussures et sortis de la chambre après avoir bien pris la clef magnétique.

Je me trouvais à présent devant la porte d'Emma, un peu plus loin dans le couloir. Je toquais impatiemment à la porte de ma petite amie. Le manque d'intimité du car me contrariait, à vrai dire. Je ne pensais pas que cela se produirait, du moins pas avec autant de force. J'attendais un petit instant qui me semblait être une éternité. Je toquais une seconde fois. Emma finit par m'ouvrir la porte. Elle me laissa entrer en me découvrant. Visiblement, elle ne s'attendais pas à me voir. Elle ferma la porte derrière moi et je m'empressais de lui sauter dessus pour l'embrasser farouchement. Ses petits bras s'enroulèrent autour de moi et elle me répondit sans attendre. Nous nous embrassâmes encore quelques secondes et je finis par rompre ces baises pour respirer. Elle se plaqua un peu plus contre moi pour prolonger notre étreinte.

Till : tu m'as manqué

Emma : toi aussi tu m'as manquée

Notre étreinte s'éternisa encore un peu. Emma finit par se décoller de mon torse. Je ressenti immédiatement une sorte de déception, un petit pincement au cœur. Elle attrapa ma main et me tira vers le lit. Ce n'est que maintenant que je remarquais qu'elle portait un peignoir. Comme si elle sortait de la douche. Elle attrapa au vol la télécommande pour mettre quelque chose à la télévision. Une fois qu'elle eut trouvée son bonheur, on s'installa confortablement sur le lit.

Lorsque je regardais ma montre, il était presque l'heure de rejoindre le reste de la bande. J'en parlais rapidement à Emma pour qu'elle se prépare rapidement. Ce qu'elle fit. Elle attrapa des vêtements propres et fila dans la salle de bain. Elle en ressortit quelques minutes plus tard en train de se brosser les cheveux. Elle posa sa brosse et enfila des rangers. Une fois qu'elle eut fini de lacer ses chaussures, nous sortîmes de sa chambre, main dans la main. Nous empruntâmes l'ascenseur et nous sortâmes à la réception. Quelques-uns de nos amis étaient déjà là lors de notre arrivée. Les autres ne devraient pas tarder d'arriver.

Olive : tiens les amoureux. Je pensais que vous alliez être les derniers à arriver.

Emma : qu'est ce que tu es mauvaise langue !

Olive : absolument pas ! Je ne vois pas de quoi tu parles.

Emma le regarda d'un œil moquer et ricana. Nous continuâmes à rire comme des bécasses et les autres arrivèrent quelques minutes plus tard. Une fois tous près à partir, nous sortîmes de l'hôtel à la recherche d'un bar pour se remplir l'estomac. La discussion, aussi vive que d'habitude, nous amena à une conclusion commune. Est-ce que nous avions soif ? Bien sûr. Est-ce que nous avions faim ? Evidemment. Nous sommes une bande d'estomacs sur pattes mais nous le vivons bien.

Un bon moment plus tard, nous avions déambulés dans les rues avoisinantes et dans de petites rues très agréables. Quelques restaurants semblaient carrément agréables. Ceci dit, on avait envie de se mettre en terrasse en plein soleil histoire de profiter encore de la lumière du jour. Après avoir marché encore une demi heure, on tomba sur notre bonheur. D'autant plus que nos estomacs faisaient autant de bruit qu'un regroupement de baleines. Une serveuse nous accueillit avec le sourire et nous prépara une grande tablée. Lorsque tout le monde eut sa place, elle prit la commande de tous pour l'apéritif. Sans surprise, ce fut tournée générale de bière et de cacahuètes. 

Really? Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant