Really? Tome II

Chapitre 20

En un battement de cil, la tournée était là, devant nous. Nous nous retrouvâmes, la veille du départ, du grand jour J, chacun de notre côté, à préparer nos valises, à farfouiller dans nos penderies pour savoir ce que nous prendrons avec nous pendant toute cette folle aventure. Enfin... Manière de parler. Pour nous, Rammstein, ce n'était plus du tout la grande aventure mais plutôt quelque chose de familier. En revanche, pour Emma et tout le reste de ces joyeux énergumènes, c'était une toute autre histoire : première tournée, première expérience en première partie, premier roadtrip... premier tout en somme.

Pour ma part, je fourguais principalement des sous-vêtements et des tenues confortables dans mes valises. J'en profitai aussi pour préparer mes vêtements du lendemain. Je n'aurais pas à réfléchir à ce que je vais mettre et cela sera aussi un gain de temps. Toutes les tenues de scène du groupe serait acheminées par un transporteur. On ne les aurait pas avec nous dans l'autocar. Et si nous devions les transporter avec nous, on ne s'en sortirait pas, d'autant plus qu'il faut caser les valises des Falling gold snake. Ces derniers ont choisi de ne pas avoir de tenues de scène. Ils trouvaient que pour une première partie, une première apparition, cela ferait too much. La simplicité était de mise. Ils passeraient uniquement par la case maquillage, bien qu'aucun d'entre eux n'en avait l'habitude.

Une fois que j'eus terminé de préparer mes affaires, je déposais mes valises près de la porte. Nous avions tous rendez-vous le lendemain matin au bureau de Nick assez tôt, vers sept heure et demie. De ce fait, demain, une fois préparé, je n'aurais qu'à prendre mes affaires et partir directement. Si je ne loupe pas mon réveil, bien sûr. Encore planté devant ma porte, je programmais une alarme le lendemain à six heure quinze. Je disposerai d'une grosse heure pour me lever, me préparer, prendre un café et faire le trajet entre mon appartement et le bureau de notre producteur.

Ich reise viel, ich reise gern

Fern und nah und nah und fernIch bin zuhause überallMeine Sprache: International

J'ouvrais les yeux en même temps que mon réveil. Je l'éteignis rapidement Le jour J commençait. Bien que l'habitude de partir en tournée soit grande, je me sentais toujours aussi excité de partir. J'attrapais mon téléphone pour éteindre le réveil et poussais ma couette afin de me lever. Rapidement, je fis mon lit et m'habillais. Je traversais mon appartement pour me faire couler un café bien noir. En attendant que la machine finisse de le faire couler, je fis un crochet par la salle de bain histoire de me réveiller et surtout me débarbouiller. Lorsque je revins dans la partie cuisine, une douce odeur m'attendait. Je me servis un mug de café bien chaud que j'accompagnais d'un petit déjeuner léger. Mon estomac n'appréciait que moyennement la combinaison petit déjeuner copieux et transport en autocar. De toute manière, je pourrais me rattraper plus tard dans la journée lorsque nous nous arrêterons pour déjeuner. Après un second passage express à la salle de bain pour me brosser les dents, il fut temps de mettre une veste, de prendre les valises et de me rendre au bureau de Nick.

J'arrivais vers sept heure en bas de l'immeuble. Emma et le reste de ses acolytes étaient déjà là et attendaient patiemment dehors. Je fus étonné qu'ils ne se soient pas mis au chaud, au moins dans le hall du bâtiment. Je les saluais un par un et finis par Emma en l'embrassant tendrement.

Till : prêts ? Pas trop stressés ?

Emma : qu'est ce que tu crois ? On n'est pas prêts mais stressé pas tellement pour le moment.

Maxime : à vrai dire, là on est plus excités qu'autre chose.

Ethan : je pense qu'on sera stressé surtout au moment d'entrer en scène et de commencer le show !

Sur ces entrefaits, le reste de mon groupe arriva, accompagné de Nick. Il nous fit le récap' habituel, comme pour toutes les autres tournées, puis s'adressa aux Falling Gold Snake pour leur prodiguer quelques conseils. A peine eut-il le temps de donner ses dernières recommandations que le car se gara près de nous pour nous faire monter à bord. Phil serait notre chauffeur, comme sur la quasi-totalité de nos tournées. C'était un homme petit de taille, assez fin, discret mais néanmoins adorable et sans jamais un mot plus haut que l'autre. Richard leur présenta les jeunes et il fut ravi, selon ses dires, de transporter autre chose que des fossiles. La blague fit rire toute la bande et j'adoptais tout de même une mine outrée. Moi ? Un fossile ? Depuis quand ? Je suis et resterais encore longtemps dans la fleur de l'âge.