Chapitre 27 : Emma

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Les évènements devenaient de plus en plus réels. Après avoir fait la route, nous étions dans la ville en tête de liste de la tournée. Nous logions dans un superbe hôtel très confortable et chaleureux. Pour cette première soirée, un petit restaurant s'imposa et nous passâmes, je dois l'avouer, une excellente soirée en compagnie d'autres clients. Ils ne semblèrent pas reconnaitre du tout Till et le reste de la bande. Ce qui n'était pas plus mal puisque de cette manière, on évitait les groopies et les fans un peu trop enflammés. Après cette soirée, nous ne tardâmes à rentrer nous reposer.

Le lendemain matin, après une nuit agitée, une petite douche rapide me fit le plus grand bien. Il ne manquait plus qu'une grande tasse de café pour finir le réveil en beauté. Je m'habillais avec des vêtements confortables : un jean délavé et troué, un tee shirt noir ample à l'effigie de AC/DC ainsi qu'une paire de converses noires. Je me brossais les cheveux et les attachais en une queue de cheval haute. Je jetais ensuite un coup d'œil à mon téléphone. Il était encore tôt, je n'avais pas remarqué qu'il était à peine sept heure quarante cinq. Je ne me sentais pas de rester plus longtemps dans la chambre encore quinze minutes histoire d'être à l'heure au petit déjeuner. Je sortis donc de ma chambre, sans oublier ma clef, et me plantais un instant plus tard devant la porte de Till. Je toquais et il ouvrit quasi immédiatement. Il sortait fraichement de la douche, ses cheveux étaient encore humides, et il dégageait une légère odeur de gel douche.

Quelques minutes plus tard, nous étions en bas, près à déjeuner. Ou à se baffrer, selon le point de vue. Till me conseilla vivement de bien manger au vue de la journée qui nous attendait. Je ne pensais pas, et surtout n'imaginais pas, qu'il y avait tant de choses à faire et à installer pour un concert. Il me surnomme petit padawan. Suite à cela, je pris ma meilleure expression outrée mais dans le fond, ce surnom me faisait doucement rire.

Notre attention se reporta cependant vite au buffet du petit déjeuner. il y avait beaucoup de choses qui semblaient délicieuses : des viennoiseries, des fruits frais, des céréales, des pains de divers sortes, des confitures, des œufs brouillés, du bacon, du jambon, du fromage... Je voyais tellement de nourriture que je ne savais pas du tout par ou commencer. Je décidais de commencer par prendre un grand café, un bol de muesli avec du lait de chèvre. Je ne m'attendais pas à trouver du lait de chèvre dans un hôtel un jour. Je m'installais à une table de quinze sur le côté du buffet. J'attaquais mon bol de céréales en regardant le reste de la bande. Ils déambulaient tous autour de la nourriture. Je les trouvais assez long à venir s'installer. Lorsque je les vis débarquer, je compris pourquoi il leur a fallu de temps. Ils s'étaient servis chacun deux grandes assiettes remplies, tellement remplies qu'elles étaient à la limite de déborder. Rien d'étonnant quand on sait que ces grands dadets sont des estomacs sur pattes. Je ne faisais pas le poids avec mon bol de céréales et mon café à côté. Néanmoins, j'avais un peu faim et je sentais que le muesli ne me suffirait pas. Lorsque j'eus fini mon bol, je me relevais pour me servir des tranches de pain complet et deux coupelles de confitures à la fraise et à la mure. J'attrapais aussi une petite assiette pour y mettre un peu d'œufs brouillés. Je revins à la table pour me remplir l'estomac.

Noah : tu es malade Emma ?

Emma : non absolument pas. Pourquoi ?

Noah : d'habitude tu ne manges pas autant.

Maxime : je suis d'accord. En temps normal, tu te serai arrêtée à tes céréales et ton café.

Emma : et bien ce matin, j'ai un peu plus faim que d'habitude. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise les gars ?

Olive : et bien si tu as faim, manges. Si quelque chose te fait envie, manges aussi.

Emma : même si j'ai pas faim ?

Christophe : si ca te fait envie, oui manges quand même.

Emma : les gars, vous savez que je ne suis pas enceinte, que j'ai pas une deuxième personne à nourrir ?

Toute la table éclata de rire suite à cette bêtise et nous continuâmes de manger dans la bonne humeur. Bien entendu, les garçons se relèvent pour se servir une seconde fois. Et la même quantité. Je me demandaissincèrement ou est-ce qu'ils mettaient toute cette nourriture. Quant à moi, jeservis un autre café, plus court, plus fort que le premier. En quelques sortes,j'étais la plus raisonnable en termes de quantité. Lorsqu'ils eurent tous finide manger, nous nous levâmes pour remonter dans les chambres. Au passage,j'attrapais une banane au cas ou un petit creux pointerait le bout de son nezainsi qu'un mug en carton pour le remplir de thé que je fermais avec un petitcouvercle de voyage. Une fois dans ma chambre, j'attrapais mon sac à dos pour y fourguer la banane, mes papiers d'identité ainsi que mon badge pour entrer dans les coulisses de la scène. Jele mis sur le dos, mon mug dans une main, ma clés dans l'autre. J'étais finprête à me rendre aux premières installations et préparations de cette fameusetournée. Je sortis de ma chambre en mêmetemps que Till sortait de la sienne. Nous descendîmes ensemble à la réception.Nous trouvâmes Karl qui était déjà là. Il nous informa aussi que le car était déjà sorti et qu'il n'attendait plus que nous. 

Really? Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant