L'espace d'une nuit.

Chapitre 33

En posant les pieds dans notre nouvelle maison, un soupir de soulagement sort de ma bouche. Le déménagement a été plus compliqué que prévu et maintes et maintes erreurs et problèmes sont survenu.

Le premier a été de faire voyager Ethan. On avait pris tout nos billets d'avions pour tel jour, les meubles de notre maison américaine étaient partis direction Buenos Aires et arrivé à l'aéroport, un homme nous dit que notre fils est trop petit pour prendre l'avion. On s'était pourtant renseigné mais l'homme était plus que bouche et on a dut attendre près d'un mois encore pour pouvoir partir.

Résultat, notre maison ayant été vendu, on s'est retrouvé pendant 1 mois à l'hôtel mais c'était vraiment l'enfer. On avait pas toutes les affaires des enfants puis sincèrement, l'hôtel c'est sympa deux minutes mais au bout d'une semaine on en a marre.

On a dû réquisitionner tout nos potes pour qu'ils puissent réceptionner les meubles à leurs arrivée en Argentine. Bref ça été l'enfer.

Je m'allonge dans le canapé alors que Karol est dans la chambre de Mila, en train de la mettre en pyjama pour la coucher. C'est dernières semaines sont épuisantes vis à vis des enfants. C'est vrai que j'étais le premier à dire qu'on allait gérer d'avoir deux enfants en bas âge en même temps mais finalement c'est beaucoup plus compliqué que ça. Je suis sur que c'est moins dur de s'occuper de jumeaux que de deux bébé touts petits mais qui n'ont pas le même âge. Ils n'ont pas les mêmes besoins et du coup, on doit toujours alterner entre l'un et l'autre et s'adapter à chaque fois.

Mila a maintenant 1 an et commence à faire ses dents. Vous savez ce que ça veut dire ? On ne dort quasiment pas de la nuit et quand mademoiselle se calme, c'est au tour de son frère d'empêcher ses parents de dormir. Le tout mélangé fait que nous accumulons énormément de fatigue l'un comme l'autre et résultats, quand on ne s'occupe pas des enfants, on s'engueule pour des futilités.

L'autre jours, j'ai eu le malheur de ne pas mettre un caleçon dans le bac de linge sale et Karol m'en a fait toute une histoire pendant une semaine, me disant que j'étais dégueulasse, qu'il fallait que j'apprenne à ranger mes affaires, qu'elle n'était pas une femme à tout faire. Et puis une semaine après c'est moi qui lui reprochait d'avoir laissé traîné une tasse de thé sur le meuble du salon.

Mine de rien, elle me manque énormément et j'ai vraiment besoin de retrouver la petite nana dont je suis éperdument amoureux. En parlant d'elle, je la voie rentrer dans le salon et se diriger en trainant des pieds vers moi, soupirant avant de s'allonger sur moi.

Moi- Ça va mon amour ?

Karol- Non je suis crevée...

Moi- Oui moi aussi

Karol- Pfff si j'avais su ce que c'était d'avoir des enfants... j'aurais peut être attendu un peu hein me dit elle en riant

Moi- Oui mais bon, on ne pouvait pas savoir que tu allait tomber enceinte juste après qu'on est eu Mila

Elle me sourit en baillant. Son visage est recouvert de cerne et on remarque très bien qu'elle est plus qu'épuisée.

Alors que j'étais entrain de lui recouvrir le cou de baisers, mon téléphone sonna. Pris dans un élan d'amour et ne volant pas me séparer de ma petite amie, j'ai laissé sonné. J'ai recommencera l'embrasser sur la bouche, dans le cou, au niveau des oreilles pendant qu'elle soupirait lentement. Ça faisait du bien de se retrouver quelques fois rien que tout les deux.

J'étais entrain de lui embrasser le dessus d'un de ses seins quand mon téléphone sonna de nouveau.

Karol- Rugge tu devrais répondre

Moi- J'ai d'autre choses à faire pour le moment.

Elle a rigolé alors que j'étais retourner à mon activité. Elle souriait de toutes ses dents mais à lâcher un soupir quand elle a entendu mon téléphone sonner une fois de plus. J'ai grogné mécontent avant de me décaler et attraper ce portable que je n'avais alors à ce moment là, qu'une envie, l'exploser. J'ai vu le nom de Mick s'afficher sur l'écran et ai répondu, près à l'incendier en lui disant qu'il m'avait coupé au mauvais moment mais je n'ai eu le temps de ne rien dire que j'entendais des pleurs en arrière fond.

Moi- Euh...allô ? Il se passe quoi là ? Pourquoi j'entend des hurlements derrière toi ?

Mick- C'est Lionel... il... il a eu

J'entendais en arrière fond les cris désespérés d'Ana et les pleurs des autres filles et garçons. J'ai malheureusement vite compris ce qu'il venait d'arriver.

Moi- Mick...(mes yeux se remplissaient de larmes alors que Karol me regardait sans comprendre) dis moi que ce n'est pas à quoi ce que je suis entrain de penser !? Je t'en pris Mick

Mick- Il est.... il est mort Ruggero...Lionel est mort !

Je l'entendais pleurer à chaude larmes et je me suis rendu compte, en tournant la tête que Karol avait entendu et compris ce qu'il venait de se passer. J'ai lâcher mon portable avant de la serrer dans mes bras et de pleurer à l'unisson avec elle.