Chapitre 34

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J'ajuste ma cravate tout en me regardant dans le miroir de la salle de bain. Je n'aime vraiment pas ce costume. C'est celui que j'ai un jour dédié pour les moments tristes de la vie en espérant ne quasiment jamais à avoir à le porter. Lionel est enterré dans le cimetière de Buenos Aires dans deux heures et mes parents viennent tout juste d'arriver d'Italie pour s'occuper de nos deux petites crevettes. Il est hors de question qu'ils viennent avec nous. Ils m'ont proposé de les brader quelques jours mais nous avons gentiment refusé avec Karol, des vacances dans ce moment là n'étaient pas les bienvenues.

J'entend ma femme et ses beaux parents discuter dans le salon, Karol expliquant brièvement qui a quel lait, quel tétine, quel truc et quel machin. C'est vrai que c'est pas forcément facile de s'y retrouver quand deux bébés sont aussi rapprochés mais n'ont pas besoin des mêmes choses.

En rentrant dans mon salon, je vais directement embrassé mon fils qui gigote dans son landau puis vais vers Mila qui est dans les bras de sa mamie. Ma mère ai littéralement gaga de sa petite fille. Alors certes je sais qu'elle aime par dessus tout Ethan mais après avoir eu deux fils, elle peut enfin s'occuper d'une petite princesse.

Moi- Bisous mon amour tu es sage avec papy et mamie mon coeur.

Elle me regardait avec son sourire de chipie et me faisait oublier le temps de quelques secondes, l'endroit où son papa et sa maman allaient se rendre. Sa maman d'ailleurs, était bien pensive en regardant son bébé gigoter dans son landau. Je voyais bien que quelque chose là tracassait en dehors de la mort de Lionel. Il y avait quelque chose qu'elle ne me disait pas.

Mon père a regarder l'heure sur sa montre et nous a indiqué que si nous ne voulions pas être en retard, il fallait s'en aller maintenant. J'ai embrassé mes parents avant d'attraper la main de Karol et de sortir de notre maison.

A peine avions nous pose les pieds dehors qu'elle s'est mise à pleurer.

Moi( la prenant dans mes bras)- Hey mon amour qu'est ce qu'il y a ? Je sais que c'est dur mais ne pleure pas mon coeur

Karol- Je suis enceinte

Moi- Quoi ?

J'ai eu un mouvement de recul. Comment pouvait elle encore être enceinte alors qu'elle avait accouché il y a seulement 5 mois de notre fils. Nous ne l'avions quasiment pas refait, si ce n'est deux ou trois fois mais sans se protéger puisqu'elle n'avait pas encore eu son retour de règles et on en profitait donc.

J'ai malgré tout repris conscience et l'ai encerclé de mes bras avant de lui demander depuis combien de temps elle était enceinte.

Karol- 3 semaines

Ouah! Elle a été rapide à savoir qu'elle était de nouveau enceinte. Malgré que j'avais été le plus heureux quand elle m'a appris sa grossesse pour Ethan, celle-ci me réjouis moins. On n'avait pas prévu d'avoir d'autres enfants pour le moment. Je voulais d'abord l'épouser et attendre que nos deux premiers grandissent avant de songer à agrandir encore plus la famille.

Karol voyait bien que j'étais pensif et alors que nous étions monté dans le taxi qui nous emmenait vers le cimetière, elle a posé sa tête contre la mienne et m'a demander doucement

Karol- On le garde ou pas ?

Moi- Bébé... je sais pas la... j'ai toujours été le premier à dire qu'on ne peut pas avorter juste parce que c'était pas prévu mais la... on ne dort déjà plus alors avec un troisième on va juste mourrir.

Elle a soufflé avant d'hocher la tête, me faisant comprendre qu'elle n'était pas du même avis que moi. J'ai attrapé son visage entre mes mains avant de la forcer à me regarder dans les yeux.

Moi- Mais mon amour si toi tu veux le garder alors on le gardera mais on a encore du temps pour réfléchir à ça d'accord ?

Karol- Oui...

Je l'ai embrassé chastement avant de me rendre compte que nous étions arrivés au cimetière.

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En posant mes clefs sur le meuble de l'entrée, la maison était plongé dans le noir. Tout ce petit monde devait dormir. J'avais Karol dans les bras. Avoir pleurer toute la journée l'avait crevé et, la fatigue accumule de ces dernières semaines retombait en même temps. J'ai été là dépose dans notre chambre avant de lui ôter sa robe et son soutien gorge puis de la glisser dans la couette. Si j'avais voulu la mettre en pyjama, je l'aurait réveillé.

Je me suis alors moi aussi déshabiller avant d'aller la rejoindre pour un sommeil bien mérité. Manque de bol, au moment même où je remontais la couette sur mes épaules, j'ai entendu Mila pleurer. Karol a immédiatement grogner avant d'enfouir sa tête dans son oreiller et de râler. Je me suis alors levé et en arrivant dans la chambre de ma fille, j'ai aperçu ma mère qui était déjà à son chevet et qui la calmait en la berçant et lui faisant mordiller son jouet pour les dents.

Quand elle m'a aperçu, la première chose qui lui a attirer l'œil était les cernes que j'avais en dessous des yeux et mon visage plus que fatigué.

Antonella- Va te coucher mon chéri, je m'occupe des petits cette nuit, tu as besoin de repos.

Moi- Merci

Je n'ai même pas chercher à contester que j'étais déjà de retour dans mon lit. Karol est venu se coller contre moi et je me suis naturellement endormi contre elle, en pensant à cette nouvelle grossesse qui je le sentais, allait nous créer bien des problèmes.

L'espace d'une nuit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant