Comment...
Comment dire non à l'homme qu'on aime ? Comment dire non à la personne qui tient à nous...
Je le redis, entre Jun et moi c'est du sérieux. Je n'ai pas une simple "amourette" digne d'une lycéenne Japonaise, comme vous connaissez en tant que "cliché".
Non, c'était un sentiment puissant.
Jun était pour moi la seule personne qui compte à mes yeux. Même au moment où je vous raconte cette histoire.
Il est vrai que je n'irais pas me vanter, étant donné que je ne suis pas sociable.
Mais honnêtement, l'avoir avec moi était vraiment rassurant. Une sorte de protection dont je n'ai pas besoin, mais rassurant quand même.
Bref, revenons à l'histoire.
Le Vendredi fut venu très rapidement à mon gout. Entre-temps, il ne s'est pas passé grand chose, à part que j'ai terminé de lire mon livre. Coté travail, j'avais un nouveau contrat pour le Lundi qui suivait. Et honnêtement, ça commençait sérieusement à me lasser, ce "boulot".
Mais en tant que Yakuza, je ne pouvais pas démissionner à ma guise... La démarche est plus compliquée.
Juste que le Vendredi, à la pause midi... Il y avait quelque chose d'intéressant.
Je venais de terminer de manger. J'étais sur le point de retourner dans la bibliothèque, afin de lire un livre qui m'intéressait, mais voilà qu'une voix derrière moi traversa le couloir pour parvenir à mes oreilles :
"Kuudere-chan !"
Entendant mon surnom, je me retournais avec un sourcil levé. Je remarquais alors Zero Takahi s'approcher de moi, limite en courant.
Celui-ci se mit à haleter une fois devant moi, comme si il avait courant pendant des heures.
"Un problème, Takahi ?"
-Ouais, répondit-il, y'a un problème.
Je croisais des bras alors qu'il reprit une dernière fois son souffle avant de se redresser. Il regarda ensuite les alentours du couloir, comme pour vérifier qu'il n'y a pas d'oreilles curieuses avant de s'approcher de moi pour m'adresser la parole à voix basses :
"Je vais être honnête avec toi, c'est pour ça que je t'en parle... On a un "collègue" qui veut ta peau."
-Que sont ces idioties, Takahi ? C'est ridicule, voyons...
-Tu ne veux pas me croire ? Tant pis. Mais sache qu'il compte arriver dans ce lycée, de toute façon... Donc tu le verras rapidement.
Après avoir haussé des épaules, Zero s'éloigna comme il est venue, c'est-à-dire de façon rapide.
Je devais reconnaître qu'il m'avait laissé perplexe. Il est vrai qu'on était plein d'adolescents qui travaillent avec les Yakuzas, étant donné que nous somme beaucoup moins suspect auprès des autorités non-corrompu, et parmi ces adolescents je n'étais pas très aimée.
Le préjugé de base : Que je suis une fille froide, distante, qui méprise les autres avec mon caractère silencieux.
Takahi aurait pu me détester aussi de cette façon, mais nous nous connaissions avant que j'entre chez les Yakuzas. Ce n'est pas le garçon le plus gentil, certes, mais je sais qu'il ne juge pas les personnes par leurs premières manières.
Était-il un "ami" ? C'est possible...
Était-il un collègue ? Ça c'est sûr...
C'est donc septique que je me rendis à la bibliothèque.
L'après-midi passa rapidement. Après les cours, nous ayons les corvées du nettoyage quotidien. Et qui avait les corvées des toilettes ce jour-là ? Moi. Avec deux autres camarades.
J'exécutais ma tâche rapidement, voulant vite rentrer à la maison pour préparer ma valise et rejoindre Jun. Il s'était occupé à acheter les billets d'avions...
Une fois fait, je rangeais le matériel et quittais le lycée, prenant le premier bus qui passe.
A mon arrêt, je descendis. Je rentrais dans l'immeuble en sentant le froid hivernal. Il en neigeait agréablement.
En rejoignant mon appartement, je regardais l'heure sur mon portable. Il était presque 4h30 du soir. J'avais prévue de rejoindre Jun à son salon vers 17h-17h30.
Je pris alors mon temps pour faire ma valise, avec des vêtements noir pour l'enterrement et d'autre. L'enterrement aura lieu le Samedi dans la matinée, ce qui nous laisse le Samedi soir de libre. Après tout, il m'avait promis de me faire visiter Pékin, et j'espère lui remonter le morale...
Jun n'était pas enchanté d'aller chez son oncle et sa tante. Il n'a pas arrêté de me le dire. Il a cité également qu'il avait un cousin, de mon âge, pas très fréquentable. Je pouvait sentir une jalousie dans ses mots.
Après avoir refermé ma valise, je décide de me changer. J'enfilais un leggins bleu clair avec un pull en laine long et rose pâle, le tout avec des chaussette blanches sous ma paire de bottines à talon noir et mon manteau chaud gris, avec une écharpe blanche. Je mis une paire de gant assortie à mon écharpe sur mes mains, après avoir mis mon téléphone et mes écouteurs dans mon sac à main.
"Je suis prête..."
Soupirant, je pris mon sac à main à mon épaule gauche et je gardais le poignet de ma valise en main. Je quittais donc mon chez moi, verrouillant la porte.
En descendant, je croisais la gardienne de l'immeuble qui était au bas des escaliers, à regarder des enveloppes. Cette vielle femme irritée qui ne semblait pas me porter dans son cœur, mais cette fois-ci elle semblait toute mielleuse et gentille.
"Oh, vous partez quelque part jeune fille ?" me demanda-t-elle.
-Oui, répondit-je de mon air neutre, je pars pour le week-end.
-Vous avez bien raison de profiter...
-Hm. Bon, a Dimanche.
D'un ton légèrement sec je fis rouler ma valise en marchant vers la sortie.
Je sentais le vent froid traverser mes vêtement, ce qui m'obligea à fermer mon manteau.
Les nuages étaient gris, et la neige continuait de tomber...
J'entrais alors dans la salon de tatouage de Jun, qui était seul, entrain de ranger son matériel. Remarquant chaque chose qui change dans ce lieu sinistre, je vis sa valise au pied du bureau de l'accueil.
Je m'approchais alors, en lui demandant :
"On peut y aller ?"
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Quand une KUUDERE est une Yakuza [FR]
Teen Fiction"Quand je passe à cotés des personnes, ils disent et pensent pleins de choses. Tout ça car je ne montre aucune émotion. Ce n'est pas parce que je ne les montre pas que j'en ai pas. Après tout, je suis un être humain. Je suis une étudiante sérieuse...