Segment 10 : Imprévue mortel

232 37 7
                                    


Quand j'arrivais enfin à mon appartement, je pouvais souffler. En plus, Jun n'étant pas présent, je pouvais m'affaler comme je le voulais.

Après avoir posé mes affaires dans la chambre, je retirais mon uniforme pour me mettre en pyjama, contenant une chemise à manche longue et un pantalon verts, et de me détacher les cheveux.

Suite à ça, je me m'allongeais sur le canapé avec des nouilles en barquette prêtes-chauffés dans les mains, allumant ensuite la télévision. Il était presque 19h, et j'étais bien contente que cette journée soit terminée.

Je regardais donc ma série en mangeant mes nouilles avec mes baguettes, dont seul la lumière de ma télé éclairait la pièce. J'entendis le vent extérieur presque frapper les fenêtres en même temps que son de la télévision.

Les minutes passaient...

Quand ma série fut terminée, je mis à la poubelle la barquette avant de me faire une tasse de thé, puis je sortis le livre que Jun m'avait offert pour continuer à le lire, laissant la télé tourner en ayant baissé le son. J'étais très concentrée sur la lecture, buvant mon thé encore chaud.

Mais alors que j'étais enfermée dans ma bulle, dans l'univers du roman, j'entendis quelqu'un frapper à la porte d'entrée. Je relevais la tête de ma lecture, étonnée.

"Qui ça peut- être à cette heure-ci ?" me demandais-je en posant ma tasse et mon livre sur la table basse.

Je me levais ensuite, m'approchant à petit pas de l'entrée. J'approchais mon œil de l'ouverture, afin de voir qui c'était, et étonnement, je reculais ma tête avant de défaire les verrous pour ouvrir la porte.

Et comme j'avais vue par l'ouverture, en ouvrant la porte j'aperçois...

Jun.

"Qu'est-ce que tu fais là ?" lui demandais-je d'un ton neutre en fronçant des sourcils.

Mais mon expression faciale changea soudainement en voyant la tête de Jun.

Non seulement il était blanc comme un linge, mais ses yeux étaient aussi humide que ses joues.

En croisant son regard abattu, j'en pris un air des plus étonné en ajoutant :

"Tu... Tu pleures ?"

-Je sais que je n'étais pas censé venir ce soir, mais... Je...

Jun semblait totalement déboussolé, voir affolé en regardant les quatre coins de la porte ouvertes.

Je le fis alors entrer en le prenant par le bras avant de refermer la portes avec les verrous. Je lui faisais signe de s'installer.

Jun retira ses chaussures et marcha vers le canapé où il se jeta presque assis, comme si il était sans connexion cérébrale.

Je m'asseyais à sa gauche, en ne le quittant pas du regard.

"Qu'est-ce qui ce passe ? Tu m'inquiètes là..." ajoutais-je en posant ma main sur son bras.

Mais Jun ne répondit pas. Il se contenta de baisser sa tête et de poser ses mains sur ses cheveux, d'où sa respiration était brouillée.

Je posais la boîte à mouchoir sur la table basse, pour qu'il se serve si besoin en essayant de le consoler. C'était bien la première fois que je le voyais dans cet état.

Mais au lieu de se calmer, l'état de Jun semblait empirer. En voyant des larmes sortir de ses yeux, j'eu le réflexe de l'entourer de mes bras, l'appelant en ne le quittant pas du regard :

Quand une KUUDERE est une Yakuza [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant