Segment 34 : Le cas de la dernière harceleuse

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J'avais contacté les garçons pour leur annoncer que j'avais trouvé une grange de stockage abandonnée près du port et que Masani m'avait trouvé une arme bien... physique. Je leur donnais l'adresse de l'entrepôt. Ayamaki confirmait d'emmener Kisu à cet endroit à 19 heures. C'était parfait pour les rejoindre, pouvant aller voir Jun à l'hôpital juste avant.

J'arrivais à 19 heures devant la grange, toujours avec mon uniforme sur le dos et transportant un gros sac avec l'arme que j'allais donner à Magira. Il y avait déjà Ayamaki devant la porte, avec Magira. Et voir leurs regards tomber vers moi était la preuve qu'ils m'attendaient.

Le ciel était d'un nuit noir, mélangé avec des nuages sombres comme si il allait de nouveau neigé. Il faisait froid... Les lampadaires éclairaient les recoins du port.

"Te voilà enfin." dit Ayamaki en posant ses mains sur sa taille.

-J'étais à l'hôpital, répondis-je d'un ton habituellement neutre, j'imagine qu'elle est dedans ?

-Atsuji-senpai vient de... l'installer...

dit Teruki en détournant le regard. Ceux à quoi, Ayamaki ajouta en regardant ce dernier :

"Oui. Vous pouvez y aller. Je reviendrais dans une petite heure. N'oublie pas, évite de trop l'abîmer car j'ai besoin d'organes en bonne état."

-Oui...

-Où est Takahi ? Demandais-je en regardant autours de moi ne serait-ce que l'apparence de ce dernier.

-Il a dit qu'il passerait après que j'aurais prit le corps, répondit Ayamaki, apparemment monsieur n'aime pas tout ce qui est gore.

Sur ses mot, Ayamaki pouffa doucement de rire avant de se tourner vers le chemin, commençant à s'éloigner de nous en levant sa main pour nous faire signe. Je le suivis du regard dans le silence, jusqu'à qu'il passe derrière une grande box de stockage et disparu de ma vue.

Le calme s'installait doucement...

Je me tournais ensuite vers Magira, lui aussi portant encore l'uniforme de Kôtôgakkô High, et lui tandis le sac avant de dire à voix basse :

"Tiens, un cadeau de la part de Masani. Je lui ai expliqué la situation et elle t'a fabriqué une batte de Baseball toute clouée. Elle s'est dit que cette fille méritait une mort souffrante."

Magira prit calmement le sac, jetant un œil à l'intérieur en voyant la batte. Puis, il relève ses yeux en ma direction, possédant une expression encore moins rassuré que précédent.

"Merci, Yuzuho-chan..." dit-il.

-Je t'en prie. Bon, je te laisse.

-Hum, attends...

-Hm ?

-Est-ce que ça t'embête de... d'entrer avec moi...? J'ai peur de me dégonfler ou de paniquer sur le coup...

-...

-S'il te plait ?

-Si tu veux.

-Merci, Ueda !

Rassuré, Magira finit par tirer la porte de la grange avant d'entrer. Je le suivis calmement sans dire un mot.

De là, la grange était petite, mais assez d'espace pour garder une personne en captivité. Une vieille ampoule suspendue au plafond éclairait la pièce poussiéreuse. Et au milieu de la pièce, il y avait la fameuse fille.

Elle était attachée sur une chaise en bois sombre possédant des accoudoirs, avec du ruban adhésif lui entourant les poignets et les chevilles contre les deux pieds et les deux accoudoirs de la chaise. Elle avait un petit sac en toile de jute sur la tête, où dépassait des cheveux mi-long brun bouclés tombant sur ses épaules. Et elle portait bien l'uniforme de notre lycée avec la veste sur le dos couvrant le pull sur sa chemise.

Quand une KUUDERE est une Yakuza [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant