Segment 26 : D'étrange faits

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Lors du début de semaine qui a suivit, des événements inédits ont chamboulé ma routine...

Lundi : Une annonce à l'école.

Alors que la matinée au lycée s'était passé des plus normaux, du moins de mon coté, le principal de l'école a convoqué tout les élèves et employés de l'établissement au gymnase afin de passer une annonce. A dire vrai, cela m'avait très étonné, même si comme d'habitude je ne le montrais pas.

Le directeur avait annoncé que l'école allait fermer pendant une semaine pour des travaux. Il n'en disait pas plus, mais apparemment les travaux commençaient le soir-même de ce Lundi.

La plupart des élèves étaient contents, mais moi pas.

Fermer juste avant les périodes d'examens... J'étais très mitigée, étant une étudiante sérieuse qui n'aimait pas rater des leçons essentiel pour le diplôme... Mais heureusement, le directeur me rassurait en ajoutant que les cours de la semaine nous allaient être envoyés par mail.

Et le soir-même, une fois l'heure du nettoyage terminée, je pris le bus en direction de la maison. En fait, je m'arrêtais dans le salon de Jun pour lui annoncer de la nouvelle de la journée. Comme d'habitude, il était entrain de se disputer avec son client habituel...

Mais bon... Je changerais mon petit ami pour rien au monde.

Mardi : La tension de la mission.

Le lendemain, n'ayant pas cours du coup, j'ai passé ma matinée à réviser et à faire mes devoirs. Malheureusement, mon patron a ouïe dire de la fermeture de mon lycée, alors il m'avait envoyé un contrat pour l'après-midi.

Un patron d'une petite entreprise qui ne voulait pas rembourser les frais prêté par les Yakuza's.

Comme d'habitude, je m'étais placé en hauteur sur le toit d'un immeuble qui était en vue sur celui d'en face, où était le bureau de la cible.

J'avais préparé mon arme, l'ayant monté comme d'habitude... Avant de me mettre en position.

Je vis mon contrat dans le viseur de mon arme, en vue de dos. Alors que j'allais tirer, un soudain bruit me fit sursauter. C'était le bruit de la porte qui menait au toit.

D'un réflexe, en me retournant je pointais droit devant moi mon petit pistolet que je gardais toujours sur moi en cas d'urgence.

Mais personne.

J'étais seule. Le vent froid qui accompagnait ce temps salement nuageux avait du claquer la porte...

"... J'aurais juré l'avoir fermé derrière moi..." marmonnait-je d'une expiration légère.

Après quelque seconde à vérifier que la porte ne bougeait plus, je baissais mon bras en soupirant doucement.

Je remis correctement ma paire de lunette sur mon nez, avant de me retourner pour me remettre en position.

L'air de rien, ça m'avait fait peur. J'étais d'habitude calme lors d'une mission, mais sur ce moment j'ai senti mon cœur s'accélérer. En 1 an de boulot avec les Yakuza's, je m'étais jamais fait prendre...

Et je n'étais pas à l'abri de ce fait...

Mercredi : Le voyeurisme.

Même si les cours de la semaine ont été annulés, je tenais tout de même à aider Chansuno et Takahi avec des cours du soir, comme prévue.

A 17h, j'étais chez Ame-chan. Zero-kun nous rejoint avec du retard, comme la dernière fois.

Pendant les deux heures qui ont suivit, nous revoyons les cours qu'on avait reçu par mail. Visiblement, même dans des classes différentes, nous avions les même.

Au alentours de 19h, Takahi et moi sortions de chez Chansuno, qui nous raccompagnait jusqu'au portillon de sa maison.

Ayant atteint le trottoir, mon "collègue de travail" et moi discutions avec Ame-chan qui nous racontait qu'elle était anxieuse pour les examens en fin d'année.

C'est alors qu'à ce moment, elle nous signale quelque chose.

Un homme, cachée derrière un poteau lumineux, étaient entrain de nous regarder. Il était habillé d'un bonnet noir et d'une tenue sombre, mais l'appareil photo qu'il avait dans les mains donnait un air assez malsain à ce personnage.

Zero-kun eu le réflexe de courir après le type en traversant la route, mais l'homme c'était enfui tel un voleur. Je demandais à Chansuno si elle le connaissait, elle m'affirme que non mais elle l'avait déjà vue traîner dans la rue depuis plusieurs jours.

Je lui disais que c'était sûrement un espèce de pervers, et quoi qu'il arrive qu'elle verrouille la porte de sa maison au cas où.

Elle n'était pas rassurée...

Et je la comprenais...

Par  intuition, Takahi, qui était revenu entre-temps, me proposait de me raccompagnait jusqu'à chez moi. Je préférais refuser car je n'avais pas peur d'un voyeur, et si Jun me voyait avec un autre garçon depuis son salon je le connais...

Mon homme était jaloux.

...

C'est trois événements me trottaient la tête, en ce Jeudi.

Il était environs 14h. Jun et moi étions en ville, chaudement habillés dû à la neige tombante et au froid, à marcher dans le centre-ville de Nagoya.

L'air de rien, cela me faisait du bien de passer du temps avec lui. Je marchais à ses cotés, mon bras gauche derrière son dos tandis que son bras droit étaient sur mes épaules avec sa main lié à ma main droite.

On marchait, on se promenait même.

Et même sous cette belle petite neige, j'étais plongé dans mes pensées. Et donc, encore plus silencieuse que d'habitude...

"Ma puce, je peux te poser une question ?"

La voix de Jun me ramenait sur terre. En redressant doucement ma tête, je posais mon regard sur lui, par dessus mes lunettes.

"Je t'écoute, lui répondis-je de façon neutre."

Jun regardait rapidement devant nous, tandis que nous continuons notre marche sur le large trottoir. Il me refixait à la suite, visiblement hésitant en vue de son visage.

"Hum... J'étais entrain de me demander... Si tu es prise dans ta fac... Tu vas prendre une chambre dans le campus ou tu vas... Déménager...?"

-Hm ? On en a déjà discuté, Jun. Si je suis prise dans "ma fac", comme tu dis, je pense déménager.

-Hm... Tu pouvais pas choisir une université plus proche ? Elle est loin, quand même !

-Non, car cette université-là est uniquement consacré aux cursus des art's. C'est la toute première du pays. Et si je veux suivre un cursus en lettre et à la littérature, je n'ai pas spécialement le choix.

-...

Je voyais que Jun était troublé. Il avait la tête d'un enfant qui avait perdu son ours en peluche. Il coupa cette conversation dans le silence, regardant de nouveau devant nous.

Avant de vouloir lui parler d'avantage, je voulais attendre d'avoir mon diplôme et d'être sûre d'être prise à la faculté.

Alors, je décide de changer de sujet. Je stoppe mes pas, ce qui lui fit arrêté aussi alors qu'il me regardait avec un air étonné sur le visage. Je continuais de le fixer, avant de dire sans rien montrer :

"Jun, je vais aller voir mon père cette après-midi..."

-....?

-Tu veux m'accompagner ?


Quand une KUUDERE est une Yakuza [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant