Segment 41 : La dernière mission

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Les semaines passèrent... Elles passaient tranquillement.

Que faire le temps d'attendre la remise de diplôme et le courrier de l'université ? Continuer les cours... Et éventuellement regarder les maisons disponibles près de la fac. Jun, presque rétabli de sa blessure, était aussi concentré pour nous trouver quelque chose sur internet. Pas facile de trouver une maison sans pouvoir visiter. Enfin... Même si nous devions attendre mon acceptation.

Coté boulot... J'ai bien été clair avec mon patron. Depuis mon arrivée, je lui ai dit que je quitterais l'organisation quand je serais intégré dans l'université. Et bien sûr, si je n'étais pas admise je resterais dans les Yakuza's... Bref, on avait donc un accord. Mon boss l'avait accepté dès le début, à condition que je ne parle à personne des combines de la Mafia de Nagoya. Mais il avait confiance en moi... Même si de mon coté, je le regardais d'un autre œil depuis que j'ai apprit que lui et ma mère se connaissaient depuis leurs années de lycée...

Bref... Comme je le disais, les semaines passaient.

Un soir, alors que j'étais à la maison avec Jun, je reçu un message du boss. Sans hésiter, je pris mon portable en main pour lire le message.

Et cela m'a interpellé. D'habitude il me cita la mission par message, mais cette fois-ci il me demandait juste de venir au QG le plus vite possible pour une mission importante sans emmener mon matériel. Il est clair que ce n'était pas une mission habituelle qu'il avait à me proposer.

Après m'être changé pour enfiler ma tenue noir, je sortis de mon appartement en prévenant juste à Jun que je revenais sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit.

Quelques minutes plus tard, j'étais dans l'une des ruelles appartenant aux yakuza's de la ville. Et il faisait presque déjà nuit noir. En arrivant à pas rapide au fond de la ruelle, le type qui avait l'habitude de garder la porte du bureau du patron fit un pas sur le coté et avec sa main gauche il ouvrit le porte.

"Il t'attend." me dit-il.

Sans me faire désirer, je passais la porte.

Une fois à l'intérieur, je passais dans un couloir plutôt étroit où le bureau du boss était tout au fond. Quand j'arrivais devant la porte, je toquais de mon poing fermé. Et dès que j'entendis le "Entrez !", je posais ma main sur la poignée de la porte afin de l'ouvrir et d'entrer dans le bureau.

Le bureau était petit, aux murs de couleurs marrons avec des meubles noirs. Le patron était derrière son bureau, debout, à regardait par la fenêtre en ayant ses mains derrière son dos.

Je refermais la porte derrière moi, avant de m'approcher de quelques pas du bureau. L'homme présent dans la pièce restait face à sa fenêtre tout en disant d'une voix basse :

"Tu as fait vite. Content que tu as pu te libérer librement."

-Quand vous me demandez de venir en urgence, je ne préfère pas faire patienter.

-J'apprécie ton coté sérieux, Yuzuho...

Le boss se retourna en ma direction, me montrant son visage des plus sérieux. Il fit un pas en avant et il posa ses mains sur son bureau, où était une grande enveloppe marron. Il la prit avant de me le donner.

"J'ai besoin que tu élimines une personne assez importante. Tiens, tout est là-dedans."

Je prenais d'une main l'enveloppe avant de l'ouvrir dans le but de sortir de son contenu. Mes yeux posés sur ma main qui plongea dans l'enveloppe. J'attrapais le contenu et je le sortais.

Mais... Mes paupières s'ouvraient plus que normal en voyant que le papier que je tenais entre mes doigts était une photo en papier A4 avec le visage de...

"Le commissaire Keisatsu ?"

Nul doute, je reconnaissait parfaitement ce visage.

Je relevais mon regard vers mon patron, cachant parfaitement mon étonnement. Ce dernier bougea sa tête de bas en haut tout en gardant cet air sérieux au visage.

"Exact, me répondit-il, comme tu le sais, ce charmant commissaire a été placé dans l'hôpital psychiatrique de la ville après ce qui s'est passé. Néanmoins, il sait trop de choses assez importante sur nous pour le laisser en vie. Il a beau avoir refusé la corruption comme notre bon vieux maire, mais Keisatsu a gardé des choses qu'il n'est pas censé savoir. Les autres s'occupent de récupérer toutes preuves chez lui et au commissariat, mais je ne veux pas prendre le risque."

Après ses mots, mon patron se baissa pour ramasser d'en dessous de son bureau une valise qu'il posait horizontalement sur le meuble. Il l'ouvrit, et en sortit une arme simple avec un système silencieux au bout.

"Tiens, prend ceci. Tu entres dans l'hôpital, tu le tue avec ça et tu t'en vas sans te faire remarquer. Ne t'occupe pas du corps... Un homme va t'aider à entrer et il t'attendra à la sortie. Chambre 114, au rez-de-chaussée."

-D'accord, dis-je tout en prenant l'arme silencieuse que je regardais un moment avant de la ranger sous ma veste.

-Tu as des questions ?

-Une, mais elle ne concerne pas la mission.

Le boss leva un sourcil en me regardant. Une fois l'arme rangé, je lui demandais de sang froid :

"Qu'est-ce que ma mère vous voulait, l'autre jour ?"

Il eu quelques secondes de silence avant de sourire et de lâcher un léger rire. Sa réponse fut en croisant les bras :

"Yuzuho, tu sais que tu es ma petite protégée mais les affaires entre ta mère et moi restent confidentiels. De plus si cette mission est la dernière pour toi, tu vas bientôt quitter l'organisation et donc autant pas que tu en saches plus."

-J'imagine que insister ne servira à rien.

-Tu as tout compris, et j'aime cette façon de penser.

Sur ses mots, il se retourna en direction de la fenêtre qui affichait un ciel des plus noirs tandis qu'il ajouta d'une voix plus basse :

"Quand tu auras fini, reviens ici. On te donnera ta paye."

-...

Sans dire un mot, je me retournais et je quittais la pièce, refermant la porte derrière moi.

C'est ainsi que je me rendis à l'hôpital psychiatrique de la ville, dans la nuit totale...

Comme convenue, arrivant au portail un homme m'attendait. C'était l'un d'entre nous qui était sous couverture dans cette asile. Il me fit entrer facilement dans les locaux grâce à une porte arrière inutilisés et avait désactivés les caméras des couloirs de la zone. Mais il ne me suivait pas, ne pouvant pas avancer plus loin. Alors je continuais seule, me faisant le plus discrète que possible. Chose qui n'était pas compliqué car les cris des patients cachaient parfaitement mes pas, et même ma présence. Heureusement que la chambre du commissaire n'était qu'au rez-de-chaussée.

Une fois à la porte, je savais que c'était l'heure. J'entrais discrètement dans la chambre vide en ayant ma paire de gants en main pour éviter de laisser mes traces, tandis que j'entendis du bruit provenant de la salle de bain juste à coté.

Je me mis au centre de la chambre blanche, sortant mon arme et attendant patiemment.

Et quand me commissaire sortit de la chambre...

Quand il repéra ma présence...

"Qu'est-ce que ?! Toi ?!"

Ce fut ses derniers mots. Sans hésiter, je pointais le pistolet en sa direction avant qu'il ne bouge et je lui tirais dessus d'un grand calme et silencieusement. Le silencieux de l'arme avait couvert le bruit.

Et hop, il tomba au sol. Pissant ainsi du sang par la balle dans la tête.

Simple, facile mais efficace.

Ainsi, je sortis tout simplement des lieux sans me faire repérer, attendu par mon complice...

Et ceci...

Fut ma dernière mission.

Quand une KUUDERE est une Yakuza [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant