Quand une KUUDERE est une Yakuza [FR]

Segment 30 : Des secrets révélés

Je n'aimais pas le ton que venait de prendre ce commissaire qui puait le cannabis. J'avais une soudaine interrogation sur les possibilités de ses gestes. A vrai dire, j'avais compris depuis un moment que nous étions pas vraiment en garde à vue... Mais comme si on était des otages.

Ce mec nous a pisté... pour savoir autant de choses sur nous quatre.

Mais j'étais confiante. Quand quatre yakuza's disparaissent sans laisser de traces, ça ne laissait pas invisible aux yeux de notre patron. Et je sais que ce n'est pas le commissaire de la ville qui lui fait peur.

Bref... Pour en revenir sur les derniers mots du commissaire Keisatsu, ce dernier tourna sa tête vers l'officier Wakai Taishi et lui fit un signe de tête silencieux.

L'officier hocha de la tête, pas rassuré, avant de disparaître de notre vue en quittant la grande pièce vide.

Pendant ce temps, le commissaire se relevait avant de tourner le dos.

Il commençait à faire chaud... Et les cordes qui serraient mes poignets me faisaient de plus en plus mal. Tandis que j'entendais les autres ronchonner, j'essayais à nouveau de me délivrer en tortillant mes bras derrière mon dos.

Mais le silence ne durera pas. On entendit des pas revenir, mais ils semblaient... Plus nombreux pour une seule personne.

Et quand l'officier revenu, le commissaire ajouta avec un grand sourire :

"Dites bonsoir à nos invités !"

Et là... Une des pires craintes. Ce chacal de flic s'en n'était pas prit qu'à nous.

Mais à eux aussi... Magira, Chansuno et même...

Jun.

C'est trois-là fut entraînés par l'officier, tout trois les mains attachés dans le dos et un bandage cachant leurs yeux.

Un soudain sentiment me prit. Je sentais mes nerfs du visage se serrer, tandis qu'une colère commençait à m'envahir. Moi qui ne montrait aucune émotion, j'avais énormément de mal à cacher celle que je ressentais sur le coup. Mes sourcils se fronçaient, et mon corps tremblait.

Voir mon petit ami et même ceux que je connaissais dans cet état...

Me mettait en rage.

"Où suis-je... S'il vous plait, laissez-moi... J'ai peur..." était les mots de Ame-chan. Même si ses yeux étaient bandés, je sentais qu'elle avait peur dans sa voix et qu'elle semblait avoir froid, ne portant qu'une chemise de nuit rose sans manche et pieds nus dont ses jambes tremblaient... A moins qu'elle tremblait de peur.

Magira, lui, attirait le regard perplexe de Takahi. Pourquoi ? Dois-je vous rappeler que Magira est en réalité un garçon qui prit l'identité de sa sœur décédée pour la venger de 8 filles qui l'ont poussés au suicide ? Et donc, habillé d'un jean et d'un pull avec les cheveux attachés... Il ressemblait bien plus à Teruki qu'à Ran. En revanche, son silence laissait place à un visage crispé par la peur et parfaitement immobile.

"Est-ce que c'est... Ran-chan...?" demanda Zero-kun avant de me regarder avec une expression déboussolée.

-Je t'expliquerais, lui répondis-je à voix basse.

Quant-à-Jun... C'était bien le plus expressif. C'était lui que le flic tenait fermement, l'empêchant de bouger alors qu'il stoppait ce lourd silence.

"Lâchez-moi, bandes de connards ! Avant que je vous crève les yeux !" dit-il en gesticulant si fort que l'officier inférieur avait du mal à le tenir.