Après avoir fait le "boulot" de la journée, je me rendis au "QG" de la mafia Japonaise, afin de récupérer ma prime. Ce n'était pas très loin du Parc, donc j'y étais en 10 minutes chrono.
Arrivant sur les lieux, qui était une vieille ruelle peu fréquentable, je passais devant des hommes en costumes et aux lunettes de soleil. Certains transportaient des mallettes en se déplaçant, et d'autre étaient juste posés contre les murs de la ruelle. Je m'arrêtais face à un type chauve, qui gardait l'entrée du bâtiment.
"Qu'est-ce que tu veux ?" Me demanda-t-il en croisant des bras et me regardant de haut.
Mon coté neutre fit surface quand je levais mon regard vers les lunettes de l'homme, répondant de mon habituelle voix mi-grave :
"J'ai tué ma cible. Je viens chercher ce qui me revient."
-Ah ouais, le boss m'avait prévenue. Mais il est occupé avec un client. Attends, ne bouge pas.
Le type se retourna et entra dans le bâtiment sans me dire un mot de plus.
L'attente n'était pas long. J'en profitais pour examiner les visages de mes "collègues" et pour légèrement entendre une conversation à proximité, venant de deux jeunes hommes assez séduisant.
Quand le "videur" revenu vers moi, il transportait une petite valise, qu'il me tendit en même temps qu'une note où était écrit la totalité de l'argent.
"Tiens, avec la note totale. Hé le Boss te remercie d'avoir fait ça proprement." Fit-il de façon non chaleureuse.
-... C'est mon travail.
-Si t'as besoin de rien d'autre, fiche-moi le camp maintenant.
Après avoir prit la valise et le papier, je rebroussais chemin sans dire un mot. Je lisais la note uniquement après avoir quitté la ruelle, me dirigeant vers l'arrêt de bus le plus proche.
Tuer le futur PDG de la compagnie de publicité m'avait fait gagner 1 330 322.36 Yen, soit environ 10 000 euro en argent Européenne. Avec ça, j'avais largement de quoi payer mes factures et mes frais de scolarité pour le mois, tout en ayant assez pour remplir mon frigo.
J'étais contente, même si je ne le montrais physiquement pas.
Ainsi, je pris le premier bus qui s'arrêtait pour rentrer chez moi.
Mais avant de rentrer, je devais m'arrêter quelque part.
Je descendais en effet dans la même arrêt de bus où j'attendais le transport chaque matin, mais au lieu de marcher vers mon immeuble, qui par ailleurs est mitoyenne, j'entrais directement dans un salon de tatouage, situé d'ailleurs juste à coté.
Non, pas pour me faire un tatouage, mais pour voir le tatoueur personnellement.
Quand j'entrais, j'entendis la sonnette faire du bruit à cause de la porte. J'observais les lieux, commençant à m'habituer à cette petite pièce assez lugubre.
Je m'approchais du stand avec la caisse, en voyant un peu plus loin une scène qui m'était familière.
Un homme d'une quarantaine d'années était allongé sur le ventre sur un fauteuil noir hydraulique, le dos nu, pendant que le tatoueur était assit sur un tabouret, à faire passer une aiguille sur la peau, dessinant un tatouage.
Et bien sur, il y a dispute entre les deux personnes :
"Aïe ! Mais ça fait mal !" Hurla le client de manière énervé.
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Quand une KUUDERE est une Yakuza [FR]
Roman pour Adolescents"Quand je passe à cotés des personnes, ils disent et pensent pleins de choses. Tout ça car je ne montre aucune émotion. Ce n'est pas parce que je ne les montre pas que j'en ai pas. Après tout, je suis un être humain. Je suis une étudiante sérieuse...