CHAPITRE HUIT

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Arrivée en haut, je rentre immédiatement dans la grande salle de bain, où, sans surprise, se trouve mon petit ami.

_Tu te moques de moi là ? Qu'est-ce que tu fous ?
_Je suis désolé Amélie. Je sais que tu n'as pas arrêté de la journée. Du coup, je voulais me faire pardonner de ne pas t'avoir aidé. Bon, techniquement t'étais pas censée monter aussi tôt, parce que là le bain il ressemble pas à grand chose. Mais tu n'as plus qu'à te déshabiller et te glisser sous l'eau, je m'occupe du reste. Je vais aller coucher les petits, toi, détends-toi.
_Merci Antoine.

Je dépose donc mes lèvres contre les siennes, avant qu'il ne me laisse seule. Je profite que le bain ne soit pas prêt pour venir défaire mes tresses, et brosser mes cheveux maintenant assez longs. J'hésite de plus en plus à me les couper courts, mais Antoine n'est pas trop fan, donc je réfléchi.

Quand je sors de la salle de bain, emmitouflée dans mon peignoir, Antoine est allongé sur le lit, à jouer sur son téléphone. Je grimpe donc sur lui, pour le serrer dans mes bras.

_Merci pour ce bain, ça m'a fait du bien. J'en avais besoin.
_De rien ma belle.

Ses lèvres se déposent en douceur contre mon front, avant qu'il n'attrape ma main, pour la porter à sa bouche.

_Les petits sont couchés. Mes parents sont dans leur chambre. Théo est en train de jouer à la play dans la salle de jeux. On est que tous les deux.
_Oh zut.
_On regarde quoi ?
_Ce que tu veux. Je suis tellement crevée que dans cinq minutes je dors.
_Ok !

Quand je me réveille le lendemain, Antoine lui est toujours en plein sommeil à mes côtés. Il est si mignon quand il dort.

Je me glisse hors du lit, tout en essayant de ne pas le réveiller, avant de vérifier au passage que mes fils ne sont pas éveillés. Le babyphone en mains, je me dirige dans la cuisine. Ils dorment tous encore.

Je me dirige alors vers la porte, pour laisser sortir notre petit chiot, Olaf, qui grattait la vitre. Il ne fait pas froid, je décide donc de le suivre. Tandis que lui fait son petit tour matinal, je viens m'asseoir dans l'herbe, et regarde le ciel.

_Qu'est-ce qu'il y a ?

Je me retourne en sursautant, pour apercevoir Antoine, qui me fixe.

_De ?
_Tu te souviens le gage qu'on avait eu l'idée de faire, la veille de la gender reveal ?
_Avec les dossiers ?
_Oui. Bah j'en avais parlé avec ton frère. Et il m'a donné un secret sur toi. Que personne ne sait.
_De quand j'étais enfant ou pas ?
_Tu ne trouveras pas, tu ne sais pas que lui l'a remarqué.
_C'est quoi ?
_Il m'a dit avoir remarqué qu'a chaque fois que tu étais préoccupée, tu t'asseyais dans le jardin, et tu jouais avec l'herbe, tout en regardant le ciel. Comme aujourd'hui. J'avais jamais fais attention à ça, mais là, c'est flagrant que ça ne va pas fort. Alors, qu'est-ce qui te tracasses ?
_C'est juste que je me disais qu'on était plus aussi complices qu'avant tous les deux. On a plus ce truc de toujours faire des défis ridicules, a se taquiner. Bien sûr, on rigole toujours à deux, mais on a plus cette part de folie qu'on avait avant.
_Mais c'est normal ça. On est des parents maintenant, on a deux fils qui occupent la majeure partie de nos vies. On ne peut plus faire comme avant maintenant qu'on est responsables de ces petits êtres. On devient responsables maintenant qu'on a la vie de ces petits entre les mains. C'est tout. Ca ne veut pas pour autant dire qu'on est plus amoureux. Au contraire, je suis chaque jour un peu plus amoureux de toi. Te préoccupes pas pour ça. Et puis, si ça te manque autant que ça, on peut faire pleins de conneries pendant nos quelques jours ensembles. Les petits seront avec mes parents, ils n'auront rien à craindre. Allez, donne tes mains.

Il m'aide alors à me relever, avant de m'embrasser langoureusement. On remonte alors jusqu'à la maison, pour préparer le petit déjeuner, et tout installer sur la table de la terrasse. Le soleil et la chaleur sont présents aujourd'hui, ce qui promet un bel été.

_Tu te rends compte, il y a deux ans on était tous les deux en ville, mais séparés.
_Oui, mais ce qu'on ne savait pas c'est qu'il ne nous restait plus que quelques jours l'un sans l'autre.
_Parce que tu m'as croisé dans ce bar alors que j'étais avec mes coéquipières.
_Et que tu m'as ramené chez toi.
_Et ouais Quelle connerie j'ai fais !
_Connasse !
_Moi aussi je t'aime. Et, attends, autre souvenir ! Il y a environ un an, on concevait Maël et Liam.
_Quelle magnifique réussite ! On a trop géré mon gars !
_C'est moi ou tu viens de parler à ton pénis ?
_C'est possible.
_J'en peux plus de toi.

Je lâche quand même un petit rire, parce que je ne m'y attendais pas.

_Et, il y a un an tout pile, on faisait quoi ?
_On était pas chez mes parents ?
_Ah moi j'aurai dis qu'on était à Miami.
_Bah c'est un des deux en tout cas. Je crois en fait qu'on rentrait de Miami pour aller chez mes parents le 7 août.
_Exact, maintenant que tu le dis, je m'en souviens.
_Le voyage à Miami, ça aussi c'était un putain de bon souvenir !
_Hé ! Tes mots !
_Les petits ne sont pas là. Avoue quand même qu'on s'était éclatés à deux !
_Je crois que la chambre d'hôtel s'en souviens encore.
_En même temps, c'était notre première semaine sans les petits depuis leur naissance, fallait immortaliser ça.
_Oui bah je pense qu'on s'en souviendra longtemps.
_Encore une fois, mon gars et moi on a assuré.
_Arrête de l'appeler mon gars, c'est bizarre.
_Je fais ce que je veux.
_Bonjour les enfants, vous parlez de quoi ?
_Oh salut maman, bah rien de spécial, bien dormi ?
_Bonjour Isa !

Je vois Antoine rougir, ce qui me fait pouffer de rire.

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant