CHAPITRE SIX

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Assise sur le transat à me faire bronzer, je regarde Antoine jouer avec son ballon contre le mur. Il s'éclate à frapper aussi fort qu'il le peut, faisant au passage des cris de satisfaction. Je verse la limonade dans un des verres avant de me lever pour lui porter.

_T'es encore avec ton ballon ? Tu ne t'arrêtes jamais.
_Héhé, je suis un champion, donc faut que j'entretienne mon talent.
_Pfff. Arrête de te la péter.
_Hé ! Je peux bien profiter de ma nouvelle situation. Je ne peux pas le faire pour séduire les filles donc je veux t'épater toi.
_T'as pas besoin de ça pour m'avoir dans ton lit, tu le sais très bien.
_Hum, ouais.

Ses mains viennent immédiatement trouver leur place sur mes hanches, tandis qu'il ne me lâche pas des yeux avec son regard de tombeur.

_T'es très jolie, je te l'ai déjà dis ?
_Environ 100 fois par jour, mais j'aime ça, donc tu peux continuer.
_Cool !
_Hé ? Je t'aime Antoine.
_Je t'aime aussi Amélie.
_Bon, et si on sortait maintenant ? J'aurai voulu qu'on fasse un tour avec les petits maintenant qu'il fait moins chaud.
_Après on ira au restaurant, pour notre dernière soirée.
_C'est passé tellement vite ces presque trois semaines.
_C'est clair. Mais je suis quand même content de retrouver mon chez moi.
_Oui, enfin ce sera que pour une semaine à peine, ne t'emballes pas trop.
_Exact.
_D'ailleurs, tu ne m'a toujours pas dis où on partait.
_C'est une surprise.
_Tu sais Anto, quand on arrivera à l'aéroport la surprise sera finie vu que je verrais notre destination sur mon billet.
_Ouais mais je te laisse encore cogiter.
_Ca se fait pas !
_Gnagnagna. Allez va t'habiller plutôt. Je vais gérer les petits moi.
_Yep.

Je lui lance une grimace, avant de rentrer dans la maison pendant que lui prends ses deux fils avec lui. Une fois arrivée en haut, je sors une robe du placard avant de me diriger vers la douche pour me faire belle pour lui.

Quand on est tous prêts, on grimpe dans la voiture, et Antoine se glisse côté conducteur. J'ouvre immédiatement mon carreau pour sentir la brise légère de cette fin de journée d'été. Je pense que c'est ma saison préférée. Les journées sont longues, il fait beau et bon, et tout le monde sourie en été.

Antoine tapote sur ma cuisse en rythme avec la musique, comme toujours. C'est un signe de sa bonne humeur. Quand je me tourne vers lui, sa grimace me fait pouffer de rire. Même les petits à l'arrière rient avec nous. On part alors en fou rire, jusqu'à en avoir mal au ventre.

Une fois l'euphorie redescendue dans la voiture, je regarde à nouveau Antoine, qui a retrouvé son air sérieux après ces nombreuses minutes. Ma main passe alors dans ses cheveux, et un sourire béat se forme sur mon visage.

_Pourquoi tu fais cette tête ?
_De ?
_T'as l'air bête comme ça.
_Fuck you monsieur Griezmann.
_Ayou t'as dis un gros mot !
_J'ai le droit, les petits ne comprennent pas l'anglais.
_Et alors ? Je vais te laver la bouche au savon, c'est pas bien ça madame.
_Gnagnagna.
_Ah bah voilà, t'es vexée maintenant. Bon, on est arrivés.

Je tourne la tête pour ouvrir ma portière, mais une main m'attrape. Je regarde alors mon petit ami, qui vient déposer ses lèvres contre les miennes. Après ce contact succinct, il me relâche, et je peux quitter la voiture.

Les petits installés dans la poussette, je commence à marcher pour suivre Antoine, qui est au téléphone avec son petit frère, Théo. J'attends tout de même qu'il raccroche avant de me mettre à sa hauteur, on ne sait jamais peut être que leur conversation est privée.

_T'as le bonjour de Théo.
_C'est gentil.
_Il voulait à quelle heure l'avion atterrit demain.
_Ils y sont déjà eux ?
_Ouais. Ils sont arrivés il y a trois heures.
_Okay.
_Bon je sais pas toi, mais j'ai bien envie d'une glace !
_Direction le marchand de glaces alors.
_CHOUETTE !!!
_Ne fais pas ça, on dirait un enfant.
_Tu sais bien que je deviens un vrai gosse dès qu'il s'agit de glaces.
_Malheureusement, oui.
_Tu devrais être contente, ça t'as fais une préparation avant que Liam et Maël n'arrivent.
_Tout à fait. Mais ça fait plus d'un an que tu aurais dû arrêter.
_Mais euh

Il avance alors tout en boudant, mais quelques mètres plus tard il passe à autre chose, quand il trouve un banc pour s'asseoir.

_Vas y, reste là, je vais chercher les glaces, je reviens. Tu viens avec papa Maël ?
_Papa.
_Bon bah je prends ça pour un oui.

Il sort alors son fils de la poussette, tandis que Liam me regarde, les yeux écarquillés.

_J'ai compris. Allez viens dans les bras de maman, comme ça pas de jaloux.

Il se met alors à gigoter dans tous les sens pendant que je le détache. Une fois dans mes bras, je sens ses petites mains se poser dans mon cou, alors que sa joue rebondie se plaque contre la mienne. Je crois qu'il est un peu fatigué.

Quand Antoine revient, je rigole immédiatement avant de dégainer mon téléphone pour prendre une photo.

_Pourquoi tu nous a photographiés ?
_Bah regarde de toi même. T'as pas grillé que Maël était en train de manger une des glaces ?
_Ah nan. Tout son père celui-là.

Je récupère alors ma glace, avant d'en donner un peu à Liam qui est maintenant par terre avec son frère. Ils s'amusent à se poursuivre tous les deux autour de leur poussette. Ils sont trop marrants.

Antoine les suit du regard, un énorme sourire scotché sur le visage. Il se tourne ensuite vers moi, toujours avec la même expression sur la face.

_Tu veux pas un autre bébé ?
_Quoi ???
_Non, mais pas maintenant hein. Ils sont encore trop petits, mais plus tard ?
_Pourquoi pas. J'ai toujours voulu avoir une fille.
_Nan, encore un petit mec. Comme ça je pourrais jouer au foot avec mes trois fils.
_Bah tu sais, moi aussi j'aime le football, donc si on avait une fille, elle pourrait aimer le football.
_Exact. Bon, on continue la balade ?
_Yep.

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant