CHAPITRE DIX-HUIT

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Assise sur la terrasse, je regarde mes fils s'amuser dans la piscine, avec leur grand-père. Ma mère arrive, avec les verres en main.

_Alors, vous partez où déjà ?
_Maldives. On avait envie d'essayer avec ton père. Et puis, c'est la première année où on est vraiment que tous les deux.
_Vous allez profiter un max du coup !
_Oui. Enfin, on profite déjà en étant chez toi.
_Exact. Tiens d'ailleurs, c'est vrai que je ne t'ai pas montré ! Viens voir.

Je la tire par le bras pour l'emmener à l'intérieur. Je suis heureuse de passer quelques jours avec mes parents, ils me manquent en ce moment. Ils sont arrivés ce matin et partent dans deux jours, mais c'est déjà ça.

_Regarde.

Je lui montre la poignée de porte pour qu'elle l'attrape, avant qu'elle ne découvre la pièce. Ou plutôt devrais-je dire la magnifique pièce.

_Wouah ! C'est une belle chambre dis donc.
_Oui, j'en suis fière. J'aime tellement cette petite chambre.
_Ta fille aura bien de la chance dis donc !
_Oui, je pense aussi. J'ai fais du mieux que je pouvais pour avoir un beau rendu.
_Et c'est super ! Il faudra que tu montres ça à ton père, il va être fan.
_Je me doute bien.
_Et mais tu as déjà commencé à ranger en plus !
_Oui, les vêtements que j'ai déjà acheté, et qu'on m'a offert. Et aussi ma valise pour la maternité.
_Plus qu'un petit mois.
_A peine, elle est prévue pour le 2 août et on est déjà le 12 juillet.
_Ce devient bon !
_Et oui ! D'ailleurs, t'es sûre que ça ne te dérange pas de passer quelques semaines à la maison ?
_Bien sûr que non ! Tu vas avoir besoin d'aide avec les trois loustiques, c'est normal que je vienne.
_Merci encore. Parce que je risque d'avoir vraiment besoin d'aide pour m'occuper des trois.
_C'est fait pour ça les parents. J'allais quand même pas te laisse te débrouiller toute seule.

Je lui lance un léger sourire, tout en repliant un des body de ma fille. J'ai de plus en plus envie qu'elle arrive. Je suis vraiment impatiente. J'ai l'impression d'être enceinte depuis beaucoup trop longtemps.

_Bon, on retourne en bas ?
_Ouais. Voir si papa n'a pas noyé un des garçons.
_Haha. Bah il s'amuse va.
_Oh oui, je sais. il adore jouer avec les petits.
_Mais ça a toujours été, il adore les enfants.
_Je confirme, on jouait toujours dans la piscine avec Dylan.
_Et oui... le bon vieux temps. Je regrette cette époque où j'avais tous mes enfants chez moi. Maintenant Louise vit sur Marseille avec son mari et la petite. Et toi tu vis carrément en Espagne !
_Heureusement que Dylan n'habite qu'à une vingtaine de minutes de chez toi !
_Oui mais bon, ce n'est plus pareil maintenant. Vous me manquez. Mes petits enfants me manquent. J'aimerai les voir plus souvent.
_Je sais bien maman. Mais t'es bien pour savoir que c'est comme ça quand on fait parti de la famille d'un footballeur. Je ne peux pas priver Antoine de ses fils trop souvent.
_Je sais... mais ce serait bien que tu nous rendes visite plus souvent.
_Je vois bien. Mais tu sais, j'ai un métier ici. Je dépend toujours du club, même si je ne joue plus j'ai des obligations. Et je n'ai pas envie de trop faire voyager les garçons non plus. Ça fatigue quand même les trajets.
_Je sais... Ton père n'arrête pas de me le dire.
_Mais pourquoi vous vous ne venez pas plus souvent ?
_On ne veut pas s'imposer.
_Maman, vous êtes la famille. Jamais de la vie vous dérangez.

Elle me lance un sourire un peu triste, avant que je ne vienne l'entourer de mes bras, pour lui montrer que je l'aime. Une fois aux abords de la piscine, je me prends quelques gouttelettes. Mon fils se met à rire étant à l'origine de cela.

_T'as même pas vu l'eau arriver maman.
_Viens avec nous dans l'eau siteuplait !
_J'arrive les garçons, j'arrive.

Je retire donc mon châle afin de me retrouver en maillot de bain, avant de descendre petit à petit les marches. L'eau n'est pas froide, mais elle n'est pas non plus chaude. Mes fils eux ne cessent de sautiller. Mon père les fait remonter avant qu'il ne ressautent dans ses bras.

_Maman, regarde !
_Oui mon chéri, je vois comment tu sautes bien. Mais fais quand même attention à toi.

Maintenant rentrée dans l'eau, je nage les quelques mètres qui me séparent du reste de ma famille. Une fois aux côtés de mes fils, je me remets sur mes pieds afin de rattraper Liam qui saute à nouveau du bord.

_Les garçons, vous voulez que je vous fasse des crêpes ?
_Oui mamie !
_D'accord, je vais vous faire ça pour le goûter.

Après avoir joué un peu avec mes fils encore dans la piscine, je les fais sortir. Il est temps pour eux d'aller goûter. En plus, je sens la bonne odeur de la nourriture que ma mère vient de déposer sur la table de la terrasse.

_Maël, arrêtes de bouger. Laisse moi mettre ton bavoir.
_Veux pas !
_Si tu le mets pas, pas de crêpes.
_D'accord...

C'est non sans rechigner qu'il accepte quand même. La nourriture est plus forte que tout avec eux.

_Et voilà, c'est pour toi mon chéri.

Ma mère pose alors l'assiette devant mon fils, qui attrape tout de suite la crêpe avec ses petites mains.

_Tu en veux une aussi ma petite fée ?
_Mais quelle question ! Bien sûr maman.
_Je te fais ma spéciale ?
_Oh ouais ! Comme quand j'étais petite.

Moi aussi je m'empresse de manger, tout autant que mes fils. Mais il n'y a pas à dire, la nourriture chez les Deschamps c'est sacré. Enfin, chez les Griezmann aussi, donc c'est doublement sacré pour mes fils.

_Ayé maman, fini !!!
_On peut aller jouer ?
_Vous essuyez vos mains avant avec les lingettes. Et vous n'allez pas au bord de la piscine.
_D'accord.

Je les regarde alors descendre rapidement les escaliers. Ils me font toujours peur quand ils partent comme ça, aussi vite. J'ai toujours l'impression qu'ils vont tomber.

Une fois que je suis sure qu'ils sont sous la surveillance de mon père, je commence à débarrasser la table, afin d'aider ma mère.

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant