Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3

CHAPITRE TRENTE

Antoine me regarde, tout sourire alors que je joue avec les petits. Liam et Maël adorent vraiment beaucoup leur petite sur. Surtout maintenant qu'elle peut marcher et qu'ils peuvent courir après elle dans la maison.

_Qu'est-ce que t'as toi ?
_Oh rien, rien. juste j'aime vous voir heureux.
_Papa !

Le sourire sur le visage d'Antoine s'agrandit encore. Je ne savais pas que c'était possible. Mais il fait toujours cette tête quand sa fille l'appelle.

_Viens avec moi.

Mon mari s'abaisse donc pour attraper Danaë, et la serrer dans ses bras. Depuis qu'il est revenu de l'euro il y a quelques semaines, il ne fait que montrer son amour pour ses enfants. C'est de plus en plus dur pour lui de les laisser, enfin, de nous laisser. Il a du mal à laisser sa famille, ce que je peux comprendre.

_Et je me disais, tu veux qu'on fasse quoi pour nos un an de mariage ?
_Oh. Bah je sais pas moi. Tu n'as qu'à trouver tout seul, c'est toujours moi qui décide.
_Ouais. Je vais te préparer un truc de fou.
_Antoine. Tu n'as pas besoin de faire des pieds et des mains pour me rendre heureuse. Je n'ai besoin que de vous pour l'être.
_Je sais, je sais. Mais quand même.
_Bon, je pense mademoiselle Danaë qu'il est l'heure d'aller dormir.
_Oh laisse, je m'en occupe.
_Comme tu voudras. Et les garçons, on va se brosser les dents.
_Oui maman.

Je suis fière de mes fils. Ils sont très obéissants. Au début quand ils étaient plus petits, on pensait avec Antoine qu'on aurait du boulot avec eux puisqu'ils faisaient toujours des bêtises, mais ils se sont assagis avec l'arrivée de leur petite sur. Mais tant mieux j'ai envie de dire, parce que je n'aime pas disputer mes enfants.

Ils rangent donc leurs jouets dans la boîte, avant que je ne la prenne pour la remettre à sa place, avant que l'on ne parte tous les trois jusqu'à la salle de bain. J'applique le dentifrice sur les brosses avant de leur donner.

Une fois que les petits sont tous au lit, je pars moi aussi dans ma chambre. Antoine est encore en bas, en train d'activer les alarmes. je me glisse donc sous la couverture avant d'allumer la télé.

_Mon petit doigt m'a dit que ça fait exactement 4 ans qu'on s'est retrouvés aujourd'hui.

Antoine passe une boîte sous mon nez, avant de m'inviter à l'ouvrir. Elle contient un magnifique collier.

_Tu t'en es souvenu !
_Bien sûr. Ce sont les quatre meilleures années de ma vie. Comment l'oublier.
_Il est magnifique le collier.
_Bah encore heureux. C'est toi qui l'a choisi.
_Ah bon ?
_Oui. Quand on était en vacances. On était passé devant une vitrine où il était. T'avais flashé dessus. Donc j'y suis retourné. Tu sais, un matin quand je suis parti me promener avec les jumeaux au parc. Bah en fait on était pas allé en face de l'hôtel. C'est pour ça que c'était aussi long.
_Oh merci mon amour. Moi aussi j'ai un cadeau.

Je retire le paquet de derrière son oreiller, pour lui donner. Il sort alors le tee shirt de son emballage avant de me lancer un énorme sourire.

_Oh mais il est signé en plus ! Merci chérie.
_Héhé. J'ai fais jouer mes relations. Comme quoi, ça sert d'avoir une amie photographe aux Etats-Unis.

Il vient déposer ses lèvres contre mon front en guise de remerciement avant de poser son cadeau sur le côté du lit. Je me blotti ensuite contre lui, tandis qu'il entremêle nos doigts.

_Tu te rends compte. Quatre ans et trois enfants plus tard, on est toujours là. Tu vois que tu n'étais pas qu'une simple distraction pour moi.
_Oui. Je l'ai bien compris depuis. Ou sinon ça signifie que tu n'as pas trouvé de jouet pour me remplacer.
_Jamais je ne te remplacerais ! Je t'aime beaucoup trop pour ça.
_Je t'aime aussi Antoine.

On se concentre à nouveau sur la télévision, où un film familial est diffusé. On change rapidement pour mettre une série qu'on regarde en ce moment.

_Hé.
_Oui ?
_Maintenant que Danaë a plus d'un an, notre marché est rempli.
_Lequel ?
_A l'hôpital après sa naissance tu m'as dis que je ne devais plus te parler de grossesse pendant un an. Bah maintenant je peux.
_Je t'écoute dans ce cas.
_Je veux un autre enfant. Bien sûr, quand tu seras prête étant donné que c'est toi qui va le porter. Mais j'aimerai un quatrième enfant. J'aime tellement voir Maël, Liam et Danaë grandir. Ca me rappelle à quel point je veux une grande famille. Je veux pleins d'enfants.
_J'avoue qu'en avoir un autre ne me dérangerais pas. Bien sûr, pas tout de suite. Danaë est encore trop petite. Mais si il arrivait dans, disons un an, ça serait nickel.
_Donc tu veux un quatrième bébé ?
_Oui.
_Chouette ! J'avais peur que tu dises non. J'aurai été obligé de divorcer pour trouver une femme qui veuille bien me faire des gosses.
_Ah ouais. T'es comme ça toi. Je retiens, je retiens. Toute façon, j'ai dis que je voulais que le bébé arrive d'ici un an. Ce qui signifie que je dois tomber enceinte dans trois mois. D'ici là, heureusement que tu as une main.
_Connasse !
_Sinon, il n'est pas trop tard pour demander le divorce.
_Je vais chercher les papiers demain alors !
_Tu pourras prendre ma voiture si tu veux.

Il se lève alors du lit, sans dire un mot, et part en direction de la porte. Je ne savais pas qu'il prenait ça au sérieux, mais il a l'air vexé.

_Hé je rigolais Anto.
_Ouais je sais, je pars juste pisser.
_Alors fais une autre tête.
_Tu veux que je parte en souriant. Je suis pas bizarre au point d'aimer aller faire pipi.

Quand il revient après quelques minutes, il se jette sur moi pour m'embêter. Il vient m'écraser de tout son poids, claquant une barre au passage. Je me venge donc en lui faisant des chatouilles, chose à laquelle il est très sensible.

_Tu vois, c'est pour ça que je ne pourrais jamais te quitter.
_De ?
_T'es la seule avec qui je peux dire des méchancetés pour après rire comme un gamin. Et aussi, t'es la seule que j'aime à en crever.
_Oh que c'est mignon. Je t'aime tellement.