CHAPITRE DIX-NEUF

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_Maman ?
_Quoi Liam ?
_Manger.
_Comment on dit ?
_Titeuplait.
_Bien sûr. Tu mets ton bavoir d'abord par contre. Et Maël, il est où ?
_Suis là !!

Je vois alors mon fils arriver tout sourire, sur sa trottinette. Il attrape lui aussi son bavoir, signe qu'il veut prendre son gouter aussi. Une fois qu'ils sont assis sur les chaises, je les réavance jusqu'à la table avant de sortir les gâteaux. Mon téléphone sonnant, je l'attrape aussi sec, pour répondre à l'appel.

_Je me demandais quand aurait lieu ton appel du jour !
_Comment va ma petite pote ?
_Bien et toi ?
_Pareil, pareil. t'as vu les photos que je t'ai envoyé ? J'ai rencontré les parents d'Ophélie aujourd'hui.
_Oh c'est cool ça. Non Maël, tu ne manges pas les gâteaux de ton frère, tu as les tiens. Bon, alors tu disais ?
_Bah franchement, je pense que le séjour va être long, très long, très très long.
_Ah bon ? Pourquoi tu dis ça ? Oh bon Liam, arrêtes tes bêtises ! Excuse moi, vas y continue.
_C'était toi qui parlait. Mais si tu veux, je peux te raconter d'autres trucs moins sérieux, vu que tu ne peux pas écouter à 100% . Du genre, aujourd'hui ça fait un an qu'on a gagné la coupe du monde !
_Héhé ouais ! J'ai vu ça ce matin en me levant.
_J'ai l'impression que c'était hier.
_Maël ! C'est pas beau de tirer la langue je te l'ai déjà dis.
_Bon, tu parais vraiment occupée, tu veux que je te rappelles plus tard ?
_Oh non Paul ! Surtout pas, s'il te plait ! C'est ma seule conversation d'adulte aujourd'hui !
_Antoine rentre quand déjà ?
_Dans la nuit.
_Courage, plus que quelques heures !
_Oui, tant mieux, parce que là j'ai besoin d'une vie sociale.
_C'est toi qui a voulu qu'il parte quand même.
_On partait déjà pas en vacances nous à cause de ma grossesse. J'allais pas en plus refuser qu'il parte avec André et Théo deux semaines. Mais je pensais pas que ça serait aussi. Aha. Aussi long.
_C'était quoi ce cri ?
_Je sais pas, j'ai eu une petite douleur dans le ventre. Un genre de contraction.
_Tu vas accoucher ?
_Non, je pense pas. Ca doit être les fausses contractions. Ce n'est pas la première fois que j'en ai depuis ce matin. Et puis, ce n'est pas prévu pour maintenant.
_Ah ouf. Parce que imagine t'accouche là. Bah Antoine il est pas là.
_Ahaaaa.
_Amélie ? T'es sûre que ça va ?
_Non. Enfin. Je sais pas. J'ai mal Paul.
_Il faut que t'ailles à l'hôpital !
_Je peux pas.
_Pourquoi ?
_Je peux pas laisser les petits tous seuls.
_Appelle Louane ! Elle va te les garder.
_Je ne sais pas. J'en sais rien si elle est chez elle.
_Prends ton fixe et appelle la. Je reste en ligne.
_Merci Paul.

J'attrape le téléphone non loin de moi, sous le regard interrogateur de mes fils. Ils ont carrément arrêter de manger pour me regarder faire.

_Coucou ma belle !
_Salut Lou. Dis, t'es occupée ou pas ?
_Non pourquoi ?
_J'aurai besoin de toi.
_Dis moi ?
_J'ai des genres de contractions. Probablement rien, mais je pense que ce serait bien que j'aille à l'hôpital pour être sûre. Mais j'ai les petits, et personne pour les garder.
_Bouge pas, je suis là dans 15 minutes. Angelo va venir aussi, garder les petits le temps que je t'emmène à l'hôpital. Par contre je suis désolée mais après il travaille donc je devrais juste faire l'aller retour.
_C'est déjà ça. Merci, tu gères.

Elle raccroche à nouveau, tandis que j'aide mes fils a descendre de leurs chaises. Toujours sans raccrocher avec Paul, je les emmène au salon.

_Bon, maman va devoir partir à l'hôpital voir votre petite soeur. Vous allez rester sages ? Tonton Gelo et tata Lou vont vous garder.
_Oui maman.
_Promis ?
_Promis.
_Merci mes chéris. Je vais vous mettre un dessin animé.

Une fois Cars mis en route, j'attrape mon téléphone, pour reparler à Paul, qui est toujours là.

_C'est bon, rassuré monsieur ?
_Oui. T'as regardé à quelle heure t'as eu ta dernière contraction ?
_Il y a une dizaine de minutes, t'inquiète je surveille.
_Bon, je suis là dans trois heures moi.
_QUOI ?
_Je suis en route pour l'aéroport.
_Qu'est-ce que tu me raconte comme connerie ?
_Les parents d'Ophé vivent à quinze minutes de l'aéroport. J'arrive là. J'ai pris mon billet. Le vol Marseille-Madrid dure moins de deux heures.
_Arrêtes tes conneries !
_Je rigole même pas. Tu crois vraiment que je vais laisser ma meilleure pote accoucher seule ? Antoine ne sera peut être pas là à temps.
_Mais peut être que c'est -ahahahaha- rien.
_T'as vu comment t'as mal ? Elle doit être en train d'arriver. De toute façon, mon bille est déjà pris. C'est trop tard pour faire demi tour je viens d'entrer dans l'aéroport. Allez, je te rejoins à l'hôpital. Je t'envoie un message dès que je suis à Madrid.

Une fois qu'il a raccroché, je prends une grande et profonde inspiration pour essayer de me calmer. J'allais appeler Antoine, mais à l'heure qu'il est, il est déjà dans son avion. je dois me débrouiller sans lui sur ce coup-là. Ca ne me plaît pas du tout. j'espère juste que la petite ne décidera pas de pointer son nez avant qu'il ne soit là.

_Nous voilà !!
_Merci !

Mon amie me serre rapidement dans ses bras, tandis que son fiancé ramasse ma valise pour la porter à la voiture. Je fais un dernier signe d'au revoir à mes fils, tandis que Louane me tire par le bras, répétant sans cesse des "on a pas le temps".

Je ne veux vraiment pas que ma fille arrive maintenant, pas tant qu'Antoine n'est pas là. J'ai besoin de lui pendant l'accouchement, et il faut qu'il voit sa fille naître, comme il a assisté à la naissance de ses fils.

_T'as prévenu Antoine ?
_Non, il est dans l'avion là.
_Laisse-lui un message. je vais lui en laisser un aussi. Pour être sûr qu'il le voit en sortant de son avion, et qu'il ne perde pas de temps en repassant chez toi.
_Merci -ahaha-.

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant