CHAPITRE VINGT-DEUX

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C'est ma première sortie depuis la naissance de la petite sans elle. Mais je n'avais pas le choix. Avec Antoine on se marie dans un peu plus d'un mois, donc j'ai certaines obligations.

Mais c'est quand même la première fois que je vais être loin d'elle depuis un mois. Après, l'essayage des robes ne devrait pas prendre toute la journée non plus.

_Bon surtout Antoine, tu n'oublies pas. Le biberon rouge c'est pour quand elle se lève, et le vert c'est pour dans 3-4 heures. Et si jamais après son biberon rouge elle a encore faim, faut lui donner le biberon bleu, c'est de l'eau. Si elle perd sa tétine, il y en a une autre dans la poussette. Et si tu vois qu'elle a froid, j'ai sorti un gilet sur la table. T'as les couches pour la changer si jamais et.
_C'est bon Amélie. Calme-toi. Je gère. Tranquille. J'ai déjà fais ça des centaines de fois. Je te rappelle qu'on a eu des jumeaux avant elle. Si j'ai réussi à garder deux bébés avant, je devrais m'en sortir juste avec elle.
_De toute façon, au moindre problème tu m'appelle, on est pas loin. Si il faut on reviendra.
_Amelie. Arrête. Allez vas y. Tout va bien se passer.
_Je sais bien mais j'ai peur de la laisser.
_Bon allez, à tout à l'heure. Je t'aime.

Il me pousse vers la sortie de la maison, et avec regrets je rejoins ma mère, Louise, Louane et Léa qui m'attendent dans la voiture.

_Ah enfin ! On croyait que tu viendrais jamais.
_Désolé mais c'était long la séparation avec Danaë.
_Bon allez, faut pas penser à elle. On va te changer les idées. Alors, une idée de la robe que tu veux ?
_Pas du tout. Enfin, je verrais bien. Je pense que c'est en les essayant que je saurais.

Je lance un sourire à Léa avant de me tourner vers la fenêtre. Je suis plutôt fatiguée en ce moment. Même si les garçons adorent Danaë, ils sont quand même jaloux. Ce qui peut se comprendre, puisqu'avant quand la famille venait ce n'était que pour eux. Mais ces derniers temps, ils voient tout le monde passer couvrant notre fille de cadeaux.

Après un trajet sans encombres, Louane finit par se garer sur le parking. Je regarde déjà la boutique. J'espère vraiment que j'aurai le coup de cur pour une des robes, parce que pour le moment je les aime toutes autant. J'avais mis de côté quelques robes durant ma grossesse. Aujourd'hui je dois choisir laquelle des cinq je veux.

_Bonjour Josiane.
_Bonjour mademoiselle Deschamps. Alors, comment se porte le bébé ?

Je suis heureuse de voir que c'est la patronne du magasin qui va s'occuper de nous. C'est la plus gentille de toutes les femmes qui travaillent ici je trouve.

_Bien, bien. J'ai des photos je vous montrerez après.
_Oh et c'est quoi son petit prénom du coup ?
_Danaë.
_C'est vraiment mignon ! Je vois qu'aujourd'hui vous avez ramené plus de monde.
_Oui oui. Alors c'est ma maman, ma grande soeur, et une très bonne amie : Louise. Bon et puis Louane je viens toujours avec elle.
_Oui, oui. Dans ce cas, bienvenue mesdames. Je vous laisse vous installer dans le showroom 4, je vais aller chercher les robes.
_Merci.

Elle nous lance un grand sourire, avant de tourner les talons à toute vitesse entre les robes.

_J'espère vraiment que vous aimerez.
_Dans tous les cas tu seras belle petite soeur.
_Exact. Même avec un sac poubelle tu peux être magnifique.
_Même avec ma robe de mariée à moi qui est totalement démodée tu serais une superbe mariée.
_Merci les filles.

Josiane revient cachée sous les sachets de robes, avant de rentrer dans la grande cabine d'essayage. Je la suis donc, pour qu'elle puisse m'aider à enfiler une des robes.

_Alors, vous voulez commencer par laquelle ?
_Hm... voyons voir. Oh je n'en ai aucune idée. Je vous laisse choisir.
_Bien... alors on va partir pour la robe sirène. Je doute que ça soit celle que vous préférerez sur vous.
_Ah bon, pourquoi ?
_J'espère ne pas vous offenser en disant ça mais... vous venez d'accoucher. Vous allez vous marier un peu moins de deux mois après la naissance de votre fille. Forcément, votre corps a changé.
_Oui, vous voulez parler de mon ventre. Je sais, j'ai pris beaucoup de poids avec cette grossesse. Et je doute de tout perdre avant le mariage. Donc, même pas besoin de l'essayer, je vois ce que vous voulez dire. Il faut une robe qui ne montrera pas mon ventre.
_Exact. C'est pour ça que j'ai envie maintenant de vous faire essayer la toute première que vous aviez vu. je suis sûre qu'elle sera nickel.
_Je vous fais confiance.

Je reitre donc mes vêtements, pour venir enfiler la longue robe blanche. Je ne me suis pas encore vue dedans, mais j'ai déjà l'impression que c'est celle qu'il me faut.

_Vous voulez vous regarder dans le miroir maintenant ou découvrir en même temps que vos proches ?
_En même temps qu'elles.
_Très bien. Dans ce cas, fermez les yeux.

Je joue le jeu, et me laisse guider à l'aveugle. Je sens juste le rideau passer sur mon épaule, signifiant que l'on est devant mes amies, mère et ma sur. Elles aussi ont fermé les yeux à la demande de Josiane.

_Allez y. Faites attention c'est l'estrade. Montez dessus que j'arrange bien la robe.

Après encore quelques secondes qui m'ont parues très longues, je peux enfin ouvrir les yeux. Et je suis bouche-bée par le résultat ! La robe est parfaite. Je ne sais même pas quoi dire, et je vois juste ma mère verser une larme.

_Alors, vous en pensez quoi Amélie ?
_Je... C'est J'adore ! Je la trouve parfaite. J'aime beaucoup la dentelle. Et puis, on ne voit pas mes kilos en trop dus à la grossesse. Elle est sublime.

Je tourne sur moi même pour l'admirer sous tous les angles. Même si j'y réfléchis, je n'arrive à lui trouver aucuns défauts. C'est celle la qu'il me faut.

_T'en penses quoi maman ?
_T'es magnifique ma chérie. La plus belle mariée que j'ai pu voir.
_Hé !
_Quoi Louise ? Tu t'es mariée quand tu étais enceinte et tu n'avais même pas une vraie robe de mariée.
_Je sais bien. Mais quand même Même si tu as totalement raison ma chérie t'es magnifique ! Antoine a bien de la chance, il va épouser la plus belle mariée possible.

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant