Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3

CHAPITRE VINGT-SIX

Ma main se glisse dans les cheveux d'Antoine pour le réveiller tout en douceur. Ses yeux s'ouvrent petit à petit, malgré la fatigue.

_Bonjour monsieur Griezmann.
_Bonjour madame Griezmann. Comment va ma femme aujourd'hui ?
_Je suis heureuse de me réveiller aux côtés de mon mari en ce jour.
_Je t'aime tellement. Ma femme. Ça y est, tu l'es.
_Je t'aime tellement aussi Antoine.

Je le fixe, sans plus parler. Ça y est. On l'a enfin fait. On est enfin mariés.

_Bon. Je suppose qu'il faut se lever, c'est ça ?
_Bah si on veut profiter de notre journée rien qu'à deux pour aller se promener dans Barcelone, oui.
_Ce serait bête d'avoir fait tout ce chemin pour rien.
_Oui. Mais sinon.... peut être qu'on peut attendre encore un peu avant de sortir.
_Moi j'ai une autre idée de comment profiter, madame Griezmann.
_Ah oui ? Ça m'intéresse bien.

Il vient donc déposer de nombreux baisers dans mon cou, avant de les descendre jusqu'à mon bas ventre.

***

_Et bah. C'est pas le mariage qui rend ça moins bien.
_T'es pas possible Antoine.
_Non mais tu sais bien, tout le monde dit qu'une fois que t'es marié, ça change. Bah pas pour nous.
_Ca fait même pas 24 heures qu'on est mariés en même temps.
_Ouais mais bon.
_En tout cas, c'est pas le mariage qui t'a rendu plus intelligent.
_Je t'enmerde !

Il me balance un coussin, mais j'ai tout juste le temps de l'éviter pour qu'il vienne arriver sur le mur. Je me mets à rire pour l'embêter avant de rentrer dans la salle de bain.

_Hé ?
_Oui ?
_On va à la plage ? J'ai envie de me baigner.
_T'es sûre que tu pourras ? T'auras pas trop froid ?
_Non non. Mais j'espère que t'auras pas honte de te balader avec une baleine à bosses.
_Hé ! Dis pas ça ! Approche.

Il attrape mes deux mains avant de me faire asseoir sur le lit à ses côtés. Sa main passe lentement dans mes cheveux avant qu'il ne me lance un sourire.

_Tu es une femme sublime. Certes, tu as un petit ventre dû à la grossesse. Mais je te trouve tout de même magnifique. Je ne te permet pas de dire ces choses de ma femme. Personne n'a le droit de la traiter. Bon, sauf moi. Mais arrêtes de constamment dire que tu es grosse et pas belle à cause de tes kilos en trop. En plus, ça me fait toujours plus de toi à aimer donc moi ça ne me dérange pas.
_Je t'aime tellement Antoine.

Il me répond pas un sourire avant que je ne passe mon doigt sur ses lèvres, ce qui lui déclenche un nouveau sourire. On se fixe en silence, on est bien là, tous les deux. Ca date la dernière fois qu'on s'est retrouvés seuls aussi longtemps. Avant la naissance des jumeaux.

_Bon allez ma sirène obèse, on y va ?
_Hé !
_Oh c'est bon. C'était gentil quand même, j'ai dis sirène.
_Justement, c'est pour ça que je râle. J'aime pas les sirènes.
_Scuse mdame. Bon allez bouge ton cul.
_Moi je suis prête. J'attends que t'ailles mettre ton maillot.
_Ah ouais, ça peut être une bonne idée. Je me dépêche.

***

De nouveau à l'hôtel, je me fixe dans le miroir. J'ai acheté une robe pour l'occasion, notre premier dîner en amoureux, en temps qu'époux.

_Tu ne trouves pas qu'on fait un peu niais à faire toute une histoire de nos premières fois en tant que mari et femme ?
_Oh on fait ce qu'on veut. Depuis quand tu te soucies de l'avis des autres ?
_Oh non, je m'en contrefiche. Mais bon.
_Bah dans ce cas, viens ma femme, je t'emmène pour la première fois manger dans un bon restaurant.
_Tu sais où je voudrais qu'on parte en vacances quand on fera notre vraie lune de miel ?
_Non, dis moi ?
_A Santorin. Où tu m'avais fais ta demande.
_Ca peut être pas mal. J'organiserais ça alors.
_Tu gères toi dis donc. J'ai bien fais de t'épouser finalement.
_Mais bien sûr ! Attends, je suis quand même l'homme parfait.
_N'abusons pas non plus.
_Tu pouvais pas, pour une fois dans ta vie, être gentille avec moi et me laisser croire à mes rêves ?
_J'en peux plus de toi. Ferme la porte au lieu de raconter des conneries.

Dans le restaurant, assise face à Antoine, je souris. On vient de passer deux journées juste magiques.

_Merci mon amour.
_De ?
_Avoir voulu que je devienne ta femme. C'est le meilleur cadeau que tu aurais pu m'offrir.
_Et le mien était que tu acceptes. Entre ça et les enfants que tu m'as donné, tu me comble pleinement.

Je lui réponds par un léger sourire avant de boire une gorgée. Après avoir fini le repas, Antoine part payer l'addition avant que l'on aille se balader.

Main dans la main, on marche le long de la plage, déserte à cette heure tardive.

_C'est marrant, mais je ne me rappelais même plus ce que ça faisait de passer une journée sans entendre de pleurs.
_Et moi sans entendre parler de foot. Ca fait du bien.
_Ah moi ça me fait bizarre, je n'ai pas l'habitude.
_Et tu préfères l'habituel ?

Je baisse la tête, fixant mes pieds dans l'obscurité. Je ne veux pas le vexer en répondant.

_Les petits te manquent à ce point ?
_Oui...
_Si c'est trop dur pour toi, on peut rentrer. Ca ne me dérange pas de passer les deux jours qui suivent avec les enfants, tu le sais bien. On peut reporter notre voyage de noces à plus tard.
_Non. Non. Je vais faire avec. Pour les prochaines 48 heures, ce n'est que toi et moi. Il faut bien que je m'habitue. Un jour, ils ne seront plus là.
_Oui, mais on a le temps d'ici là. Ils sont encore petits pour que l'on pense à leur avenir, tu ne crois pas ?
_Bah. J'ai déjà des idées moi.
_Ah oui, quoi ?
_Liam deviendra un sportif, tandis que Maël sera intelligent. Il fera sûrement un métier genre avocat, ou ingénieur. Peut être même architecte. Mais Liam a tout pris de l'ADN du footeux. Alors il partira dans quelque chose en rapport avec le sport.
_Et Danaë ?
_Je ne sais pas encore exactement.