CHAPITRE VINGT SEPT

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C'était bien beau de profiter de nos premiers pas en tant que jeunes mariés pendant quelques jours à Barcelone, mais il faut quand même revenir à la réalité. Dylan nous accueille tout sourire à l'aéroport.

_Alors, comment vont mes jeunes mariés préférés ?
_Nickel, et toi ?
_Un peu fatigué. C'est du boulot quand même trois enfants.
_Fais pas genre, je suis sûre que la plupart du temps c'était maman qui gérait les gamins.
_Ouais, mais quand même. Je suis pas habitué.
_Bah le contraire serait mieux. Il faudra bien que tu t'y mettes toi aussi pour que le nom Deschamps perdure.
_Oh j'ai le temps. Je n'ai que 25 ans.
_Ouais. Enfin.

Il attrape une valise à Antoine, avant qu'on ne le suive jusqu'à la voiture. Je dois avouer que même si j'ai passé un super bon séjour avec mon mari, mes enfants me manquent. En fait, dans un sens, heureusement qu'Antoine devait rentrer tôt pour reprendre sa saison avec l'Atletico, sinon je n'aurai pas supporté d'être aussi loin de Maël, Liam et Danaë un jour de plus.

_Coucou mes chéris !

Mes fils me sautent dans les bras dès que je passe la porte. J'ai l'impression qu'eux aussi avaient hâte que je rentre. Ils me couvrent de bisous, avant de faire la même chose avec leur père. J'en profite pour aller saluer ma mère, et surtout récupérer ma fille qui est dans ses bras.

_Alors, ça s'est bien passé ?
_Oui, nickel.
_Bon après, je t'avoue Claude que j'aurai préféré emmener ta fille ailleurs pour notre lune de miel mais bon..
_C'est rien, on se rattrapera aux vacances. Tant que je suis avec toi ça me va Anto.
_Regarde maman.

Liam ne me lâche plus depuis tout à l'heure. Il est scotché à moi. Je crois que je lui ai vraiment beaucoup manqué. En même temps, ils n'ont pas forcément l'habitude d'être éloignés de nous les deux. Enfin, surtout de moi.

Il me montre donc son petit dessin qu'il est en train de faire. Et, bien évidemment, ça provoque une réaction à la chaîne parce que son frère assis sur les genoux de son père lève sa feuille de la table pour me montrer le sien.

_Oh mais ils sont beaux vos dessins ! On va pouvoir les mettre dans le bureau avec tous les autres.

Je dépose doucement mes lèvres contre la joue de mon fils, avant de lui faire quelques chatouilles.

_Bon les garçons, ce n'est pas tout mais c'est l'heure d'aller dormir. Dites bonne nuit à papy et mamie.

Je les regarde faire, avant de lancer un dernier sourire à mes parents. Antoine se lève à son tour, pour m'accompagner pour gérer les garçons.

_Oh laisse maman on débarrassera après.
_Ne t'en fais pas. Vous êtes fatigués, on va s'en charger avec ton père vous pouvez aller vous reposer tranquillement avec Antoine après avoir couché les petits. C'est notre dernier jour, on peut le faire encore une fois.
_Merci maman. Bonne nuit tous les deux, à demain. N'oubliez pas de ne pas mettre l'alarme tant que Dylan n'est pas là.
_Oui ma chérie.

J'attrape la main de Maël, et l'emmène jusqu'aux escaliers. Une fois arrivés dans leur chambre, on borde chacun un enfant avec mon mari, avant de leur raconter une des fameuses histoires qu'ils aiment tant. Leurs yeux se ferment peu à peu, jusqu'à ce qu'ils rejoignent le pays des rêves.

_Bah moi aussi j'aimerai bien faire comme eux.

Antoine me fixe en baillant, tout en se grattant le ventre. Ça se voit vraiment qu'il est épuisé.

_Vas dans la chambre, j'arrive. Je vais jeter un il à Danaë.
_Oh non, je viens avec toi !

On se penche alors au dessus de son berceau, pour regarder notre petit nourrisson endormie. Je suis vraiment fière de nos enfants.

_Elle est à croquer... Comme sa mère.
_Oh son père aussi n'est pas mal.
_Oh tu me flattes !
_Bon allez, laissons la dormir.

Il attrape ma main, et on quitte la chambre en douceur, prenant soin de ne pas la réveiller. Elle devrait se réveiller seulement dans deux heures, donc c'est le mauvais plan de la réveiller maintenant.

_Bon, venez madame Griezmann. Je vais vous montrer comment en faire d'autres des enfants.
_Ah bon ! J'ai assez donné. Je veux plus entendre parler d'enfants au moins jusqu'à ses un an.
_Vas y t'as tout gâché. Je voulais parler de sexe moi.
_J'avais compris. Je te prévenais juste.
_Dans ce cas, on passe un pacte. Pas de discussion sur les bébés jusqu'à l'été prochain.
_Merci. Je t'aime Antoine.
_Assez pour avoir des rapports sexuels avec moi, sans que je te mettes enceinte bien sûr ?
_Oh arrête ! Parle pas comme ça. Mais c'est d'accord !

Il me lance un énorme sourire qui me fait tout de suite exploser de rire, avant de me tirer jusqu'à la chambre. Une fois la porte fermée, il me pousse sur le lit avant de monter sur moi.

_On devrait peut être attendre que mes parents soient montés. Ils sont juste en bas.
_Et alors ? Ils sont pas dans la pièce donc tranquille.
_Antoine. Je ne rigole pas. J'ai pas envie que mes parents nous attendent.
_C'est bon, ils ne vont rien entendre.
_S'il te plaît.
_Vas y, ça se fait pas. Tu m'as fais un faux espoir dans le couloir.
_Bah non. Je t'ai dis que je voulais bien. Mais je ne t'ai pas dis quand. C'est bon, dans cinq minutes à peine, on va les entendre monter. Une fois qu'ils seront dans leur aile on pourra.
_N'empêche, à quoi ça sert d'acheter une grande maison avec pleins de chambres loin comme ça on garde notre intimité puisqu'ils sont pas dans le même couloir si c'est pour ne pas pouvoir baiser vu qu'ils sont en dessous ?
_Antoine ! Je sais bien que t'es blasé mais bon quand même.
_Ouais.
_Allez arrête. Tu sais quoi ? Ca me laisse le temps de me préparer pour une surprise.
_Ah oui, quoi ??
_Ah ah. Je ne vais pas te dire, tu verras quand je reviendrai du dressing.
_CHOUETTE !

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 3 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant