Chapitre 27

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----(pdv Newt)----

  On entre alors tranquillement dans ma chambre et je me sépare de ses lèvres, lui donnant un dernier baiser chaste, avant d'aller refermer la porte.

  Thomas lui a commencé à bouder à la seconde où j'avais rompt le baiser, ce qui m'avait fait rire.

  Mais après avoir refermé la porte et posé mes affaires à côté de mon bureau, j'étais ensuite directement allé au fond de mon lit, adossé contre le mur, avant que Thomas ne me rejoigne.

  Il s'est lui aussi adossé à côté de moi. Nos bras et nos mains se frolaient jusqu'à ce que je ne prenne la sienne dans la mienne.

  J'ai ensuite laissé ma tête se reposer sur son épaule, comme à mon habitude ces derniers temps.

  J'aimais bien être comme ça, contre lui, tandis que sa main venait m'entourer, me réchauffer et m'apaiser.

  Je ne sais pas combien de temps on reste comme ça l'un contre l'autre, je crois même que j'ai fini par m'assoupir.

  Quand j'ouvre les yeux, Thomas fait de même et pousse un soupire.

 “Faudrait peut être qu'on bouffe...

 - C'est pas con…”

  On se lève alors difficilement et se dirige vers la cuisine sans même faire gaffe à l'heure.

  Quand on arrive, ma soeur est en train de dormir devant sa série - je crois que c'est Teen Wolf, à en voir une scène ou je reconnais les personnages de Derek et de Stiles - bien avachie sur le canapé, ce qui me fait pouffer de rire, et Thomas aussi.

  Peu de temps après, les pizzas sont prêtes et on remonte.

  Une fois finies, on se met, encore une fois, adossés contre mon mur.

  Je regarde alors Thomas, qui lui à l'air bizarre, comme s'il voulait dire quelque chose, mais qu'il n'y arrivait pas.

  Je continue de l'observer, cherchant son regard, mais celui du reste fixée dans le vide.

  Je prends alors sa main pour qu'il revienne à lui. Et c'est ce qu'il fait, car ses yeux rencontrent les miens juste après.

 “Newt je...

 - Tommy... qu'est ce qu'il y a?

 - Rien, c'est juste... Il faut que je te dise... Je soutiens alors son regard, l'encourageant à continuer. Tu sais, avant, quand je suis sortie ave-”

  Je le coupe par un baiser pour ne pas qu'il continue sa phrase, je vois très bien ou il veut en venir. J'étais d'ailleurs surpris qu'il le fasse, même si au fond j'étais soulagé qu'il le dise.

  Je me recule alors, hoche la tête et il poursuit.

 “Et bien, en fait, je l'ai jamais aimé, ça tu le savais, rien ni personne, surtout moi, ne pourrait aimer cette erreur de la nature... Exactement... Mais la raison de mon geste…”

  Je vois qu'il hésite et resserre alors ma prise sur sa main.

 “Tu vois Newt, je... j'ai commencé à ressentir des choses, pour toi, et... je voulais pas y croire, j'avais si peur... Et j'étais tellement perdu! Je me voyais pas, moi, avoir des sentiment pour un mec, qui plus est mon meilleur ami! Je pouvais pas t'aimer, je pouvais pas me le dire... Alors, j'étais tellement désespéré, Newt, si tu savais!! Oh oui Thomas, je crois que je sais bien... Et j'ai voulu tout faire pour arrêter de ressentir ça, arrêter de penser toujours à toi, arrêter d'avoir mon coeur qui bat comme pas possible quand je suis avec toi, arrêter d'avoir cette douleur persistante dans le ventre... Et la meilleure chose que j'ai pu trouvé, c'était de sortir avec l'autre... Et je me trouvais dégueulasse et je me détestais de ne serait ce que d'y penser! Mais le désespoir était si grand que je l'ai fais. J'ai commencé à rester avec elle tout le temps, et je m'étais éloigné de vous... Au départ, je voulais pas autant m'éloigner, mais dès que je te voyais, ça recommençait... alors j'ai coupé tous les ponts avec toi, même si ça me torturait de le faire, j'étais persuadé que ça allait marcher. Mais ça n'a fait que s'empirer de jour en jour. J'avais de plus en plus mal, je pensais de plus en plus à toi, jour et nuit... Et quand on devait se voir, pour le travail, j'avais tellement peur, je savais pas quoi faire... et quand t'étais là, devant moi, que je voyais à quel point je t'avait détruit, à quel point j'avais été horrible, j'avais pas pu retenir mes émotions et sentiments, et je t'avais embrassé…”

  Il se tu. C'était donc ça…

  J'aurai jamais pu deviner que c'était ça, mais alors là, jamais…

  Et en fait, je savais pas quoi penser. Parce qu'en même temps, j'étais heureux de savoir que lui aussi avait été perdu et désespéré comme moi, que j'avais pas été le seul à souffrir, et aussi de savoir que ça faisait si longtemps qui m'aimait.... mon coeur se réchauffait, et avant que je ne dise quoi que ce soit, Thomas repris.

 “Alors tu vois, je m'en veux tellement, encore maintenant... Et même si tu m'as dis des centaines de fois que c'est pas grave, je peux pas m'empêcher de m'en vouloir pour ce que je t'ai fais... Newt si tu savais, je suis tellem-”

  Je ne peux pas en entendre plus, je ne peux pas me retenir plus longtemps.

  Je prends sa nuque entre mes mains et l'embrasse passionnément.

  Tout son discours m'avait rappelé à quel point je l'aimais, et le voir mal, à culpabiliser encore et encore, s'en était trop.

  Et tandis que j'approfondissais le baiser, Thomas lui passait ses mains sous mon t-shirt, qui partit plus loin, quelques minutes après, en même temps que le sien.

*

  On était allongé l'un contre l'autre, dans un silence doux et apaisant.

  Ses grands bras m'entouraient tandis qu'il déposait des petits baisers sur ma nuque.

  Je me sentais tellement bien que le sommeil est venu tout seul, sans même que j'ai eu besoin de le chercher.

  Mais avant de tomber dans les bras de morphé, je me calais encore plus contre Thomas en soufflant ces quelques mots.

 “Je t'aime Tommy…”

"I'm sorry" NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant