"I'm sorry" Newtmas

Chapitre 10

----(pdv Thomas)----

  Aujourd'hui, encore une fois, Newt n’est pas là. Bien que je me doutais de la raison, étant donné de comment il avait été mal hier. Mais, comme toujours, je m’inquiétais quand même.

  Avec Minho, on s’en était vite rendu compte et je lui avais raconté ce qu'il s’était passé hier après midi. On avait rejoint nos cours et je m’étais retrouvé une nouvelle fois seul, voyant la journée passer lentement devant moi.

*

  Ce midi, on s’est retrouvé avec Minho, juste nous deux, Harriet étant en sortie. Cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. Avant, il y avait toujours Newt, Harriet ou…. Teresa.

  Je sais pas si Minho le ressentais aussi, mais de se retrouver comme ça, je me sentais si bizarre….

 “Dis, Minho…

  Comme s'il manquait quelque chose, comme si….

 - Ouaip?

  Comme si l’atmosphère n’était plus la même, que rien n’était plus pareil. Et je cherchais désespérément qu'est ce qui pouvait me manquer autant….

 - Ah euh nan rien, c'est juste…. Je restais dans l’ignorance, ressentant toujours ce manque autour, mais je décidais de pas le dire à Minho. Le connaissant, il aurait juste rigolé. Rien.

 - Euh… Okay mec, j’sais pas ce que t’as aujourd'hui mais ça tourne pas rond la dedans! Dit t’il en rigolant.

 Je reprends alors mes esprits et affiche une mine amusée et lui répond dans un faible sourire.

 “Oh bah tu sais, c’est pas trop mon temps en ce moment!”

  Il me regarda, une expression de compassion sur le visage, tandis qu'il me souriait, comme pour me dire qu'il était là pour moi.

 “Oh et d’ailleurs, en parlant de ça, crois moi tu peux t’estimer heureux de pas être dans ma classe! J’te jure j’en peux plus tout les jours de voir sa tronche à elle et sa bande de putes!! Ah vraiment ça me gâche mes journées, surtout quand je les entends ricaner comme des hystériques…. Ah mais vraiment je vais craquer un jour, j’en peux pluuuuus!! Mais bon, le truc bien c'est que du coup j’ai pas mal de choses à te raconter….” Dit il, le sourire en coin. “Alors tu vois, en Maths, l’autre jour…..”

  Je souriais. Toujours le même celui là, toujours à chercher et trouver tant d’anecdotes sur les gens, tant de choses, qu’il a toujours su raconter avec sa bonne humeur.

  Alors je restais là à l’écouter, laissant ce manque dernière moi pour rire aux paroles de mon ami.

*

  Après ces deux heures avec mon Min-Min, deux heures à essayer de me concentrer sur lui et sur sa voix, je dois malheureusement retourner en cours. Seul.

  J'entre dans la salle et une nouvelle sensation s’empare de moi, et plutôt mauvaise pour le coup. Je salue nonchalamment M. Janson au passage et me dirige vers ma place au fond de la salle.

  Les élèves se font de plus en plus nombreux et le cours commence rapidement sans problème.

  Le professeur d’histoire commence ses longs monologues ennuyants à mourir sur je ne sais quel sujet encore, et je n'en écoute pas un mot, trop occupé à penser à cette foutue sensation de manque.

  Alors mon regard se pose quelque part et je me perds dans mes pensées. J’essaie encore et toujours désespérément de chercher ce qu'il pouvait bien m’arriver, sans succès.

  Aujourd'hui, je vois pas vraiment ce qu'il y a qui change, vraiment, rien. Bon, il y a Newt qui est pas là, mais ça ça arrive souvent, alors je vois pas pourquoi Aujourd'hui ça pourrait me faire quelque chose….

  Du coup bah je reste là, toujours avec ce sentiment indéchiffrable qui me torture le ventre, et…

 “MONSIEUR EDISON!! Quoi quoi quoi!? Merde qu'est ce qu'il a à me fixer comme ça lui? Et bien, heureux de voir que vous êtes enfin sorti de vos pensées au bout du cinquième appel!” Cinquième!? Et merde…..

  Du coup, le prof m’ayant sorti de mes pensées, je pris conscience de quelque chose…

 “Et veuillez rester avec nous, Edison. Que cela ne se reproduise pas.”

  Je me rendis compte que… la chose que je fixais, depuis tout à l’heure, était en fait la place de Newt, juste à côté de moi. Cette place vide. Vide de ce visage, de ce rire, ce sourire….

  Vide…. de Newt.

  Et, bizarrement, d'un coup, ma douleur au ventre doubla de volume. Elle me tiraillait terriblement et je luttais désespérément contre, sans succès.

  Newt restait dans mon esprit tandis que je fermais les yeux, comme pour l’oublier, lui et la douleur. Mais malgré tout, ils restaient en moi. Newt hantait maintenant mon esprit et la douleur augmentait de plus en plus.

  Et puis soudain, comme une évidence, comme si je l’avais toujours su. Je me rendais compte.

  Je me rendais enfin compte, en regardant cette place vide à mes côtés, de ce qui m’avait manqué toute la journée.

  J’avais besoin de le voir, lui et son visage d’ange, son sourire si lumineux et réconfortant, son rire si doux…..

  Et c'est fou comme il pouvait me manquer en fait. Sa présence, et en fait tout en lui me manquait. Et ce qui est dingue, c'est que j’avais mis toute une foutue journée à le comprendre.

  Comprendre que j’avais plus que tout besoin de Newt.